(P311)
PRÉFACE A L’ÉTUDE X
UN COMMENTAIRE BIENVEILLANT SUR CE CHAPITRE, QUAND IL ÉTAIT EN MANUSCRIT, DE LA PLUME DE L’ESTIME PROFESSEUR C. PIAZZI SMYTH, F.R.S.E., F.R.A.S., EX-ASTRONOME ROYAL POUR L’ECOSSE.
Apprenant que ce chapitre sur la Grande Pyramide était rédigé, frère William M. Wright demanda s’il pouvait le lire avant son impression, en raison de la connaissance déjà grande qu’il avait de la Pyramide. Nous y consentîmes avec plaisir en l’assurant de notre désir d’en avoir toute la critique possible. Après lecture du manuscrit, frère Wright décida que, puisque nous en désirions la critique, plus celle-ci ferait autorité, mieux cela vaudrait. En conséquence, il fit une copie dactylographiée du M.S. et, avec notre assentiment, l’envoya au Professeur C. Piazzi Smyth, qui est réputé avoir de la construction et des mesures de la Grande Pyramide une connaissance supérieure à celle d’aucune autre personnalité du monde, le priant d’en faire un examen attentif et d’indiquer dans le texte toute critique qu’il pourrait avoir à présenter dans l’intérêt de la vérité. La réponse du Professeur à cette lettre, avec le MS. communiqué lequel porte ses notes de critique, fut envoyée à l’auteur dès sa réception. Nous remercions frère Wright et le professeur Smyth pour leur obligeance, et nous avons profité des corrections indiquées, lesquelles, au nombre de trois au total, n’étaient pas, nous nous en réjouissons, d’importance spéciale. Une seule de ces critiques portait sur des mesures et révélait une différence d’un pouce seulement que nous avons rectifiée avec plaisir.
(P312)
Croyant qu’elle pourrait présenter un intérêt pour nos lecteurs, nous reproduisons ci-après la :
LETTRE DU PROFESSEUR C. PIAZZI SMYTH
Clova, Ripon, Angleterre, le 21 décembre 1890. William’ M. Wright, Esq.,
Cher Monsieur : Je me suis attardé plus longtemps que je ne le pensais à étudier le manuscrit de votre ami, C.T. Russe, d’Allegheny (Pie), mais je l’ai examiné à fond, mot à mot ; c’est ce que j’avais de mieux à faire, puisque vous aviez pris un si grand soin en m’envoyant ce manuscrit sous pli cartonné et recommandé chaque page étant dactylographiée.
Les seules choses qui me frappèrent d’abord, furent les fautes du dactylographe ; cependant, au fur et à mesure que j’avançais dans cette lecture, l’érudition et l’originalité de l’auteur ressortirent magnifiquement et j’aurais été heureux de relever nombre de passages pour les faire figurer avec le nom dé l’auteur dans la plus prochaine édition de mon propre ouvrage sur la Pyramide. Je n’en ai naturellement rien fait ; j’attendrai avec patience et avec reconnaissance, le moment où l’auteur des Etudes dans les Écritures publiera cet ouvrage qui renferme beaucoup de choses, excellentes et nouvelles : sur la chronologie des diverses parties de la Pyramide, notamment le Premier Passage Ascendant et son bouchon de granit, la Grande galerie, illustrant la vie du Seigneur ; sur les parallélismes entre la Chambre du Roi et son granit et le Tabernacle et son or ; et généralement sur les confirmations et les concordances précises entre les Écritures et la Grande Pyramide.
En attendant, je vous suis grandement redevable de m’avoir fait cadeau, il y a longtemps déjà, des deux premiers volumes des Etudes dans les Écritures. A ce moment-là, je m’étais borné à lire la première moitié du premier volume, le sujet ne me paraissant pas aussi nouveau que je l’avais supposé tout d’abord. A présent que j’ai retiré un si grand bénéfice de la lecture du chapitre ajouté; au troisième volume et traitant de la Grande Pyramide, je vais étudier à nouveau les deux premiers volumes.
Je vais vous retourner ce manuscrit dans son emballage, sous pli recommandé. Tous mes remerciements les plus sincères avec mes respectueuses salutations. C. Piazzi-Smyth.
(P313)
ETUDE X
LE TÉMOIGNAGE DIVIN DU TÉMOIN
ET PROPHÈTE DE PIERRE,
LA GRANDE PYRAMIDE D’ÉGYPTE
Description générale de la Grande Pyramide. — Pourquoi la Grande Pyramide présente-t-elle un intérêt particulier pour les Chrétiens ? — Elle est une réserve de vérités scientifiques, historiques et prophétiques. — Allusions de la Bible à la Grande Pyramide. — Pourquoi, quand et par qui fut-elle construite ? — Importance de sa situation. — Ses enseignements scientifiques. — Son témoignage relatif au plan de rédemption, le plan des Ages. — La mort et la résurrection de Christ y sont montrées. — La marche descendante du monde se termine par un grand temps de détresse. — Nature de cette détresse. — Le grand mouvement de la réformation y est indiqué. — La Grande Pyramide montre la durée de l’Age judaïque. — Elle indique le « haut-appel » de l’Eglise. — La marche de l’Eglise dans sa consécration. — La fin du, haut-appel et la date de la seconde venue de Christ. — Les bénédictions du rétablissement y sont montrées. — La marche du monde pendant l’Age millénaire. — La fin de cet Age. — Différence entre la nature humaine et la nature spirituelle. — La Pyramide réfute l’athéisme, l’incrédulité et toutes les théories de l’évolution ; elle confirme le plan de la Bible et ses temps et saisons fixés.
« En ce jour-là, il y aura un autel élevé à l’Éternel au milieu du pays d’Egypte, et à la frontière même, une colon-ne dédiée à l’Éternel, et ce sera un signe et un témoignage à l’Éternel des armées dans le pays d’Egypte ». — Es. 19 : 19,20.
Les anciens considéraient la grande Pyramide de Gizeh comme la première des sept merveilles du monde. Elle est située en Egypte, non loin de la ville actuelle du Caire. Aucun autre édifice dans le monde ne l’égale en dimensions. L’un des principaux entrepreneurs carriers des Etats-Unis, qui la visita personnellement déclara : « Certains blocs de pierre de la Pyramide sont trois ou quatre fois plus lourds que l’un des obélisques. J’en ai vu un dont le poids
(P314) est estimé à 880 tonnes. Il y a là des pierres de trente pieds (9,15 m) de long, si exactement ajustées, qu’on peut promener une lame de canif sur leur surface sans découvrir le joint qui les sépare. Elles ne sont pas assemblées au mortier. De nos jours, nous n’avons aucune machine assez perfectionnée qui puisse faire deux surfaces de trente pieds de long s’assemblant aussi parfaitement que les pierres de la Grande Pyramide ». Elle couvre un espace de treize acres (5,2607 ha environ). Sa hauteur est de 486 pieds (148 m.) et le côté de sa base mesure 764 pieds (232,9 m.). On estime que la Grande Pyramide pèse six millions de tonnes ; il faudrait six mille locomotives à vapeur, tirant chacune mille tonnes pour la transporter. La richesse de l’Egypte ne suffirait pas pour payer les ouvriers chargés de la démolir. Il résulte de ce fait que son architecte, quel qu’il fût, avait en vue de construire un monument durable.
La Grande Pyramide est certainement à tous points de vue, la construction la plus remarquable du monde, mais à la lumière des recherches faites au cours des trente-deux dernières années [1890], elle est devenue l’objet d’un intérêt grandissant pour chaque chrétien avancé dans l’étude de la Parole de Dieu ; car elle semble nous donner d’une façon remarquable, et d’accord avec tous les prophètes, un aperçu du plan de Dieu dans le passé, le présent et le futur.
Outre la Grande Pyramide dont il est ici question, il y en a d’autres plus petites, les unes en pierre, les autres en brique, mais toutes ne sont que des imitations et lui sont très inférieures par leur grandeur, leur exactitude et leurs dispositions intérieures. Il a été également démontré qu’à l’inverse de la Grande Pyramide, elles ne contiennent aucun détail symbolique, mais furent manifestement destinées à servir de tombeaux aux familles royales de l’Egypte.
La Grande Pyramide, cependant, se prouve être un précieux dépôt de vérités importantes — scientifiques, historiques et prophétiques — et son témoignage est en parfaite harmonie avec la Bible
(P315) dont elle exprime par de magnifiques symboles bien appropriés, les éléments saillants de ses vérités. Elle n’est aucunement une adjonction à la révélation écrite : cette révélation est complète et parfaite, n’ayant besoin d’aucun supplément. Mais elle est un puissant témoignage corroboratif du plan de Dieu. La plupart de ceux qui l’étudient soigneusement, remarquant l’harmonie de son témoignage avec celui de la Parole écrite, ne peuvent manquer d’avoir le sentiment que la construction de la Grande Pyramide fut projetée et dirigée par la même sagesse divine et qu’elle est bien la « colonne » de témoignage dont parle le prophète dans la citation ci-dessus.
Si la Pyramide a été construite sous la direction-de Dieu pour lui servir de témoin devant les hommes, nous pouvons avec raison présumer que certaines allusions y sont faites dans la Parole de Dieu. Et cependant, puisque ce fut évidemment une partie des desseins de Dieu de tenir secrets jusqu’au Temps de la Fin les éléments du plan duquel elle donne témoignage, nous devrions nous attendre à ce que toute mention de ce monument faite dans les Écritures soit voilée pour n’être comprise qu’au temps convenable seulement.
Esaïe, cité plus haut, parle d’un autel et d’une colonne qui « sera un signe et un témoignage à l’Éternel des armées dans le pays d’Egypte ». Le contexte montre que ce sera un témoignage au jour où le grand Sauveur et Libérateur viendra pour briser les chaînes de l’oppression et mettre en liberté les captifs du péché — toutes choses que le Seigneur Jésus a annoncées à son premier avènement (Luc 4 : 18). La portée de cette prophétie reste néanmoins obscure, tant que nous n’avons pas reconnu l’Egypte comme un symbole ou type du genre humain avec ses vaines philosophies, lesquelles ne font qu’obscurcir les intelligences, mais empêchent de voir la véritable lumière. De même qu’Israël était un type du monde qui sera délivré de l’esclavage du péché par le grand antitype de Moïse, et dont l’offrande pour le péché a été donnée par l’antitype d’Aaron, ainsi l’Egypte représente l’empire du péché, la domination de la mort (Héb. 2 : 14) laquelle, pendant si longtemps, a retenu dans les chaînes de l’esclavage un si grand nombre d’êtres, qui seront joyeux
(P316) de sortir de cet état pour servir l’Éternel sous la conduite du prophète semblable à Moïse, mais plus grand que lui (Act. 3 : 22, 23).
Le caractère symbolique de l’Egypte est indiqué dans de nombreux passages des Ecriture ; par exemple, dans Osée 11 : 1 et Matth. 2 : 13-15. Indépendamment du fait que notre Seigneur enfant séjourna effectivement un moment en Egypte, de même qu’Israël le fit, il y a évidemment ici en outre une signification typique. Le Fils de Dieu vint un temps déterminé dans le monde, à cause de ceux qu’il devait racheter et délivrer ; mais il fut appelé hors de celui-ci, — l’Egypte — à la condition la plus élevée, la nature divine. Il en est de même de ceux qui sont appelés à devenir ses frères et cohéritiers, les « membres de son corps », le véritable Israël de Dieu. Ils sont aussi appelés hors d’Egypte, comme les paroles du Maître le certifient : « Ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde ».
Esaïe (31 : 1, 3) faisant allusion à la grande détresse imminente dit : « Malheur à ceux qui descendent en Egypte, [dans le monde] pour avoir du secours [par les idées, plans et conseils du monde, afin de pouvoir remédier à la crise de ce grand jour], qui s’appuient sur des chevaux, [qui s’efforcent encore de chevaucher les vieux et faux dadas doctrinaux] et se fient à des chars [des organisations du monde] et à des cavaliers [les conducteurs des fausses doctrines], parce qu’ils sont très forts, et qui ne regardent pas au Saint d’Israël et ne recherchent pas l’Éternel [car la sécurité et la victoire dans ce jour de détresse ne seront pas du côté de la multitude]… les Égyptiens sont des hommes et non pas Dieu, et leurs chevaux sont chair et non pas esprit ; et l’Éternel étendra sa main [sa puissance, — la puissance de la vérité et d’ante modes d’actions — ce qu’il fera dans peu de temps], celui qui aide trébuchera, et celui qui est aidé [par les pouvoirs de l’Egypte — les idées du monde] tombera, et tous ensemble ils périssent ».
C’est après l’échec de tous les projets et de tous les desseins humains, et quand les hommes auront appris leur propre condition de péché et d’impuissance qu’ils commenceront à invoquer
(P317) le secours de l’Éternel. Jéhovah se révélera alors comme un grand Sauveur, et il a déjà préparé la Grande Pyramide comme un des moyens employés par Lui pour convaincre le monde de sa sagesse, de sa prescience et de sa grâce. « Ce sera un signe et un témoignage [un témoignage de sa prescience et de son gracieux plan d’amour pour le salut, comme nous allons le voir] à l’Éternel des armées dans le pays d’Egypte, car ils [les Égyptiens —, le pauvre monde pendant le temps de détresse qui vient] crieront à l’Éternel à cause des oppresseurs, et il leur enverra un Sauveur et un défenseur, et il les délivrera. Et l’Éternel se fera connaître des Égyptiens [le monde] et les Égyptiens connaîtront l’Éternel en ce jour-là [dans le jour millénaire — à la fin du temps de détresse] ; et ils serviront avec un sacrifice et Une offrande et ils voueront un veau à l’Éternel et l’accompliront. Et l’Éternel frappera l’Egypte [le monde dans le grand temps de détresse qui commence] ; il frappera, et il guérira ; et ils se tourneront vers l’Éternel, et il leur sera propice et les guérira » (Es. 19 : 19-22).
Cette preuve supplémentaire donnée par la Grande Pyramide qui vient confirmer la Parole écrite de Dieu sera un sujet de grande joie pour les saints, mais il est évident que son témoignage est surtout destiné aux humains durant l’Age millénaire. Les déclarations de ce témoin particulier et remarquable permettront à l’humanité d’avoir une base nouvelle solide pour la foi, l’amour et le zèle, lorsqu’au temps marqué, les cœurs seront préparés à recevoir la vérité. Il est remarquable aussi que (semblable en cela au Plan des Ages contenu dans la Parole écrite) cette pierre « témoin » ait gardé le silence jusqu’à maintenant, alors que son témoignage sera donné sous peu au monde (Egypte). Mais les saints, les amis de Dieu auxquels le Père ne cachera rien, ont le privilège d’entendre ce témoignage actuellement, avant que l’esprit mondain puisse lui-même l’apprécier. Ce n’est que lorsqu’on est disposé à obéir à l’Éternel que l’on peut apprécier ses témoins.
(P318)
Jérémie (32 : 20), parlant des œuvres puissantes de Dieu, déclare qu’il a « fait des signes et des prodiges, jusqu’à ce jour dans le pays d’Egypte ». Dieu fit des signes et des prodiges en Egypte quand il en fit sortir triomphalement Israël; mais il a aussi « fait des signes et des prodiges » qui subsistent jusqu’à ce jour [nos jours] ». La Grande Pyramide est, croyons-nous, le principal de ces signes et prodiges mêmes. Elle commence maintenant à parler aux savants dans leur propre langage, et, par eux à tous les hommes.
Les questions et les déclarations que l’Éternel adresse à Job (38 : 3-7) ait sujet de la terre, s’éclairent d’une façon remarquable par la Grande Pyramide, que l’on croit être par sa structure et par ses dimensions une représentation de la terre et du Plan de Dieu qui s’y rapporte. La figure est celle de la description d’un édifice qui, d’après nous, ne peut être autre chose qu’une pyramide. Ce langage, bien que désignant en premier lieu la terre se rapporte à la, figure qu’en donne la Grande Pyramide. D’abord, la préparation de la base ou roc sur lequel elle est construite y est mentionnée ; il est parlé ensuite de la disposition de ses dimensions, élément essentiel de la Grande Pyramide qui contient un grand nombre de mesures significatives. « Qui a étendu sur elle le cordeau ? » La forme parfaite de la Grande Pyramide et son exactitude à tous égards prouvent que sa construction fut dirigée par un architecte de première, force. « Sur quoi ses bases sont-elles appuyées ? » La Grande Pyramide possède quatre pierres angulaires qui s’enfoncent dans le roc ferme. « Ou qui en a posé la pierre angulaire ? » Une pyramide possède cinq pierres angulaires, mais celle dont il est question ici est une pierre d’angle particulière, la pierre du sommet. Les quatre autres pierres angulaires de base qui pénètrent dans le roc ont déjà été mentionnées ; et celle qui reste est la pierre d’angle du sommet. Cette dernière est la plus remarquable de tout l’édifice, étant elle-même une pyramide parfaite dont les arêtes sont dans le prolongement de celles de la pyramide entière. La question posée au sujet de cette pierre est en conséquence significative ;
(P319) elle attire notre attention sur la forme spéciale de cette pierre, sur la sagesse et l’habileté qui présidèrent à sa préparation et la placèrent Comme pierre du sommet.
Cet antique édifice auquel il est fait allusion à maintes reprises dans les Écritures nous donne la certitude que si ce « témoin » de l’Éternel dans le pays d’Egypte est interrogé, il rendra un témoignage tout à l’honneur de Jéhovah et confirmera en tous points sa Parole écrite. Nous avons ainsi voulu présenter ce. « témoin », parce que l’inspiration de son témoignage sera sans doute aussi contestée que celle des Écritures par le prince des ténèbres, le dieu de ce monde, et par ceux qu’il a aveuglés afin qu’ils ne vissent pas la vérité.
POURQUOI, QUAND ET PAR QUI, LA GRANDE PYRAMIDE A-T-ELLE ÉTÉ ÉDIFIÉE ?
Durant ces dernières années, cette question a été très discutée au point de vue scientifique et au point de vue scriptural. Pendant des milliers d’années, elle demeura insoluble. La vieille théorie, selon laquelle elle serait le caveau ou le tombeau d’un roi égyptien, est indigne de confiance ; car, ainsi que nous le verrons, il fallait plus que la sagesse humaine actuelle, sans parler de celle de l’Egypte d’il y a quatre mille ans pour concevoir un tel monument. Ce monument ne contient d’ailleurs ni sarcophages, ni momies, ni inscriptions. Tout resta obscur jusqu’à l’époque appelée par Daniel le « temps de la fin », période pendant laquelle la connaissance devait augmenter et les sages devaient comprendre le Plan de Dieu (Dan. 12 : 4, 9, 10). On commença alors à pénétrer les secrets de la Grande Pyramide et nos questions posées commencèrent à recevoir une réponse raisonnable.
Le premier ouvrage important sur ce sujet, démontrant que la Grande Pyramide renfermait des données scientifiques, parut en 1859. Son auteur est un Anglais M. John Taylor. Depuis, l’attention de nombre de personnes très qualifiées s’est portée sur l’étude plus approfondie du témoignage de ce merveilleux « Témoin ».
(P320) Le professeur Piazzi Smyth, astronome du roi pour l’Ecosse la visita, et pendant plusieurs mois, il étudia ses particularités et présenta au monde les caractères principaux de sa construction et de ses dimensions et les conclusions qui s’en dégageaient pour lui. Nous sommes redevables à son ouvrage d’érudition scientifique « Notre Héritage dans la Grande Pyramide », des données et informations fournies dans le présent .chapitre. Nous avons reproduit quelques-uns des vingt-cinq clichés qui ornent la dernière édition de cet ouvrage.
C’est quelques années après le retour du Professeur P. Smyth, que l’on émit l’idée selon laquelle la Grande Pyramide est le « Témoin » de Jéhovah dont le témoignage est aussi important à la vérité divine qu’à la science pure. Cette pensée était nouvelle pour le professeur Smyth comme pour d’autres. Ce fut un jeune Ecossais, Robert Menzies, qui, en étudiant les enseignements scientifiques de la Grande Pyramide, découvrit qu’elle renfermait à la fois des enseignements prophétiques et chronologiques.
On comprit alors rapidement que le but de sa construction avait été de renfermer en elle un récit du divin plan de salut, ainsi qu’un témoignage de la sagesse divine manifestée dans les domaines astronomique, chronologique, géométrique et d’autres vérités importantes. Ces messieurs cependant, n’avaient pas discerné toute la portée et la grandeur du plan de salut révélé dans les Écritures et ne purent saisir les caractères les plus merveilleux et les plus beaux du témoignage de la Grande Pyramide dans ce domaine. (Nous voyons maintenant que ce témoignage est la corroboration la plus parfaite et la plus totale du Plan des Ages et des temps et saisons tels qu’ils nous sont révélés dans la Parole de Dieu et présentés dans ce volume et dans les volumes précédents des « ETUDES DANS LES ÉCRITURES ». Nous voyons en outre que cette source de connaissances, semblable en cela à la plus grande partie de celle de la Bible, resta scellée à dessein jusqu’au moment où son témoignage fut nécessaire et put être apprécié. Cela ne signifie-t-il pas que son grand Architecte savait qu’un temps viendrait où son
(P321) témoignage serait nécessaire, en d’autres termes qu’un temps viendrait où la Parole écrite de Dieu serait peu considérée et son authenticité même contestée, alors que la philosophie humaine, sous le nom de science, serait exaltée, jugeant et examinant toutes choses ? Dieu a-t-il décidé de se manifester et de montrer sa sagesse par ces preuves mêmes ? Nous pensons qu’il en est ainsi. Cet édifice confondra encore la sagesse des sages « en ce jour » qui a commencé, car c’est un « Témoin » pour l’Éternel des armées.
Le professeur Smyth a conclu que la Grande Pyramide fut construite en l’an 2170 avant J.-C. n arriva à cette conclusion d’abord par des observations astronomiques. Constatant que les angles du passage à la partie supérieure correspondaient à un télescope et que le « Passage d’Entrée » correspondait au « chercheur » [petite lunette auxiliaire du télescope – Trad.] de l’astronome, il rechercha quelle était l’étoile sur laquelle ce dernier avait pu être dirigé dans le passé. Ses calculs montrèrent que l’étoile Alpha de la constellation du « Dragon », se trouvait à minuit de l’équinoxe d’automne en 2170 av. J.-C., dans une position telle que son rayon plongeait directement dans le « Passage d’Entrée ». Se considérant ensuite lui-même comme un astronome qui, à cette époque, aurait eu son chercheur dirigé sur Alpha du Dragon, et admettant que les passages ascendants fussent un télescope auquel ils ressemblent beaucoup, il calcula quelle était la constellation ou l’étoile importante qui, à la même date, était visée par le télescope et il constata que c’était la constellation des Pléïades qui occupait cette position particulière. Une coïncidence si merveilleuse le convainquit que la date de la construction de la Grande Pyramide était ainsi bien indiquée, car, l’étoile Alpha du Dragon n’est rien moins qu’un symbole du péché et de Satan, et les Pléiades un symbole de Dieu et du centre de l’univers. La Grande Pyramide indique ainsi que son Architecte connaissait la prépondérance du mal et son influence dominante sur la marche dégradante de l’humanité ; elle indique également ce qui existe au-delà de toute perception humaine, savoir que l’unique espérance pour la race se trouve en Jéhovah.
(P322)
Cette conclusion du professeur Smyth relativement à la date de la construction de la Grande Pyramide fut abondamment confirmée plus tard par certaines mesures au moyen desquelles elle indique sa propre date de construction. Le fait de se rendre compte que la Grande Pyramide révèle une sagesse que les Égyptiens ne pouvaient avoir possédée — une sagesse divine qui doit avoir été utilisée sous la direction de quelque serviteur inspiré de Dieu — a conduit à l’hypothèse que Melchisedech fut son constructeur. Il était « roi de Salem [c’est-à-dire, roi de paix] et sacrificateur du Dieu Très-Haut », et occupait comme personne et comme type, une position si élevée, qu’il bénit Abraham et reçut de lui la dîme. Nous savons peu de chose de ce grand personnage, sauf qu’il fut un grand roi pacifique, qu’il vivait en ce temps-là et non loin de la région de la Grande Pyramide.
Quoique Melchisedech ne fût pas un Égyptien, on suppose qu’il employa néanmoins des ouvriers égyptiens pour la construction de la Grande Pyramide, et dans une certaine mesure les traditions de l’Egypte soutiennent ce point de vue. Elles révèlent le fait que
l’Egypte subit, vers cette époque-là, l’étrange invasion d’un peuple que la tradition dénomme simplement Hyksos (ou rois pasteurs, rois pacifiques). Ces envahisseurs ne paraissent pas avoir tenté de troubler l’organisation gouvernementale de l’Egypte. Après avoir séjourné un certain temps dans ce pays, dans un but que la tradition ne mentionne pas, ils le quittèrent aussi paisiblement qu’ils y étaient venus. On présume que Melchisédech fut un de ces Hyksos ou rois pacifiques qui construisirent, croit-on, la Grande Pyramide, l’« autel » et « Témoin » à l’Éternel dans le pays d’Égypte.
L’historien Josèphe et d’autres rapportent ainsi les paroles de Manethon, prêtre et scribe égyptien : « Nous avions autrefois un roi dont le nom était Timaus. Pendant son règne, il arriva, je ne sais pourquoi, que la divinité fut irritée contre nous ; et il vint de l’est, d’une manière étrange, des hommes d’une race inférieure
(P323)
(P325) [ils n’étaient pas des guerriers], les Hyksos, qui eurent le courage confiant d’envahir notre pays et le soumirent aisément sans bataille, par leur propre force. Une fois maîtres du pays, ils démolirent les temples des dieux ».
SON EMPLACEMENT PARTICULIER
La Grande Pyramide est située non loin de la ville du Caire (Egypte), sur une plaine élevée et rocailleuse dominant le Nil. Il y a une relation géographique remarquable entre la position de ce monument et le delta du Nil ; ce dernier est limité au nord par la mer, a la forme d’un quart de cercle ayant pour centre la Grande Pyramide.
Cette relation particulière de la Grande Pyramide avec la côte fut découverte par M. Henry Mitchell, ingénieur hydrographe, chef du service topographique des côtes aux Etats-Unis, qui visita l’Egypte en 1868 pour constater les progrès des travaux du canal de Suez. C’est alors qu’il remarqua la courbure régulière de la côte nord de l’Egypte et il rechercha quel pouvait être le point central de son origine physique : il constata que ce centre était exactement occupé par la Grande Pyramide. Son étonnement fut profond et il s’exclama : « Ce monument occupe une situation physique plus importante que toute autre construction érigée par l’homme ».
Une ligne tirée depuis le passage d’entrée, dans la direction nord, passerait par le point le plus septentrional de la côte d’Egypte ; si on prolongeait les diagonales nord-est et nord-ouest de l’édifice elles limiteraient le delta de chaque côté, renfermant ainsi entre elles le pays disposé en éventail de la Basse-Egypte (voir planche page 356). La pyramide est construite sur l’extrême point nord des rochers de Gizeh et semble contempler le secteur ou le pays en forme d’éventail de la Basse-Egypte. On peut réellement dire qu’elle est à la frontière même de la Basse Egypte aussi bien qu’à son centre comme l’a déclaré le prophète Esaïe : « En ce même temps il y aura un autel à l’Éternel au milieu du pays
(P326) d’Egypte et sur la frontière, une colonne [pyramide] à l’Éternel. Ce sera pour l’Éternel des armées un signe et un témoignage dans le pays d’Egypte ». La Grande Pyramide jouit encore d’une autre propriété digne d’être notée : elle est située au centre géographique de la surface des continents, y compris les deux Amériques qui restèrent encore longtemps inconnues après la construction de la Grande Pyramide.
SES LEÇONS SCIENTIFIQUES
La Grande Pyramide nous parle, non au moyen de hiéroglyphes ou de dessins, mais simplement par sa position, par sa structure et par ses dimensions. Les seules marques ou figures originales qui furent trouvées étaient dans les « chambres de construction », étagées au-dessus de la « Chambre du Roi ». Aucune inscription de quelque nature que ce soit n’a été retrouvée dans les passages et les chambres de la Pyramide proprement dite. Nous laissons de côté, faute de place, les leçons scientifiques à tirer de ce monument parce que pas un lecteur moyen sur cent ne comprendrait les termes scientifiques de façon à apprécier les démonstrations, et spécialement parce qu’elles ne feraient pas partie de notre mission qui est d’annoncer l’Évangile. Il nous suffira donc de suggérer comment la Grande Pyramide apporte des enseignements aux savants. Par exemple : le périmètre de la base, mesuré au niveau des «pierres angulaires de base », contient autant de coudées pyramidales qu’il y a de jours dans quatre années plus la fraction, y compris la fraction de l’année bissextile. La somme des deux diagonales de base mesurées avec le pouce pyramidal est égale au nombre d’années contenues dans le cycle de la précession des équinoxes. Selon les astronomes, la durée de ce cycle est de 25.827 ans et la Grande Pyramide confirme leur conclusion. La distance de la terre au soleil est aussi indiquée, déclare-t-on, par la hauteur et l’angle de la Grande Pyramide qui est de 148 mètres, la distance des deux astres étant de 148 millions de kilomètres, chiffres correspondant presque exactement avec les derniers trouvés par les astronomes. Jusqu’à récemment, ces derniers avaient calculé que cette distance était de 144 à 154 millions de kilomètres
(P327) et leur dernière estimation est de 148 millions. La Grande Pyramide a aussi une manière à elle d’indiquer l’étalon le plus exact de tous les poids et mesures basés sur les dimensions et le poids de la terre que ce monument donne aussi, déclare-t-on.
Le révérend Joseph, Seiss, D.D. commentant le témoignage et l’emplacement scientifiques de ce « Témoin » majestueux, suggère :
« Une pensée plus élevée encore se dégage de ce monument merveilleux. L’un de ses cinq sommets d’une importance spéciale est celui vers lequel convergent toutes ses faces et arêtes extérieures. C’est la pierre angulaire du sommet qui dirige solennellement son index vers le soleil à midi, et qui par sa distance à la base, nous donne la distance moyenne du soleil à la terre. Si nous nous reportons à la date que la Pyramide donne elle-même et que nous cherchons vers quoi se dirigeait cet index à minuit, nous trouvons là une indication plus sublime encore. La science a fini par découvrir que le soleil n’est pas un centre mort, stationnaire, autour duquel tournent des planètes. Il est maintenant prouvé que le soleil lui-même est en mouvement autour d’un autre centre d’attraction considérablement plus puissant, entraînant avec lui dans l’espace toute sa suite splendide de comètes et de planètes avec leurs satellites. Les astronomes ne sont pas encore tout à fait d’accord sur ce qu’est ce centre d’attraction et sur sa position dans l’espace. Néanmoins quelques-uns d’entre eux croient avoir trouvé la direction de ce centre, qui serait les Pléïades et particulièrement Alcyon, l’étoile centrale dei cette fameuse constellation. L’honneur d’avoir fait cette découverte revient au distingué astronome allemand, le professeur J. H. Maedler. Alcyon; donc, pour autant que la science a été capable de le voir, semblerait être « le trône de minuit » qui comprendrait le siège central de tout le système de gravitation et duquel le Tout-Puissant gouvernerait son univers. A ceci correspond un fait merveilleux, celui qu’à la date de la construction de la Grande Pyramide, à minuit de l’équinoxe d’automne, date marquant le vrai commencement de l’année (Le commencement de l’année judaïque dix jours avant le Jour de Réconciliation, comme le montre le vol. 2 des « Etudes dans les Écritures ».), tel qu’il est toujours conservé dans les traditions de beaucoup de nations, les Pléïades
(P328) se trouvaient sur le méridien de cette Pyramide avec Alcyon (n Taureau) précisément sur cette ligne. Ii y a donc là une indication d’un caractère le plus sublime et le plus élevé auquel la simple science humaine a tout au plus fait allusion, et qui semblerait insuffler une signification insoupçonnée et puissante aux paroles de Dieu lorsqu’il demandait à Job : « Noues-tu les liens des Pléiades ? ».
SON TÉMOIGNAGE RELATIF AU PLAN DE RÉDEMPTION
Si chaque trait de l’enseignement de la Grande Pyramide est important et présente un intérêt, notre plus grand intérêt se concentre sur son symbolisme silencieux, mais éloquent du plan de Dieu, le Plan des Ages. Il serait pourtant impossible de comprendre le Plan de Dieu tel qu’il est illustré par elle, si nous n’avions pas d’abord découvert ce plan dans la Bible. Mais l’ayant décrit dans la Bible, cela fortifie notre foi de le voir de nouveau esquissé ici, et de noter, en outre, que les vérités de la Nature et les vérités de la Révélation appartiennent au même Grand Auteur de ce merveilleux « Témoin » de pierre et sont certifiées authentiques par Lui.
Au point de vue de l’enseignement qu’elle donne, la Grande Pyramide, vue de l’extérieur, a une belle signification et représente le plan achevé de Dieu, tel qu’il sera réalisé à la fin de l’Age millénaire. Le couronnement sera Christ, la Tête (ou Chef) reconnue de tous. Les autres pierres seront parfaitement disposées à leurs places respectives dans cet édifice glorieux, complet et parfait. La taille, le polissage et l’ajustement de chaque pierre seront alors achevés. Toutes les pierres seront liées et cimentées ensemble, les unes aux autres et à leur Tête, par l’amour. Si dans son ensemble, la Grande Pyramide représente le plan de Dieu complet, sa pierre angulaire du sommet devrait représenter Christ que Dieu a souverainement élevé pour être le Chef de tous. Le fait que cette dernière représente bien Christ est indiqué, non seulement par sa perfection comme symbole de Christ (Voir Vol. I, Chap. V, ainsi que la Carte des Ages, Vol. 1, x, y, z, W.), mais aussi par le fait
(P329) que les prophètes, les apôtres et notre Seigneur Jésus lui-même ont fréquemment mentionné le symbole.
Esaïe, prophétisant de Christ, dit : « La « précieuse pierre de coin » (Es. 28 : 16) ; Zacharie parlant de la mise en place de cette pierre au sommet de l’édifice achevé, au milieu de grandes réjouissances, dit : « Il fera sortir la pierre du faîte avec des acclamations : Grâce, Grâce sur elle » (Zach. 4 : 7). Sans doute, il y eut une grande joie parmi les constructeurs de la Grande Pyramide quand la pierre du faîte fut posée ; et pour tous ceux qui s’y intéressaient de voir le couronnement de l’œuvre achevée. Job aussi (38 : 6, 7) parle des réjouissances qui eurent lieu lorsque la principale pierre de l’angle fut posée et il spécifie la tête, ou la pierre du couronnement, en parlant d’abord des quatre autres pierres d’angle de la base, disant : « Sur quoi ses bases sont-elles assises ? Ou qui a placé sa pierre angulaire, quand les étoiles du matin chantaient ensemble et que tous les fils de Dieu éclataient de joie ? » Le prophète David, aussi, parlant de notre Seigneur, se sert d’une figure de langage qui correspond parfaitement à celle de ce « Témoin » de pierre d’Egypte. Parlant des temps futurs, il dit prophétiquement : « La pierre que ceux qui bâtissaient avaient’ rejetée, est devenue la tête de l’angle. Ceci a été de par l’Éternel ; c’est une chose merveilleuse à nos yeux. C’est ici le jour [le jour millénaire et la gloire de Christ comme Tête et Souverain du monde] que l’Éternel a fait ; égayons-nous et réjouissons-nous en lui ! » (Ps. 118 : 22-24). Israël selon la chair refusa d’accepter Christ comme sa pierre du sommet ; c’est pourquoi il fut privé de former la maison spéciale de Dieu — Israël spirituel le remplaçant pour être édifié en Christ, la Tête. Nous nous souvenons que le Seigneur appliqua cette prophétie même à lui-même, montrant qu’il était la pierre rejetée et que c’était Israël, par ses constructeurs, les sacrificateurs et les pharisiens, qui la repoussait (Matth. 21 : 42, 44 ; Act. 4 : 11).
La pierre angulaire du sommet de la Grande Pyramide est une parfaite illustration de cela. Une fois achevée, elle devait servir de modèle pour tout
(P330) l’édifice dont tous les angles et les proportions devaient être conformes au modèle. Nous concevons aisément comment cette pierre du sommet fut rejetée, méprisée par ceux qui construisaient, avant d’être reconnue comme le modèle de tout l’édifice. Quelques-uns d’entre eux pensèrent sans doute qu’il n’y avait aucune place convenable pour elle, ses cinq faces, ses cinq sommets et ses seize angles la rendant impropre à la construction jusqu’au moment où la pierre même du sommet devait être utilisée, aucune autre no pouvant la remplacer. Pendant les années au cours desquelles les, travaux de construction progressaient cette pierre principale de l’angle fut « une pierre d’achoppement » et un « rocher de scandale » pour ceux qui ne connaissaient ni son usage ni sa place. C’est exactement ce qui a lieu avec Christ pour beaucoup et ce qui continuera à subsister jusqu’à ce qu’ils l’aient vu exalté comme la pierre d’angle ou Tête-du-sommet du plan de Dieu.
La forme de la Pyramide représente la perfection et la plénitude et nous parle en symboles du plan de Dieu, montrant que « dans l’administration de la plénitude des temps [savoir] de réunir en un [en une seule famille harmonieuse, bien que sur différents plans d’existence] toutes choses dans le Christ, les choses qui sont dans les cieux et les choses qui sont sur la terre en lui », tous ceux n’y étant pas conformes étant retranchés (Eph. 1 : 10 ; 2 : 20-22- Diaglott).
COMMENT LA CONFORMATION INTÉRIEURE DE LA GRANDE PYRAMIDE ESQUISSE LE PLAN DE RÉDEMPTION
Si le témoignage de l’extérieur de ce grand édifice est ainsi complet et en accord avec la Parole écrite de Dieu, la conformation intérieure en est plus merveilleuse encore. Alors que la structure extérieure illustre les résultats définitifs du Plan de Rédemption de Dieu (Voir la Carte des Ages, dans le Vol. I.), la construction intérieure trace et illustre chaque point saillant de ce plan, tel qu’il s’est développé au cours des âges jusqu’à sa consommation glorieuse et complète. Ici les pierres des différents niveaux représentent la perfection de tous ceux qui, sous Christ
(P331) Jésus notre Tête ou Chef, se seront conformés à la volonté parfaite de Dieu, ainsi que le témoignage des Écritures nous l’a déjà montré. Certains seront rendus parfaits sur le plan humain, d’autres sur les plans spirituel et divin. Le sol de la « Chambre du Roi » est décrit comme étant au niveau de la cinquantième assise de la maçonnerie, celui de la « Chambre de la reine » est au niveau de la vingt-cinquième assise, et l’extrémité inférieure du « Premier Passage Ascendant », s’il était prolongé au travers du « Bouchon » de granit, comme nous allons le montrer, descendrait jusqu’à la ligne de fuite de la Pyramide. Ainsi de la base au sommet, la Grande Pyramide paraît se dresser comme un emblème du Plan de salut de Dieu, ou l’affranchissement de l’humanité du péché et de la mort, préparé pour tous les humains. La ligne de fuite de la pyramide correspond ainsi avec la date de la confirmation de la promesse de Dieu faite à Israël-type — le commencement du processus de relèvement ou de délivrance.
Nous suggérons une étude attentive du diagramme de la p. 367, montrant les dispositions intérieures de ce monument merveilleux. La Grande Pyramide ne possède qu’une seule entrée proprement dite. Le passage est régulier mais bas et incliné ; il conduit à une petite pièce taillée dans le roc, la « Chambre Souterraine ». La construction de cette pièce est particulière, le plafond étant bien achevé, tandis que les parois sont à peine ébauchées et le sol bosselé et inachevé. Cette chambre a suggéré à certains esprits l’idée d’un « abîme sans fond », expression employée dans les Écritures pour symboliser le désastre, l’oubli et l’anéantissement. Ce « Passage d’Entrée » représente très bien la course descendante actuelle de l’humanité vers la destruction. La « Chambre Souterraine », par sa construction particulière est une image de la grande détresse, du désastre, de la destruction, du « salaire du péché », auxquels conduit la course descendante.
Le « Premier Passage Ascendant » a environ la même grandeur que le « Passage d’Entrée » duquel il bifurque. Il est petit, bas et difficile à gravir, mais il débouche à son extrémité supérieure dans un vestibule élégant et spacieux, appelé la « Grande Galerie »,
(P332) dont la hauteur est sept fois plus grande que celle des pas sages qui y conduisent. Le « Passage Ascendant » peu élevé est supposé représenter la dispensation de la Loi et la nation d’Israël depuis sa sortie d’Egypte. Dès ce moment, les Israélites se séparèrent des nations du monde, renoncèrent à marcher dans leur dégradation pour devenir la nation sainte de Dieu assujettie à sa loi et se proposant de suivre une voie montante et plus difficile que celle suivie par le monde païen : d’observer la Loi. On identifie la « Grande Galerie » à la période de l’appel de l’Évangile — montante encore et difficile à gravir, mais sans obstacles comme l’autre passage ascendant. La grande hauteur et la largeur spacieuse de ce couloir symbolisent bien les) plus grandes espérances et les plus grandes libertés de la dispensation chrétienne.
Au niveau du sol de la « Grande Galerie » et à son extrémité inférieure, un « Passage Horizontal » prend naissance et conduit à une petite salle généralement appelée « Chambre de la Reine ». A l’extrémité supérieure de la « Grande Galerie », il y a un autre couloir bas conduisant dans une petite salle appelée l’ « Anti-chambre », dont la construction très particulière fait penser à une école — à un lieu d’instruction et d’épreuve.
Mais la salle principale de la Grande Pyramide, tant par ses dimensions, que par l’importance de sa position, fait encore suite à « l’Antichambre » dont elle est séparée par un autre couloir peu élevé. Cette pièce est connue sous le nom de « Chambre du Roi ». Au-dessus de cette chambre se trouvent de petites pièces étagées, appelées « Chambres de Construction ». La signification de ces chambres, si elles en ont une, n’a trait ni à l’homme, ni à d’autres créatures qui marchent, mais à des êtres spirituels. Le diagramme montre que si l’on remarque des parois et un plafond dressés à l’équerre et achevés, les chambres ne comportent aucun sol à surface régulière et plane. La « Chambre du Roi » contient un « Coffre » ou boîte en pierre, le seul meuble trouvé dans la Grande Pyramide. Deux canaux à air, laissés à dessein par les constructeurs. pourvoient à la ventilation de la « Chambre du Roi ».
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(P335) Ils partent de deux parois opposées et vont au travers de la maçonnerie jusqu’à la surface extérieure. D’aucuns ont pensé qu’il existait d’autres chambres et d’autres passages encore inconnus, mais nous ne partageons pas cette opinion. Nous pensons que les passages et les chambres connus actuellement servent entièrement le dessein intentionnel de Dieu, en confirmant le Plan entier de Dieu.
Du côté ouest de l’extrémité inférieure ou extrémité nord de la « Grande Galerie » et se dirigeant vers le bas, se trouve un passage tortueux appelé le « Puits » conduisant au « Passage d’Entrée » incliné. Son tracé traverse une « Grotte » dans le roc naturel. Le point de jonction entre le « Puits » et la « Grande Galerie » est très bouleversé. Il semblerait qu’à l’origine, le couloir conduisant à la « Chambre de la Reine » avait été masqué, recouvert par des dalles formant le sol de la « Grande Galerie » et qu’une dalle recouvrait aussi l’orifice du « Puits ». Mais maintenant, toute la partie inférieure de la « Grande Galerie » semble avoir été violemment arrachée et enlevée, laissant à découvert le passage conduisant à la « Chambre de la Reine » et démasquant aussi l’ouverture du « Puits ». Ceux qui sont allés sur place et l’ont examiné disent que le « Puits » semble avoir été ouvert comme par une explosion venue du bas. Notre opinion cependant, est qu’une telle explosion n’a jamais eu lieu, mais que les choses furent laissées ainsi à dessein par les constructeurs, afin de montrer la même chose que ce qu’aurait indiqué une semblable explosion, à laquelle nous ferons allusion plus loin. En tout cas, aucune pierre n’est visible nulle part et il aurait été très difficile de les transporter.
A l’extrémité supérieure ou sud de la « Grande Galerie » le sol de l’« Antichambre » et de la « Chambre du Roi » se prolonge jusque dans la « Grande Galerie », et y forme une sorte de barrière abrupte ou de gradin élevé qui s’avance de soixante et un pouces à l’intérieur de la Galerie, à son extrémité supérieure. Cette paroi sud présente une particularité : elle n’est pas verticale, mais inclinée
(P336) dans la direction du nord, à vingt et un pouces [20 d’après Dr. J. Edgar] au sommet. A son sommet même, se trouve un orifice ou passage qui conduit aux « Chambres de Construction » situées au-dessus de la « Chambre du Roi ».
Les couloirs et les sols de la Pyramide comme d’ailleurs la construction entière, sont en pierre calcaire, à l’exception de la « Chambre du Roi », de « l’Antichambre » et du passage qui les relie, dont les sols et les plafonds sont en granit. L’unique pièce de granit qui se trouve ailleurs dans l’édifice est le « Bouchon » de granit qui obstrue solidement la partie inférieure du « Premier Passage Ascendant ». Les constructeurs avaient laissé le « Premier Passage Ascendant » scellé à sa partie inférieure par une pierre angulaire s’adaptant exactement à l’endroit où elle rejoint le « Passage d’Entrée », et ce travail était si bien fait que le « Premier Passage Ascendant » resta inconnu jusqu’au « Temps marqué », où la pierre tomba. Près de l’extrémité inférieure du « Premier Passage Ascendant » et immédiatement derrière cette pierre, se trouvait le « Bouchon » de granit. Façonné légèrement en forme de coin, il fut placé dans cette position, dans le but évident de demeurer là et il a effectivement résisté à tous les efforts faits pour l’enlever.
Selon les historiens, le « Passage d’entrée » était bien connu des anciens. Cependant, Al Mamoun, le calife arabe, ignorait de toute évidence sa position exacte, bien que la tradition indiquât qu’il aboutissait à la face nord de la Pyramide. C’est avec beaucoup de peine et de travail, qu’en l’an 825 de notre ère, il força un passage d’entrée, comme nous le montre le croquis, dans l’espoir de trouver de merveilleux trésors. Mais bien que la Pyramide contînt de grands trésors d’ordre intellectuel, appréciés maintenant, elle ne renfermait rien de ce que les Arabes cherchaient. Leur travail, cependant, ne fut pas tout a fait inutile, car pendant qu’ils étaient à l’œuvre, la pierre qui scellait le « Passage Ascendant » se déplaça de sa position et tomba dans le « Passage d’Entrée ». Les Arabes supposèrent
(P337) avoir enfin découvert le chemin du trésor caché, et impuissants à déplacer le « Bouchon » de granit, ils pratiquèrent un passage le long de celui-ci, en enlevant le calcaire beaucoup plus tendre et plus facile à détacher.
LE TÉMOIGNAGE DE LA GRANDE PYRAMIDE RELATIF AU PLAN DES AGES
M. Robert Menzies, le jeune Écossais qui, le premier, suggéra l’idée que la Grande Pyramide renfermait des enseignements religieux ou messianiques, déclara dans une lettre adressée au professeur Smyth :
« De l’extrémité nord de la Grande Galerie, en montant la rampe, nous trouvons l’indication des années de la vie de notre Sauveur, exprimées à raison d’un pouce par année et trente-trois pouces nous amènent exactement à l’orifice du « Puits ».
Oui, ce « Puits » est, pour ainsi dire, la clef de toute l’histoire. Il représente, non seulement la mort et la mise au tombeau du Seigneur, mais aussi sa résurrection. Cette dernière est indiquée par le fait, déjà noté, que l’orifice du « Puits » et ses abords immédiats semblent avoir été mis dans l’état où ils se trouvent comme par une explosion qui se serait produite de bas en haut. C’est de la même manière que notre Seigneur a rompu les liens de la mort et a mis en évidence la vie et l’immortalité, ouvrant ainsi un nouveau chemin à la vie (Hébr. 10 : 20). Il n’était pas possible qu’il fût rivé à la mort (Act. 2 : 24), tel est le langage que semblent nous tenir les rocs déchiquetés entourant la partie supérieure de ce « Puits ». De même que le « Puits » était le seul chemin d’accès à l’un quelconque des passages supérieurs de la Grande Pyramide, ainsi en est-il de la mort et de la résurrection de Christ qui sont le seul chemin de la race déchue pour parvenir à la vie sur un plan quelconque. Il y avait bien le « Premier Passage Ascendant », mais il était infranchissable, à l’image de l’Alliance de la Loi judaïque, qui semblait être un chemin vers la vie ou une offre de vie, mais était un chemin inutilisable et infranchissable pour avoir la vie : aucun membre de la race humaine déchue ne put jamais parvenir à la vie et ne l’obtint pas en suivant ses prescriptions, « car nulle chair ne sera justifiée devant lui par les œuvres de la loi » (Rom. 3 : 20). La
(P338) rançon qui est symbolisée par le « Puits » est le seul chemin par lequel un membre de la race condamnée peut parvenir à la grande provision du Plan de Dieu, la vie éternelle.
Des années avant la suggestion que la « Grande Galerie » représente la dispensation chrétienne, le professeur Smyth avait, par l’observation astronomique, fixé la date de la construction de la Grande Pyramide à l’an 2170 avant J.-C. Lorsque M. Menzies suggéra l’idée que les pouces mesurés le long de la rampe de la « Grande Galerie » représentent des années, quelqu’un pensa : Si cette théorie était vraie, le mesurage de la rampe, à partir de l’extrémité inférieure de la « Grande Galerie », en descendant le « Premier Passage Ascendant », jusqu’à son intersection avec le « Passage d’Entrée » et de là en remontant vers l’entrée de la Pyramide devrait révéler quelque marque ou indication démontrant l’exactitude de la date de la construction de la Pyramide et de la théorie du pouce-année. Cette idée assez raisonnable constituait une épreuve décisive. Un ingénieur civil fut chargé de mesurer très exactement les passages, les chambres, etc., de la Pyramide. C’était en 1872. L’expertise de cet ingénieur vint confirmer cette idée au suprême degré ; les mesures prises le long de la rampe montrèrent que le parcours ci-dessus indiqué était de 2170 pouces jusqu’à une ligne finement tracée à la règle dans les parois du « Passage d’Entrée ». La date de sa construction est ainsi doublement attestée, tandis que les longueurs de ses passages constituent des documents d’histoire et de chronologie que l’on recevra encore généralement comme « un Témoignage pour l’Éternel au milieu du pays d’Egypte ».
Grâce aux mesurages très précis de tous les passages, fournis par le professeur Smyth, nous sommes rendus capables de discerner les traits les plus intéressants du témoignage jusqu’ici révélé de ce « Témoin ».
Lorsque pour la première fois nous en vînmes à apprécier ce que nous avons déjà mentionné du témoignage de la Grande Pyramide, nous dîmes
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(P341) de suite : Si ce témoignage prouve qu’elle est une Bible de pierre, s’il est un compte-rendu authentique des plans secrets du Grand Architecte de l’univers, manifestant sa prescience et sa sagesse, il devrait être et sera en harmonie parfaite avec sa Parole écrite. Le fait que les secrets de la Pyramide ont été gardés jusqu’au terme des six mille ans de l’histoire du monde, mais qu’elle commence à rendre son témoignage maintenant que l’aube millénaire apparaît, est parfaitement d’accord avec la Parole écrite, dont le témoignage abondant relatif au plan glorieux de Dieu a de la même manière été tenu caché depuis la fondation du monde et commence maintenant seulement à resplendir dans toute sa gloire et sa plénitude.
Nous avons déjà exposé, dans de précédents ouvrages, et dans les chapitres précédents du présent volume le témoignage clair de la Parole écrite, montrant que nous sommes au seuil d’un nouvel âge, que l’aube du jour millénaire pointe déjà avec son changement de gouvernement, de la domination exercée par le « prince de ce monde » et par ses fidèles, en un contrôle exercé par Celui « à qui appartient le droit » (par rachat) et par ses saints fidèles. Nous avons vu que quoique le résultat de ce changement sera une grande bénédiction, néanmoins la période du transfert pendant laquelle le prince actuel, l’« homme fort » sera lié et sa maison dépouillée de tout pouvoir (Matth. 12 : 29 ; Apoc. 20 : 2), sera un temps de grande détresse. Les preuves scripturales chronologiques que nous avons examinées montrent que cette détresse devait commencer dès le moment de la seconde venue de Christ (octobre 1874), lorsque commencerait le jugement des nations, sous les influences génératrices de lumière du Jour de l’Éternel. La Grande Pyramide illustre ce fait de la manière suivante :
Le « Passage Descendant » qui va de l’entrée de la Grande Pyramide à la « Fosse » ou « Chambre Souterraine » représente la voie suivie par le monde en général (sous la direction du prince de ce monde), jusqu’au temps de grande détresse (la « Fosse ») pendant lequel se terminera le mal.
(P342) Le mesurage de cette période et la détermination du moment où la fosse de la détresse sera atteinte sont assez faciles à obtenir, si nous avons dans la Pyramide une date définie, un point de départ. Cette borne-date, nous l’avens à la jonction du « Premier Passage Ascendant » avec la « Grande Galerie ». Ce point marque la naissance [d’après Edgar : mort] de Jésus, comme le « Puits 33 [25] pouces plus loin indique sa mort. Ainsi, si nous mesurons en arrière vers le bas le « Premier Passage Ascendant » jusqu’à sa jonction avec le « Passage d’Entrée », nous aurons une date fixe à marquer sur le « Passage descendant ». Cette mesure est de 1542 pouces et indique l’an 1542 av. J.-C. comme la date marquée par ce point. Mesurant ensuite le « Passage d’Entrée » en partant de ce point, vers le bas, pour trouver la distance jusqu’à l’entrée de la « Fosse », représentant la détresse et la destruction par lesquelles cet âge-ci doit se terminer, quand le mal sera déchu de son pouvoir, nous trouvons qu’elle est de 3.457 pouces, symbolisant 3.457 années depuis la date ci-dessus 1.542 av. J.-C. Ce calcul montre 1915 ap. J.-C. comme marquant le point de départ de la période de détresse, car 1542 av. J.-C. plus 1915 ans ap. J.-C. égalent 3.457 ans. Ainsi la Pyramide témoigne qu’octobre 1914 sera le point de départ du temps de détresse, tel qu’il n’y en a pas eu depuis qu’il existe une nation — et qu’il n’y en aura jamais plus dans l’avenir. On remarquera, en conséquence, que ce « Témoin » corrobore totalement le témoignage de la Bible à ce sujet, comme cela a été démontré par les Dispensations parallèles du Vol. II, Ch. VII des ETUDES DANS LES ÉCRITURES.
Personne ne devrait mettre en doute le fait que les-quarante années de « moisson » commencèrent à l’automne de 1874, même si la détresse n’a pas encore atteint un point culminant et critique, et si ce temps de « moisson » a été, à certains égards, depuis cette date, une période pendant laquelle la connaissance a augmenté considérablement. Rappelons-nous que les chiffres et les illustrations de la Grande Pyramide, y compris le diagramme de la « Fosse », ont été tirés par le professeur Smyth, sans aucune référence à cette application.
Nous devrions en outre nous souvenir que la Parole de Dieu
(P343) nous montre clairement que les jugements de ce temps de détresse commenceront par l’église nominale et seront le prélude de sa destruction, au milieu des conflits d’égoïsme entre le capital et le travail, les deux partis s’organisant maintenant en vue du moment où la détresse sera la plus violente.
La forme et le degré d’achèvement de cette pièce basse ou « Fosse » sont très significatifs. Alors que le plafond et une partie des parois sont réguliers, elle n’a pas de sol uni ; le sol est bosselé, inachevé et descend de plus en plus profondément vers la paroi est, justifiant ainsi le nom d’« Abîme sans fond », appliqué parfois à cette pièce. Cette pièce nous parle de liberté, de délivrance, aussi bien que de détresse, d’élévation, aussi bien que de dégradation, car, lorsque le visiteur y arrive péniblement et fatigué par la position accroupie qu’oblige l’exiguïté du « Passage d’Entrée », il y trouve non seulement une marche pour descendre beaucoup plus bas sur « un sol bouleversé », chaotique ; mais il voit aussi une grande élévation du plafond, une partie de cette pièce étant beaucoup plus haute que la voie d’accès qui y mène. Ceci suggère une place plus vaste pour son organisme mental.
Combien cela est aussi conforme aux faits ? Ne voyons-nous pas déjà l’esprit de liberté se répandre aujourd’hui au sein des masses des nations civilisées ? Nous ne nous arrêterons pas ici pour considérer les compatibilités et les incompatibilités des libertés ressenties et réclamées par les masses — les deux choses sont suggérées dans cette pièce par l’élévation du plafond et la dépression du sol ; nous notons simplement le fait que la lumière de notre époque — le Jour de l’Éternel — fait naître l’esprit de liberté ; et celui-ci, venant en contact avec l’orgueil, la richesse et la puissance de ceux qui tiennent toujours la direction sera la cause de la détresse que les Écritures nous assurent devoir être très grande. Bien qu’elle soit à peine commencée, rois, empereurs, hommes d’Etat, financiers et tous les hommes, la voient venir et « rendent l’âme de peur et à cause de l’attente des choses qui viennent » ; car les puissances des cieux sont ébranlées et finalement disparaîtront. Les systèmes mauvais — civils, sociaux et religieux — du « présent monde mauvais »
(P344) sombreront dans l’oubli — iront à la destruction, ce que symbolise aussi la « Fosse » ou « Chambre Souterraine ». La « Fosse » est pour nous, non seulement un symbole de la détresse irrésistible qui submergera et détruira le présent ordre de choses (parce qu’il est incompatible avec l’ordre de choses meilleur qui sera établi sous le royaume de Dieu), mais également un symbole de la mort certaine de tout être qui continuera à suivre la mauvaise voie descendante et qui, dans la pleine lumière de l’âge millénaire, refusera d’abandonner ses péchés et de marcher selon la justice.
Notons un autre détail en rapport avec ce qui précède : l’inclinaison du « Passage d’Entrée » est régulière jusque dans le voisinage de la « Fosse », puis le passage cesse de s’incliner et devient horizontal. En mesurant vers l’arrière depuis l’entrée de la Chambre Souterraine ou « Fosse » jusqu’à la jonction de l’horizontale avec la partie faisant angle du passage, nous trouvons que la distance est de 324 pouces ; en conséquence, le commencement de la partie nivelée du passage marque une date de 324 [351] ans antérieurs à 1915, autrement dit, 1590. Ceci semble dire qu’à cette date (1591 apr. J.-C.), quelque chose se passa qui eut une grande influence sur le cours de la civilisation, et qui, dans une certaine mesure, arrêta sa tendance à décliner. Que se passa-t-il à cette date ? Quel grand mouvement marqué par cette date a eu une telle influence ?
Nous ne trouvons pas, malheureusement, de mesures exactes de cette partie de ce passage descendant et nous sommes convaincus que les diagrammes du professeur Smyth ne sont pas suffisamment précis pour justifier la confiance dans les « mesures relevées par le calcul sur le papier » basées sur eux. Un mesurage non confirmé donne 324 pouces pour, lequel, effectué en arrière indiquerait approximativement l’an 1590 ou « jour de Shakespeare ». Toutefois, nous n’attachons aucune importance à cette suggestion.
Une chose est certaine, le couloir étroit et incliné représente la marche du monde, tandis que les passages ascendants représentent la course de l’Eglise « appelée ». Le changement subi par un passage descendant qui devient horizontal, semblerait par suite impliquer l’apparition de lumière morale ou politique ou un freinage favorable de la marche descendante.
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La Réformation protestante du seizième siècle est certainement beaucoup à tous égards et indirectement, pour le relèvement des peuples ; elle débarrassa l’atmosphère morale de beaucoup d’ignorance et de superstition. Les protestants et nombre de catholiques admettent que la Réformation a marqué le commencement d’une ère nouvelle dans le progrès universel.
Nous ne prétendons certes pas, comme certains le font, que de nos jours, tout aille dans le sens de l’élévation morale plutôt que vers la dégradation. Au contraire, il y a beaucoup de choses de nos jours que nous ne pouvons pas approuver, qui ne sont en harmonie ni avec la civilisation, ni surtout avec la volonté divine. Nous constatons simplement dans le monde un esprit plus « humanitaire », encore bien loin de la religion de notre Seigneur Jésus, mais bien préférable aux superstitions ignorantes du passé.
A la vérité, c’est cette amélioration sociale du monde qui a donné naissance à la « Théorie de l’Evolution » et a amené nombre de gens à conclure que le monde évoluait rapidement vers la perfection, qu’un Sauveur était inutile et son œuvre rédemptrice sans objet, qu’on n’avait besoin ni d’un royaume à venir, ni d’un rétablissement de toutes choses. Le pauvre monde se rendra compte, dans peu de temps, qu’un relèvement basé sur un pur égoïsme ne peut qu’augmenter le mécontentement et même conduire éventuellement à l’anarchie. Seuls les enfants de Dieu, guidés par sa Parole, peuvent voir ces choses sous leur jour véritable.
Mais tandis que les mesurages indiqués ci-dessus rendaient leur témoignage harmonieux, un autre mesurage paraissait être en désaccord avec la Bible ; savoir celui du « Premier Passage Ascendant » qui, comme on l’avait présumé, représentait la période commençant avec l’exode du peuple d’Israël sortant d’Egypte et se terminant avec la naissance du Seigneur Jésus (Cette période n’est pas la même que celle indiquée dans le Volume 2, chap. VII, que nous avons nommée et décrite comme étant l’Age judaïque. cette dernière commença 198 ans avant l’exode, à la mort de Jacob et ne se termina qu’au moment où le Seigneur qu’ils avaient rejeté, laissa leur maison déserte, cinq jours avant sa crucifixion.). Les périodes bibliques déjà présentées dans le Vol. II (Voir Vol. 2, pp. 246-249.) sont exactes, nous en avons la certitude, car nous en avons démontré l’exactitude de nombreuses manières. Nous avons vu que depuis l’Exode du pays d’Egypte jusqu’en l’an I de l’ère chrétienne, il y avait exactement 1614
(P346) années, alors que la longueur de la rampe du « Premier Passage Ascendant » mesure seulement 1542 pouces. De plus, nous savions, sans l’ombre d’un doute, d’après les paroles du Seigneur et des prophètes que l’Age de la Loi et la « faveur » à Israël selon la chair ne se terminèrent pas à la naissance de Jésus mais trois ans et demi après sa mort, à la fin des soixante-dix semaines de faveur d’Israël, soit en l’an 36 de notre ère (Voir Vol. 2, Ch. VII.). La longueur de la période de l’Exode à la fin du temps de faveur serait donc de 1650 ans (1614 + 36), et quoique dans un sens, la grandeur et la bénédiction de la nouvelle dispensation commencèrent à la naissance de Jésus (Luc 2 : 10-14 25-38), cependant la Grande Pyramide devrait, de quelque manière, indiquer la longueur totale de la faveur d’Israël. Nous avons finalement constaté que celle-ci était très ingénieusement montrée. La longueur du « Bouchon » de granit est exactement celle qu’il faut ajouter pour compléter cette période jusqu’à sa limite extrême. Nous comprenons donc pourquoi ce « Bouchon » était si solidement fixé que personne ne parvint à le déplacer ; il fut placé là par le Grand Constructeur dans le but évident d’y demeurer afin qu’aujourd’hui nous puissions entendre son témoignage qui vient corroborer la Bible quant à son plan aussi bien qu’à sa chronologie.
En mesurant ce passage avec son « Bouchon », nous devrions le considérer comme s’il était un télescope, le « Bouchon » étant sorti jusqu’à ce que l’extrémité supérieure occupe la position originellement marquée par son extrémité inférieure. La distance depuis l’entrée nord de la « Grande Galerie » jusqu’à l’extrémité inférieure du « Bouchon » est de 1470 pouces. Si maintenant on y ajoute la longueur du « Bouchon », 179 pouces, nous obtenons un total de 1649 pouces, représentant 1649 ans. La différence d’un pouce-année entre cette donnée et celle de la chronologie de la Bible pour cette période se comprend facilement si nous nous souvenons que le « Bouchon » a été considérablement taillé par ceux qui s’efforcèrent de l’enlever de sa position fixée dans le couloir.
(P347)
Ainsi ce e Témoin » de pierre corrobore exactement le témoignage de la Bible et montre bien que la période de l’exode d’Israël hors d’Egypte jusqu’au terme de leur faveur nationale (Voir Vol. II, Chap. 3.) en l’an 36 de notre ère fut de 1650 ans. Mais que personne ne confonde cette période avec la période indiquée dans les parallèles des dispensations judaïque et chrétienne montrant que les deux âges sont de 1845 ans chacun, l’un allant de la mort de Jacob à l’an 33 de notre ère, et l’autre de 33 ap. J.-C. à 1878.
C’était non seulement une manière ingénieuse de cacher, tout en la donnant, la durée de la période allant de l’Exode à la naissance de notre Seigneur (pour être, au temps marqué, une corroboration du témoignage de la Bible), mais le lecteur attentif verra promptement que la chose n’aurait pu se faire que de cette seule manière, et cela pour deux raisons : premièrement, parce que la faveur et la dispensation judaïques non seulement commencèrent à la mort de Jacob avant l’exode d’Egypte, mais également pénétrèrent dans la dispensation chrétienne, parallèlement avec elle, pendant les trente-trois années de la vie terrestre de notre Seigneur Jésus. Secondement, si on avait construit le « Premier Passage Ascendant » de manière à ce que sa longueur mesurée en pouces pyramidaux représentât exactement la longueur de l’Age judaïque, on aurait dû faire la Pyramide plus grande, ce qui alors aurait détruit ses aspects et ses leçons scientifiques.
Examinons maintenant la « Grande Galerie » qui fait suite au « Premier Passage Ascendant » et relevons également son témoignage symbolique. Elle est sept fois la hauteur du « Premier Passage Ascendant ». Ses parois sont formées de sept assises de pierres superposées d’un calcaire lissa au toucher, finement poli et autrefois beau et couleur crème. Elle a vingt-huit pieds de haut [un pied = 30 cm. environ] ; mais elle est très étroite ; sa largeur maximum est de six pieds seulement, mais au niveau du sol, elle est rétrécie et n’a plus que trois pieds de large ; à son sommet, elle est encore plus étroite. Le professeur Greaves, d’Oxford, vivant au quinzième siècle, la décrit comme suit :
(P348)
« C’est un chef-d’œuvre imposant, qui ne le cède en rien aux constructions les plus magnifiques et les plus somptueuses par ses curiosités artistiques et la richesse de ses matériaux. Cette galerie, ou corridor, ou quelque soit le nom que je puisse lui donner, est construite en marbre (calcaire) blanc et poli, taillé très régulièrement en grands panneaux carrés. Le plafond, les parois et la rampe sont construits avec des matériaux identiques. Les joints des blocs de pierre sont si bien faits qu’il est presque impossible à l’œil curieux de les distinguer ; et ce qui ajoute un charme à toute la construction, quoique le passage soit rendu plus glissant et plus difficile, c’est la pente de la rampe… Dans l’arrangement et la disposition des blocs de marbre (calcaire) des parois de chaque côté, il y a un détail d’architecture, à mon jugement très élégant, et c’est que toutes les assises ou rangées qui ne sont que de sept (tellement ces pierres sont grandes) sont posées de telle façon que chacune surplombe de trois pouces environ la rangée inférieure et cela jusqu’au sommet. »
Le professeur Smyth déclare qu’il est impossible de la représenter fidèlement par le dessin :
« Le cadre dépasse les possibilités des prises de vue habituelles par suite de la largeur trop étroite, de la hauteur de la voûte et de l’inclinaison de l’angle du sol, un sol qui, vu de sa partie extrême nord vers le sud, s’élève, s’élève à travers l’obscurité, apparemment sans fin, et avec une telle pente rapide qu’aucune vue prise par un artiste, et rapportée sur un plan vertical ne pourrait jamais en représenter plus qu’une toute petite partie s’élevant dans la masse et se perdant au sommet. Tandis que si vous regardez de l’extrémité sud vers le nord de la Galerie, vous perdez instantanément le sol de vue, et voyez au niveau de vos yeux, à distance, une portion du plafond qui fuit vers le bas. Ailleurs, ce sont les chevauchements solennels des hautes et sombres murailles qui vous flanquent de chaque côté ; mais le tout est en pente abrupte, parlant de peine d’un côté, de l’autre de dangers, et partout une montagne invincible. »
La « Grande Galerie » est bien un symbole admirable de la marche de la véritable- Eglise chrétienne,
(P349) du sentier du « Petit Troupeau » des vainqueurs, pendant la longue période de l’Age de l’Évangile. Ses parois et le plafond de teinte blanc-crème, jadis admirables, faits de pierres superposées et régulières et toutes en pente ne nous racontent pas l’histoire de l’église nominale, comme certains l’ont supposé sinon ils n’auraient pas cette forme régulière et ascendante mais elles nous parlent de la grande faveur de Dieu accordée pendant l’Age, de l’Évangile, le « haut appel » à des libertés et à des privilèges spéciaux offerts sous conditions aux justifiés de l’Age de l’Évangile et ouverts par « le puits », la rançon.
La grande hauteur de cette « Grande Galerie » qui est sept fois la hauteur du passage représentant la dispensation judaïque, (sept étant un symbole de perfection et de plénitude) — représente cette plénitude de bénédiction renfermée dans la promesse abrahamique qui est effectivement offerte à l’église de l’Age évangélique. La « Chambre du Roi », qui fait suite à la « Grande Galerie », représente la fin de la course proposée à tous les fidèles par le « haut appel ». Comme nous allons le voir, cette « Chambre du Roi – est un symbole des plus approprié de la destinée finale de l’Eglise. Le « puits » (qui, représente la rançon), à l’entrée) même de cette Galerie et que doivent reconnaître tous ceux qui s’engagent sur cette voie, symbolise admirablement notre justification. Ainsi la Grande Pyramide nous dit qu’ « il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Christ Jésus ».
La longueur de la « Grande Galerie », qui semble interminable, montre combien l’Age de l’Évangile a paru long aux membres individuels de l’Église, tandis que son étroitesse représente bien le « chemin étroit qui mène à la vie ». La raideur de la rampe indique les ‘difficultés qu’éprouvent ceux qui gravissent ce sentier et le danger qu’ils courent constamment de glisser en arrière s’ils ne veillent pas suffisamment à leurs pas. Cependant, entre ces murs ou parois de de la faveur divine, il y a Je salut et la sécurité de tous ceux qui persévèrent à bien faire, à, croître en grâce, à gravir le chemin difficile, à’ « marcher non selon la chair, mais selon l’esprit ».
(P350)
En levant les yeux, nous constatons que la « Grande Galerie » a une fin aussi bien qu’un commencement. Cela nous indique qu’il y aura un temps où les privilèges extrêmement grands et précieux offerts pendant l’Age de l’Évangile cesseront — le merveilleux haut-appel à devenir cohéritier avec Christ comme son « épouse » prendra fin, lorsqu’un nombre suffisant pour compléter le « petit troupeau » aura accepté l’appel. Ce que cette pierre-« témoin » nous indique ainsi en illustration, la Parole écrite nous l’expose très clairement montrant, ainsi que nous l’avons vu, que le privilège de courir pour le grand prix du « haut appel » est réservé exclusivement à l’Age de l’Évangile. Cet appel ne fut jamais présenté à personne auparavant, notre capitaine, Jésus, étant le premier à qui il fut offert, le premier à en accepter ses conditions de sacrifice, et le premier à en recevoir la récompense. L’extrémité sud de la « Grande Galerie » marque aussi positivement la fin ou la limite de l’appel à la nature divine que l’extrémité nord marque le commencement de cette grande faveur.
Mais puisque la « Grande Galerie » représente notre « haut-appel » de Dieu, voyons plus loin et notons à quoi cet appel conduit chacun de ceux qui l’acceptent. Nous avons déjà vu dans les Écritures que nous sommes appelés à souffrir avec Christ, à mourir avec lui, et plus tard à entrer dans sa gloire. Et nous trouvons tout cela symbolisé d’une façon frappante, par la manière étrange, particulière dont on accède à la « Chambre du Roi », à l’extrémité de la « Grande Galerie ». Le chemin, par lequel ceux qui acceptent le « haut-appel » peuvent entrer dans la gloire céleste, figurée par la « Chambre du Roi », n’est pas direct. Ils doivent d’abord être éprouvés en tous points et être trouvés obéissants à la volonté de Dieu ; autrement ils ne pourraient entrer dans le repos qui reste. Ceci, l’enseignement des Écritures et l’expérience de tous ceux qui courent pour le grand prix, sont ainsi fortement illustrés dans la Grande Pyramide. De même que l’appel conduit à la consécration et aux leçons de sacrifice, ainsi la « Grande Galerie » conduit à certains passages bas qui symbolisent ces choses. Ayant atteint
(P351) son extrémité supérieure, le voyageur doit se baisser très fortement pour franchir le passage conduisant à l’« Antichambre ». Cette flexion symbolise la consécration, ou la mort de la volonté humaine, le commencement du sacrifice de soi-même, auxquels tous ceux qui voudront parvenir à la nature divine sont appelés. Seuls, ceux qui ont accepté l’appel et qui ont réellement renoncé à la volonté humaine savent ce que veut dire ce sacrifice de soi-même.
Après avoir franchi ce passage bas, qui représente la consécration, nous arrivons dans une petite pièce appelée 1′ « Antichambre ». Ici le sol n’est plus en calcaire, car, à partir de l’entrée, on marche sur un granit solide, ce qui peut être interprété comme une nouvelle condition, une position de « nouvelles-créatures ». Mais lorsque nous posons le pied sur le sol de granit pour entrer dans la nouvelle condition de « nouvelles créatures », un obstacle énorme se présente c’est la « Plaque de Granit ». Cette dernière a l’air d’être une sorte de trappe qui ferme en partie la voie, il ne reste plus qu’un passage très bas, semblable à celui qui vient d’être passé et ayant 44 pouces (1 m. 10) de hauteur, de sorte que, pour pouvoir jouir entièrement des privilèges représentés dans l’« Antichambre », nous devons nous incliner et nous abaisser de nouveau. Cette « Plaque de Granit » est le symbole de la volonté divine ; elle semble dire à celui qui vient de franchir le premier passage bas représentant l’abandon de sa volonté : « Ce n’est pas suffisant d’avoir sacrifié votre volonté, vos plans et vos projets ; vous pourriez faire tout cela et accepter ensuite la volonté et le plan d’un autre ; vous devez non seulement renoncer à votre volonté personnelle, mais vous devez vous plier à la volonté divine, l’accepter à la place de la vôtre et devenir actif au service de Dieu, avant de pouvoir être considéré comme une nouvelle-créature et héritier de la nature divine ».
Lorsque nous avons passé sous la « Plaque de Granit » (voir la figure), là, nous ne sommes plus gênés, nous pouvons rester debout, librement sur le sol de granit de « l’Antichambre ». Cette pièce est particulière ; ses parois diffèrent les unes des autres ; certaines parties apparaissent comme si elles étaient lambrissées ; d’autres parois portent en outre de profondes rainures taillées. Elle semble contenir certainement
(P352) beaucoup d’enseignements qui n’ont pas encore été complètement déchiffrés. Cependant, ceux qui l’ont visitée suggèrent qu’elle ressemble à une salle d’école, ce qui semble être en parfaite harmonie avec la destination symbolique de cette chambre qui nous enseigne les épreuves et expériences de ces sanctifiés, engendrés par la Vérité. Cette « Antichambre » symbolise l’école de Christ et la discipline — les épreuves de foi, de patience, d’endurance, etc., auxquelles sont soumis tous ceux qui se sont entièrement consacrés à la volonté de Dieu. Ces épreuves constituent pour eux les opportunités offertes pour vaincre et prouver qu’ils sont dignes d’avoir, comme vainqueurs, une place auprès de Christ, dans son prochain règne de gloire. Si nous n’avons pas reçu ces leçons et épreuves, nous ne sommes pas des fils et des héritiers sur ce plan divin (Hébr. 12 : 8). C’est pendant cette vie, après que nous nous sommes consacrés à son service, que Dieu nous instruit et nous discipline, et par ces moyens, il éprouve notre fidélité à notre alliance, et nous apprend aussi à compatir aux épreuves et aux difficultés des autres sur lesquels II veut, dans peu de temps, nous établir gouverneurs et juges (I Cor. 6 : 2, 3).
Avant d’entrer pleinement et effectivement dans les conditions de notre « nouvel » état, la « nature divine », nous devons non seulement passer par la mort de notre volonté, mais aussi par la mort réelle. Le « Témoin » de pierre nous montre aussi cela, car, à l’autre extrémité de l’« Antichambre » se trouve un couloir très bas qui donne accès à la « Chambre du Roi ». Ainsi la « Chambre du Roi », la salle la plus grande et la plus élevée de la Pyramide, devient le symbole de la perfection de la nature divine qui sera obtenue par le « Petit Troupeau », les quelques vainqueurs élus parmi les « nombreux appelés » (dont l’appel est symbolisé par la « Grande Galerie »). Ces élus passent par le sacrifice de soi-même et par les épreuves (symbolisés par 1′ «Antichambre » et les bas couloirs d’entrée et de sortie). L’appel à la « nature divine » fut adressé d’abord à notre Seigneur Jésus, dont la mission sur la terre avait un double but : (1) Sauver les pécheurs en fournissant la rançon pour Adam et tous ceux qui étaient en lui : (2) Faire la preuve, par son obéissance jusqu’à la mort, qu’il était digne d’hériter la nature et la gloire divines.
(P353)
(P355) Il résulte de ceci que la « Grande Galerie » est montrée comme commençant à la mort de notre Seigneur. Elle symbolise le haut-appel de l’Eglise qui commença lorsque Jésus eut eu mis fin à l’Age de la Loi par son sacrifice sur la croix à l’âge de trente-trois ans ; elle symbolise le haut-appel ou appel céleste (par le sacrifice) à la nature divine, la « Chambre du Roi ». Notre Seigneur Jésus fut dans un sens, appelé dès le moment de sa naissance ; mais à partir de la Pentecôte, tous les croyants justifiés sont appelés au même grand privilège ; peu d’entre eux cependant acceptent l’appel en sacrifice, et peu cependant affermissent leur appel et leur élection, par une soumission sincère aux conditions, en marchant sur les traces du Maître. La durée de ce « haut-appel » à la nature divine et la date de son terme sont indiquées comme nous l’avons déjà dit, par la longueur et la fin de cette « Grande Galerie ».
La « Chambre du Roi » qu’on ne peut atteindre qu’en passant par la « Grande Galerie » et par l’« Antichambre » est à tous égards la pièce la plus haute et la plus magnifique de la Grande Pyramide. Elle est bien un symbole approprié de la nature divine. M. Henri F. Gordon la décrit comme suit :
« C’est une chambre splendide de 34 pieds de longueur sur 17 de largeur et 19 de hauteur, entièrement construite en granit rouge poli. Les murs, le plancher et le plafond sont formés par des blocs taillés à angle droit et si habilement travaillés qu’aucun monarque des temps modernes ne pourrait désirer une œuvre plus splendide et plus parfaite. Le seul objet que contient cette chambre est un coffre vide [en granit], sans couvercle. Ce coffre, remarquons-le avec intérêt, correspond en capacité à l’arche sacrée du Tabernacle de Moïse. »
Le granit dans la Grande Pyramide, comme l’or dans le tabernacle et dans le temple-types, représente les choses divines, la nature divine. Les deux couloirs bas dont l’un conduit dans I’« Antichambre » et l’autre dans la « Chambre du Roi » correspondent aux deux voiles devant le Saint et le Très-Saint. Le coffre de granit, l’unique meuble de la « Chambre du Roi » correspond à l’Arche de l’Alliance, le seul meuble du Très-Saint du Tabernacle et du Temple. Ce qui dans l’un était d’or, dans l’autre est de granit, et tous deux ont la même signification symbolique.
(P356)
Mais ce n’est pas tout : nous trouvons que les mêmes grandes vérités qui étaient symbolisées par les deux pièces du Tabernacle et du Temple, le Saint et le Très-Saint, ainsi que leurs voiles de séparation, ont leur contre-partie exacte dans la Grande Pyramide, par les enseignements que donnent les deux pièces, l’« Antichambre », la « Chambre du Roi » avec leurs passages bas de séparation. L’« Antichambre », comme le Saint du Tabernacle, représente la condition de parenté avec Dieu de tous ceux que le Père céleste considère comme de nouvelles-créatures et cohéritiers de Christ devant participer à la nature et à la gloire divines, condition que le croyant hérite lorsqu’après avoir accepté le pardon des péchés et la réconciliation avec Dieu par la rançon, il offre sa personne justifiée en sacrifice vivant au service de Dieu. Comme le premier voile du Tabernacle représentait la consécration ou le renoncement, ou la mort de notre propre volonté et notre entière soumission à la volonté de Dieu, ainsi l’entrée basse de l’ « Antichambre » symbolise ce même grand acte qui commence la nouveauté de vie chez tous ceux qui voudront devenir des membres de la sacrificature royale.
Cette épreuve qui consiste à déposer notre tout sur l’autel ayant été passée, le croyant n’est plus considéré par Dieu comme un être humain, mais comme une « nouvelle-créature », un « participant de la nature divine ». Il est vrai qu’en réalité il ne participera pas effectivement à la nature divine jusqu’à ce qu’il ait appris fidèlement la leçon dans les expériences actuelles, les sacrifices quotidiens et les enseignements de la vie présente, (représentés par la construction particulière des parois de l’« Antichambre », et par la Table des Pains de Proposition, le Chandelier d’Or et l’Autel des Parfums du Saint du Tabernacle) jusqu’à ce qu’il ait passé par la mort elle-même (représentée par le second voile du Tabernacle et par le second passage bas conduisant à la « Chambre du Roi » de la Pyramide), et jusqu’à ce qu’ayant eu part à la première résurrection, il soit entré avec Christ dans la plénitude de la nature et de la gloire divines promises — sa part d’héritage éternel symbolisé dans la « Chambre du Roi ».
Ainsi la Grande Pyramide atteste, non seulement la marche dégradante de l’homme dans le péché, mais aussi les diverses étapes successives du plan de Dieu qui sont consacrées à la délivrance complète de la chute, par le chemin de vie ouvert par la mort et la résurrection de notre Seigneur Jésus.
(P357)
On remarquera sur la gravure que le sol de granit n’arrive pas tout à fait jusqu’à l’entrée de l’« Antichambre », tandis que le plafond de granit couvre la longueur totale de la chambre. Ce fait semble enseigner une leçon en harmonie avec ce que nous savons être un trait du plan divin relatif aux appelés qui s’efforcent d’avoir part à la nature divine. Le premier passage bas figure la consécration de la volonté humaine du croyant, qui obtient réellement l’accès dans le « Saint » ou la condition sanctifiée, en perspective héritier de la gloire et de l’immortalité, représentée par l’« Antichambre » dont le plafond de granit le recouvre maintenant ; néanmoins il n’est pas considéré comme participant pleinement à la nouvelle nature, tant qu’il n’a pas été « vivifié » à l’activité et à la nouveauté de vie. Cette épreuve est symbolisée par la « Plaque de Granit » qui, par sa position particulière, semble suspendue, prête à tomber ou à empêcher toute marche en avant ; elle semble dire : « Pèlerin, bien que tu sois venu jusqu’ici, que tu te sois consacré à Dieu, tu n’auras aucun droit véritable à la nature divine à laquelle tu as été appelé, si tu n’es pas vivifié par l’esprit de la vérité pour l’activité au service de Dieu ». Les trois étapes par lesquelles les appelés de cet âge doivent passer pour entrer dans la gloire de leur Seigneur sont ainsi indiquées dans la Grande Pyramide comme dans les Écritures. Il y a d’abord : (1) La consécration ou engendrement de l’esprit par la parole de la vérité, symbolisée par le passage bas qui conduit dans l’ « Antichambre », ensuite (2) La vivification au service actif et au sacrifice par la sanctification de l’esprit et par la croyance de la vérité, symbolisée par le passage bas sous la « Plaque de Granit » ; (3) La naissance de l’esprit à la ressemblance parfaite de notre Seigneur, une participation à la première résurrection, figurée par le passage bas qui conduit dans la « Chambre du Roi ».
LA NATURE HUMAINE-ET LA NATURE SPIRITUELLE Y SONT FIGURÉES
En se reportant à la figure de la page 367, on remarquera qu’une ligne imaginaire tirée dans l’axe vertical de la Grande Pyramide laisse la « Chambre de la Reine », et son « Passage Horizontal », le « Passage d’Entrée », le « Premier Passage Ascendant » et la « Grande Galerie » entièrement du côté nord de cette ligne ou axe, et seules, l’« Antichambre » et la « Chambre du Roi » du côté sud ;
(P358) ainsi, l’architecte (Jéhovah) de la Grande Pyramide a marqué par là la distinction des natures indiquées dans le Vol. I, Chap. 10.
La « Chambre de la Reine » représentant la perfection de l’humanité après que l’Age millénaire aura ramené ceux qui seront obéissants et dignes à la ressemblance morale du Créateur, enseigne — du fait que sa paroi arrière ou la plus éloignée se trouve sur l’axe de la Pyramide — qu’ainsi rétablie à l’image et à la ressemblance de Dieu, quoique toujours humaine, l’humanité sera rapprochée de la nature divine, aussi rapprochée qu’une nature peut l’être d’une autre dont elle est l’image. Tous les passages ascendants conduisant dans la direction de cet axe enseignent que les désirs et les efforts des membres du peuple de Dieu doivent tous être tendus vers la perfection humaine, tandis que ceux de l’Eglise appelée de l’Age de l’Évangile vont au-delà de la perfection humaine. Comme cohéritiers de Christ, ceux-ci doivent entrer dans la plénitude de la nature divine.
Le fait que la « Chambre Souterraine » ou « Fosse » symbolisant la détresse et la mort, ne se trouve pas toute entière du même côté de l’axe vertical que la « Chambre de la Reine » et son passage, n’est pas opposé à cette interprétation, car en définitive, elle ne fait pas du tout partie de l’édifice de la Pyramide. Elle est située sous la Pyramide, beaucoup plus bas que le niveau de la ligne de base. Mais il est possible que cette pièce nous enseigne autre chose ; nous voyons en effet qu’une ligne verticale, tirée depuis sa paroi la plus éloignée passerait exactement le long de la paroi la plus éloignée de l’« Antichambre » ; ce fait correspond sans doute à l’avertissement des Écritures montrant qu’il est possible qu’une personne entrée déjà dans le « Saint » ou condition sanctifiée (ayant été engendrée par la parole de vérité et vivifiée par elle) commette le péché qui mène à la mort — à la seconde mort.
La situation de la « Fosse » par rapport à l’axe, si elle a quelque signification intéressant l’arrangement de la Pyramide située au-dessus d’elle, semblerait donc indiquer que la seconde mort — sans fin, la destruction sans espoir de retour — sera le châtiment, non seulement du péché volontaire des hommes qui, pendant l’Age millénaire d’opportunité bénie, refuseront de marcher vers la perfection humaine, mais également de quiconque parmi les sanctifiés de l’Age de l’Évangile qui, volontairement auront rejeté la robe de justice imputée de Christ qui leur avait été offerte et qu’ils avaient d’abord acceptée.
(P359)
(P361)
Il y a encore une autre réflexion digne de remarque relativement à l’axe vertical de la Grande Pyramide, au-dessus de la ligne de base : la première venue, de notre Seigneur et sa mort représentées par l’orifice du « Puits » sont indiquées du côté de l’axe de la Pyramide qui représente la nature humaine. Il est aussi intéressant de constater sa position sur le même niveau que le passage conduisant à la « Chambre de la Reine » qui symbolise la perfection humaine. La Grande Pyramide semble ainsi nous dire: « Il a été fait chair » — « l’homme Christ Jésus, s’est donné lui-même en rançon pour tous ». Cependant, il ne connut pas le péché, il était saint, innocent, sans souillure, séparé des pécheurs et il n’eut aucune part quelconque à la marche descendante et pécheresse de la race d’Adam (symbolisée par le passage conduisant à la « Fosse »). En outre la position de la « Grotte » et le fait qu’elle est naturelle et non taillée dans le roc ont une signification. Cette grotte symbolise clairement la mort de notre Seigneur Jésus. Le fait qu’elle fut naturelle montre que le sacrifice du Seigneur ne fut pas un expédient, mais un événement ordonné et disposé d’avance dans le plan de Jéhovah, avant que, la mise à exécution du plan symbolisé par la Pyramide commençât. Cette grotte est aussi située au-dessus du niveau de la ligne.de base de l’édifice et non en-dessous, ce qui semble nous enseigner une autre leçon en accord avec les Écritures que, si notre Seigneur Jésus mourut en rançon pour les pécheurs, il ne descendit pas dans le péché et la dégradation, mais même dans la mort, il resta dans les limites et les bornes du plan divin tel qu’il est symbolisé par la structure de la Pyramide située au-dessus de la ligne de base.
Et maintenant se pose une question d’un grand intérêt : le témoignage de la Grande Pyramide viendra-t-il corroborer le témoignage des Écritures relativement au temps de la fin du haut-appel ? L’extrémité sud de la « Grande Galerie » nous indiquera-t-elle la date exacte donnée par les Écritures comme étant la fin de l’appel de Dieu à participer à cette faveur ? Ou contredira-t-elle ce que nous avons appris et montrera-t-elle une période plus longue ou plus courte du haut-appel à la nature divine ?
Ceci sera une autre « épreuve cruciale » non pas cependant de la Parole de Dieu et de son témoignage sublime qui est supérieur à tout autre, mais une épreuve de ce « Témoin » de pierre. Ce « Témoin » viendra-t-il en outre prouver sa divine architecture en confirmant le témoignage de l’Ecriture ? Ou accusera-t-il une divergence plus ou moins grande ? S’il corroborait le récit de la Bible dans les détails et avec minutie, il mériterait bien en vérité le nom que lui a donné le Dr Seiss : « Un Miracle de pierre ».
(P362)
Eh bien ! nous ne pouvons rien dire de moins, car son témoignage s’accorde pleinement et dans les moindres détails avec le plan de Dieu tout entier tel que nous avons appris à le connaître dans les Écritures. Sa concordance merveilleuse avec la Bible ne laisse place à aucun doute que l’Inspirateur divin des prophètes et des apôtres a inspiré également ce « Témoin ». Examinons spécialement quelques-unes de ces concordances :
Rappelons que, selon les Écritures, la fin complète du pouvoir des nations dans le monde et du temps de détresse qui amènera son écroulement suivra la fin de l’année 1914 et que quelque temps après cette date, l’Eglise de Christ sera « changée », glorifiée. Souvenons-nous aussi que les Écritures nous ont prouvé de différentes manières, par les cycles jubilaires, par les 1.335 jours de Daniel, par les dispensations parallèles, etc., que la « moisson » ou fin de cet Age devait commencer en octobre 1874, date à laquelle le grand Chef moissonneur devait être présent ; que sept ans plus tard — en oct. 1881 — le « haut-appel » prenait fin, bien qu’après cette date, sans qu’un appel général soit lancé, d’autres seront admis aux mêmes faveurs pour remplacer certains appelés qui dans leur épreuve seront trouvés indignes. Reportons-nous maintenant au « Témoin » de pierre, et regardons de quelle manière il indique ces mêmes dates et comment il enseigne les mêmes leçons. Ainsi :
La longueur de la rampe de la « Grande Galerie », de la paroi nord à la paroi sud, a été mesurée deux fois très soigneusement dans ces dernières années, et on a obtenu trois séries distinctes de mesures : (a) une première mesure a été faite de la paroi nord à la « Marche » de la « Grande Galerie », puis, laissant de côté la hauteur verticale de celle-ci, on a continué à mesurer sa surface supérieure sur laquelle on marche; (b) une autre mesure donne la longueur de la rampe de la « Grande Galerie », mais prolongée au travers de la « marche » comme si celle-ci n’existait pas ; (c) une troisième mesure donne la surface totale de la rampe de la « Grande Galerie » y compris la hauteur de la « Marche » et la longueur de sa surface supérieure. Le prof. Smyth qui, le premier, fit les mesurages trouva pour (a) : 1874 pouces pyramidaux ; pour (b) : 1881 pouces pyramidaux, et pour (c) : 1910 pouces pyramidaux. M. Flinders Petries trouva de son côté ces mesures 8/10 de
(P363) pouce plus longues. Une estimation raisonnable, en conséquence et indubitablement très, proche de la mesure exacte serait de compter pour (a) : 1875 pouces, pour (b) : 1882 et pour (c) 1911 pouces pyramidaux.
Posons maintenant la question suivante : Si chaque pouce de longueur de ces divers passages représente une année comme le disent et l’admettent tous ceux qui ont étudié la Pyramide, quelle date ces différentes mesures indiqueraient-elles, comme étant la fin du haut-appel à la nature divine symbolisé par la « Grande Galerie » ? A cette question, nous répondons : En appliquant ces pouces-années à notre présent calcul du temps, il nous faut tenir compte que l’an I de notre ère est de une année et trois mois en retard sur la date réelle, ainsi que nous l’avons démontré dans le Vol. 2 pp. 48-56. Alors que cela ne serait d’aucune importance s’il s’agissait de calculer une période à partir d’une date fixe avant notre ère, ou à partir d’une date fixe de notre ère, ici au contraire il est nécessaire d’en tenir compte. Là où le même événement, la naissance de Jésus, est le point de départ, l’erreur de notre date ap. J.-C. doit être rectifiée pour obtenir des résultats exacts. Pour simplifier, nous prendrons comme point de départ la date erronée de notre ère, et nous reporterons à partir de ce point les chiffres de la Pyramide, puis nous déduirons de chacun d’eux un pouce et quart de façon à les faire correspondre avec notre manière habituelle de compter le temps. Ainsi réduits ils donneraient (a) : 1875 — 1 1/4 = 1873 3/4 ; (b) : 1882 — 1 1/4 = 1880 3/4 ; (c) : 1911 — 1 1/4 = 1909 3/4, soit les dates pour (a) octobre 1874, pour (b) : octobre 1881 et pour (c) : octobre 1910 de notre ère.
Ces trois dates différentes indiquant la fin sont d’accord avec celles que nous avons trouvé enseignées dans les Écritures, à savoir que la « moisson ou fin da l’âge » commença en octobre 1874 et que l’« appel » proprement dit se termina réellement en octobre 1881. Quoique l’appel général eût cessé en 1881, les mêmes privilèges seraient encore offerts pendant un certain temps à quelques personnes qui en seraient dignes, ces dernières prenant la place d’autres précédemment appelées qui, pendant leur épreuve, auraient été jugées indignes des couronnes qui leur avaient été réservées lorsqu’elles acceptèrent l’appel. Pour autant que nous l’avons vu jusqu’ici, la Bible n’indique pas combien de temps durera le criblage des consacrés durant lequel certains recevront les couronnes de ceux jugés indignes et auront leurs noms écrits au lieu de ceux des premiers qui seront effacés (Apoc. 3 : 5, 11) ; mais, la date de 1910, indiquée par la Pyramide semble bien s’harmoniser avec celles données par la Bible. Cette date arrive quatre années seulement avant la fin complète du temps de détresse qui met fin au temps des Nations. Quand nous nous rappelons les paroles du Seigneur, savoir que les vainqueurs seront
(P364) estimés dignes d’échapper à la partie la plus critique de la détresse qui vient sur le monde, nous pouvons comprendre que la référence concerne le trouble anarchique postérieur à 1914, mais on peut s’attendre à un trouble particulier pour l’Eglise vers 1910.
N’y a-t-il pas ici un accord des plus remarquable entre ce « Témoin » de pierre et la Bible ? Les dates d’octobre 1914 et octobre 1881 sont exactes, tandis que celle de 1910, quoique non fournie par la Bible, paraît être plus qu’une date raisonnable pour quelque important événement dans l’expérience et l’épreuve dernière de l’Eglise, alors que 1914 est apparemment bien définie pour sa fin, après laquelle doit survenir la plus grande détresse du monde dans laquelle certains des membres de la « Grande Foule » pourront avoir une part. A ce sujet, rappelons-nous que cette date limite, 1914, peut non seulement être témoin de l’achèvement de la sélection, de l’épreuve et de la glorification du corps entier de Christ, mais aussi de la purification de certains de cette plus nombreuse compagnie de croyants consacrés qui, par crainte et par manque de courage, ont manqué d’offrir des sacrifices agréables à Dieu et se sont, de ce fait, plus ou moins souillés avec les idées et les voies du monde. Certains d’entre eux pourront sortir de la grande tribulation avant la fin de cette période (Apoc. 7 : 14). Beaucoup d’entre eux sont encore intimement liés avec les diverses gerbes d’ivraie et doivent être « brûlés » et ce ne sera pas avant que la détresse ardente de l’extrême fin de la période de la moisson ait consumé les liens qui. les retiennent dans l’esclavage de Babylone qu’ils seront capables de s’échapper, sauvés « comme au travers du feu ». Es devront assister à la destruction complète de la Grande Babylone et ils auront une certaine part à ses fléaux (Apoc. 18 : 4). Les quatre années de 1910 à la fin de 1914 ainsi indiquées dans la Grande Pyramide seront sans doute un temps d’«épreuve ardente » pour l’Eglise (1 Cor. 3 : 15), précédant l’anarchie du monde, laquelle ne peut durer longtemps ; — « Si ces jours n’étaient abrégés, nulle chair ne serait sauvée » — (Matth. 24 : 22).
Le merveilleux symbolisme de la Grande Pyramide ne s’arrête pas là. Son harmonie extraordinaire avec le plan de Dieu est encore manifestée par un autre trait remarquable. Il est, en effet, logique d’espérer que les deux grands événements en rapport avec la fin de notre Age, c’est-à-dire : (1) la seconde venue de notre Seigneur et (2) le Commencement de la moisson, soient indiqués d’une certaine
(P365) manière à l’extrémité supérieure de la « Grande Galerie » de même que sa mort et sa résurrection le sont à son extrémité inférieure par le « Puits ». Et nous ne sommes pas déçus à cet égard. Il existe une ouverture à l’extrémité sud ou supérieure de la paroi est de la galerie, à sa partie la plus élevée, au-dessus de la « Marche » ; cet orifice communique avec l’espace inachevé situé au-dessus de la « Chambre du Roi », comme le montre le diagramme. Dans le langage symbolique de la Pyramide cette ouverture nous dit : « Un être céleste, qui n’a pas besoin du sol pour y poser le pied est entré là, car il peut aller et venir comme le vent ». Les mesurages de la paroi sud de la « Grande Galerie » faits avec soin par le professeur Smyth nous indiquent que cette dernière n’est pas exactement perpendiculaire et qu’à sa parti supérieure, elle surplombe de sept pouces l’arête de sa base (Rapport du Prof. Piazzi Srnyth.). La Pyramide nous dit ainsi que « sept ans avant la fin du haut-appel [avant octobre 1881], le grand être céleste fera son entrée ». Elle nous dit en outre que, à partir de ce moment — octobre 1874 — graduellement, ainsi que l’indique l’inclinaison de la paroi sud, l’appel tirerait à sa fin et se terminerait complètement en octobre 1881. Cela, on le remarquera, est en parfait accord avec le témoignage de la Bible relevé dans ce volume et dans les volumes précédents des ETUDES DANS LES ÉCRITURES.
Rappelons-nous aussi que nous-mêmes, qui avions compris le témoignage de la Bible relatif aux temps et saisons, nous n’avons pris aucune part aux mesurages de la Grande Pyramide, et que ceux qui prirent les mesures ignoraient totalement l’application que nous faisions de la prophétie au moment où ils les relevèrent, qu’ils l’ignorent encore, pour autant que nous le sachions. Dans de telles conditions, faut-il admettre qu’il y ait une simple coïncidence, due au hasard, dans l’exactitude de sujets portant sur six mille ans d’histoire d’une part et des milliers de pouces des mesurages de la Grande Pyramide d’autre part ? Non ; mais vraiment la vérité est plus étrange et plus merveilleuse que le roman : « Ceci a été de par l’Éternel : c’est une chose merveilleuse devant nos yeux » (Ps. 118: 23).
En outre, il semblerait qu’à la fin de la faveur spéciale de l’appel général de l’Age de l’Évangile (octobre 1881), la bénédiction sur le monde dût commencer. Le « Puits » dont l’extrémité supérieure indique la rançon qui assure la bénédiction qui vient devrait, semble-t-il, montrer à son extrémité inférieure (qui débouche dans le « passage descendant »), la date à laquelle les bénédictions du rétablissement commenceront à être répandues sur le monde. Il semble nous dire : Ici les bienfaits de la rançon
(P366) commenceront à bénir toutes les familles de la terre, lorsque les élections ou sélections de l’Age Judaïque et de l’Age de l’Évangile auront été achevées.
Si, maintenant nous adoptons la date de 1881, fin clairement marquée de l’appel spécial de l’Age de l’Évangile comme date à partir de laquelle les bénédictions du rétablissement devaient commencer, et si nous regardons l’extrémité inférieure du « Puits » comme marquant cette date de 1881, nous trouvons quelque chose d’intéressant en mesurant en arrière le long du Passage d’Entrée, jusqu’à l’entrée primitive de la Pyramide. Cette longueur est de 3.826 pouces pyramidaux, représentant ainsi 3.826 années. Si notre supposition est bien fondée, 3.826 ans avant l’année 1881 doivent indiquer la date de quelque grand événement. En cherchant dans les faits historiques relatés par la Parole de Dieu, nous trouvons une confirmation remarquable de notre hypothèse : en effet, 3.826 ans avant 1881, c’est-à-dire en 1945 av. J.-C., Isaac, la semence-type selon la promesse, devint héritier de la fortune de son père Abraham ; il put dès lors bénir tous ses frères : le fils d’Agar, Ismaël (type d’Israël selon la chair) et les nombreux fils et filles de Kétura, la seconde épouse d’Abraham (types du monde en général).
Ainsi le « Passage d’Entrée », depuis le bord extérieur de l’entrée de la Pyramide jusqu’au bord le plus rapproché de l’orifice inférieur du passage relié au « Puits », mesuré en pouces pyramidaux, indique en pouces-années la période comprise entre le jour où Isaac-type (sur lequel reposait typiquement la promesse de bénir le monde) devint l’héritier de tous les biens, 1945 ans av. J.-C. et le jour, 1881 ap. J.-C., où Christ, Isaac-antitype, héritier de toutes choses (Gal. 3 : 16, 29) pouvait réellement commencer à bénir le monde.
Nous mesurons comme suit la période entre le moment où Isaac hérita et obtint le privilège de pouvoir bénir ses frères et 1881 après J.-C. : Isaac prit possession de son héritage à la mort de son père Abraham qui eut lieu 100 ans après que l’alliance abrahamique tut conclue (car Abraham avait 75 ans quand l’Alliance fut conclue et il mourut à l’âge de 175 ans). De, la date de l’Alliance jusqu’à la mort dei Jacob, fils d’Isaac, il y eut 232 ans (vol. 2, pp. 231, 232.) ; et depuis le moment où Isaac prit possession de son héritage (100 ans après que l’alliance fut conclue) jusqu’à la mort de Jacob, il y a donc 132 ans (232 — 100 = 132). A ce nombre, ajoutons les 1.813 années écoulées depuis la
(P367) mort de Jacob jusqu’au commencement de notre ère : nous obtenons ainsi l’année 1945 av. J.-C. comme date à laquelle Isaac, l’héritier-type prit possession de tous les biens de son père (Gen. 25 : 5). Ces 1.945 années avant J.-C., ajoutées aux 1.881 années après J.-C., donnent les 3.826 années indiquées par les pouces pyramidaux comme étant la longueur de la période, qui doit s’écouler entre le moment où la semence-type Isaac apporte des bénédictions-types à ses frères et le moment où le Christ, l’Isaac-antitype, bénit le monde entier.
On se demandera peut-être ce qui marque le commencement de l’œuvre du rétablissement en octobre 1881. A cela nous répondons : Rien ne se produisit que le monde aurait pu discerner. Nous marchons aujourd’hui encore par la foi et non par la vue. Depuis la date 1881, toutes les étapes préparatoires en vue dû grand travail du rétablissement doivent être considérées comme des gouttelettes de la grande pluie de bénédictions qui rafraîchira avant peu toute la terre. L’œil de la foi seul put discerner, à la lumière de la Parole de Dieu, les événements qui survinrent en 1874 et en 1881. Cette dernière date indiquait la fin du haut-appel (Voir p. 205, La fin du Haut Appel n’est pas la fermeture de la porte), et par suite, le commencement de la proclamation du rétablissement — la trompette du Jubilé. Vers cette date, l’auteur, et pour autant qu’il le sache, personne d’autre, n’avait remarqué la différence entre l’appel à la nature divine, ouvert durant l’Age de l’Évangile, et l’opportunité du rétablissement à la perfection humaine et à tout ce qui fut perdu en Adam, échéant à la fin du haut-appel de l’Évangile (Quoique nous n’eussions pas pensé à la coïncidence jusqu’à l’heure où nous écrivons ce chapitre, il est fort remarquable de constater que ce fut dans les six derniers mois de l’année 1881 que parut en anglais un ouvrage de 166 pages intitulé : Food for Thinking Christians [Nourriture pour les Chrétiens qui réfléchissent]. Ce volume publié à un million quatre cent mille exemplaires fut distribué à travers les Etats-Unis et la Grande-Bretagne.
Il est bon de remarquer trois particularités spéciales de ce livre (1) Aucun livre n’a peut-être jamais été aussi largement répandu dans un laps de temps si court par les mêmes méthodes. Il fut distribué gratuitement par les messagers du service des messageries de district à la sortie des églises des principales villes des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne, pendant trois dimanches consécutifs. Dans les villes moins importantes, il fut distribué par le service postal régulier. (2) Les dépenses faites à cette occasion (42.000 dollars à l’époque) furent couvertes par des dons volontaires sans qu’aucune sollicitation ait été faite. (3) A notre connaissance, cet ouvrage est le premier publié qui indiquait la différence entre le haut-appel de l’Eglise de l’Évangile et les bénédictions du Rétablissement pour le monde en général, et qui indiquait octobre 1881 comme la date de la fin de ce haut-appel.).
Un autre point à remarquer est le chemin
(P368) sur lequel le monde sera invité à venir pour, recevoir la vie éternelle pendant l’Age millénaire.
De même que la chambre supérieure ou « Chambre du Roi » représente la nature divine et que la « Grande Galerie » représente l’appel à en devenir participant, ainsi la « Chambre de la Reine », située au-dessous de la « Chambre du Roi », représente la nature humaine parfaite et le chemin qui y mène est une image du chemin conduisant à la vie, dans lequel le monde devra marcher durant l’Age millénaire pour atteindre la perfection humaine. Ces deux chemins et leurs conséquences finales furent ouverts et rendus accessibles par le sacrifice de la rançon que le Médiateur offrit pour tous. Tout cela est puissamment indiqué par l’« explosion apparente » qui ouvrit l’orifice du « Puits » donnant ainsi accès aux deux passages (symbolisant, d’une part, l’appel actuel de l’Eglise conduisant à la nature divine, et d’autre part, l’appel du monde pendant l’Age millénaire, appel conduisant au rétablissement à la perfection humaine).
Ainsi la Grande Pyramide, en harmonie avec la Bible, déclare que « Christ a mis en évidence la vie [par le rétablissement à la vie humaine parfaite représentée par la Chambre de la Reine] et l’immortalité [la nature divine, représentée par la Chambre du Roi] par l’Évangile », la bonne nouvelle de la rédemption (2 Tim. 1 : 10).
Le « Puits » était l’unique entrée pour pénétrer dans la « Chambre de la Reine », le « Premier Passage Ascendant » ayant, à l’origine, été obstrué par le « Bouchon » de granit. Ainsi le « Témoin » de pierre atteste que par l’appel ou Alliance de la Loi, nul membre de la race déchue ne pouvait arriver à la vie (la vie humaine) ou à l’immortalité (la nature divine). Bien que le « Premier Passage Ascendant » était un chemin, personne ne pouvait y marcher. De même, l’Alliance de la Loi était un chemin allant à la vie, mais à cause de la faiblesse de la chair, personne ne put y marcher pour gagner la vie offerte (Rom. 3 : 20). p La croix, la rançon, est ainsi spécialement mise en évidence dans ce « Témoin » de pierre, comme dans les Écritures ; elle occupe une place plus importante qu’aucune autre disposition du plan : « Nul ne vient au Père que par moi » a dit Jésus ; « Je vous ai enseigné avant tout, comme je l’avais aussi reçu, que Christ est mort pour nos péchés », dit Paul (1 Cor. 15 : 3). « Le « Puits » [qui symbolise le sacrifice et la résurrection de Christ] est le seul chemin
(P369) qui conduit à la vie et à. l’immortalité », dit la Grande Pyramide.
Le passage qui conduit à la « Chambre de la Reine » est bas et le voyageur doit incliner humblement sa tête à ses exigences. Le sentier de la conduite droite a toujours été un chemin d’humilité. Il en sera de même dans l’Age millénaire où tous devront s’incliner rigoureusement sous les lois strictes du Royaume de Dieu. Il gouvernera avec une verge de fer (Apoc. 2 : 27). Il fera alors de la droiture une règle, et de la justice un niveau ; toute langue devra confesser sa grandeur et sa puissance, et tout genou devra fléchir sous sa loi et sous son gouvernement ; de sorte qu’en ce jour-là, seuls les humbles et les justes fleuriront (Es. 28 : 17 ; Rom. 14 : 11 ; Ps. 92 : 12, 13).
La « Chambre de la Reine » symbolise la fin du travail de rétablissement, — la perfection humaine puisqu’elle a sept faces en comptant le sol et les deux versants du plafond, ainsi que le montre le diagramme. Le sentier qui y conduit raconte la même histoire du nombre sept, ou de perfection, car sur un septième de sa longueur le sol est abaissé. Et non seulement le nombre sept est un symbole général de perfection et d’achèvement, mais il est spécialement suggestif sous ce rapport, puisque l’Age millénaire est le septième millier d’années de l’histoire de la terre et celui dans lequel la perfection sera atteinte par les humains de bonne volonté et obéissants.
Le professeur Smyth remarque la particularité du sol de cette « Chambre de la Reine » et le passage qui y conduit, lequel est rugueux et complètement inachevé, ce qui le différencie de celui des autres passages, à l’origine très unis et probablement polis. Ceci, suggère-t-il, peut indiquer que son sol n’est pas propre au mesurage en pouces-années comme celui des autres passages — comme si la Pyramide par son inégalité de surface disait : « Les mesures de temps ne sont pas gravées ici ».
Mais si le pouce-année de la Pyramide n’est pas noté dans le passage vers la « Chambre de la Reine », ni dans son sol, une autre chose doit y être nécessairement montrée, à savoir la voie du rétablissement à la vie parfaite et au parfait organisme de l’homme. La perfection de la nature humaine étant symbolisée par la « Chambre de la Reine », le chemin qui y donne accès représente les sept mille ans d’expérience et de discipline par lesquels l’humanité déchue doit passer avant d’être entièrement rétablie à la perfection. Considérant que les premiers six septièmes du passage y conduisant sont extrêmement bas, ils
(P370) représentent les six mille ans écoulés et l’extrême difficulté et l’humilité nécessaire pour vivre une vie justifiée de la part de ceux qui cherchaient à marcher dans ce chemin. Nous citerons les patriarches, les prophètes et d’autres justifiés par la foi pendant les six mille ans du règne ‘du péché et de la mort. Au contraire, le dernier septième du passage représente l’Age millénaire, dont l’aube commence à rayonner sur les hommes. Sa hauteur, étant presque deux fois plus grande que celle de la première partie, nous montre que les hommes auront beaucoup de facilité et d’aisance pour progresser vers la perfection pendant les prochains mille ans de (grâce et de paix sur la terre.
Peut-être nous demandera-t-on si quelques hommes ont marché sur ce chemin pendant les six mille ans passés ? Certes oui, plusieurs y ont marché par la foi. C’est le chemin de la justification de la nature humaine, bien qu’entièrement différent du chemin et de l’appel de l’Eglise de l’Évangile, lequel, tout en passant par la justification, conduit à la nature nouvelle, à la nature divine. Abraham, Isaac, Jacob et tous les prophètes fidèles marchèrent sur ce chemin ; ils y pénétrèrent par le « Puits » — par la foi dans le sacrifice de la rançon de Christ. Pour eux, ce sacrifice était représenté par les sacrifices-types qui précédèrent la mort de Jésus, avant que le « Témoin » l’indiquât ; car, Jans le dessein et la révélation de Dieu, Christ fut l’Agneau expiatoire immolé dès avant la fondation du monde.
Ce passage qui conduit à la «Chambre de la Reine» confirme parfaitement le témoignage de la Bible relatif au chemin qui, pendant l’Age millénaire, amènera le monde à la nature humaine et à la vie parfaites. Le temps nécessaire pour parvenir à la perfection différera selon les individus ; il sera plus ou moins long, selon la promptitude ou la lenteur de l’individu à soumettre son cœur et sa vie aux conditions de la Nouvelle Alliance. Ce ne sera plus un combat pour s’élever vers le bien, continuellement entravé par des influences déprimantes intérieures ou extérieures, comme ce fut le cas durant les dispensations de la Loi et de l’Évangile, mais ce sera un chemin où tout favorisera le voyageur, et facilitera ses progrès rapides vers la perfection complète de la vie restaurée avec toutes bénédictions qui en découlent.
De même que la « Chambre du Roi », par ses canaux de ventilation, symbolise une demeure permanente, une condition éternelle, ainsi la « Chambre de la Reine », qui est aussi pourvue de canaux de ventilation ou passages d’aération semblables, symbolise le fait que la condition de la perfection humaine, une fois réalisée, pourra devenir une condition, un état éternel. Dans le premier cas, nous pouvons dire quelle symbolise une condition permanente et dans le
(P371)
(P373) second cas, une condition qui peut être rendue permanente ou éternelle, puisque le fait est ainsi confirmé par la Bible et par le témoignage du « Témoin » de pierre. Les Écritures déclarent que ceux qui parviennent à la condition représentée par la « Chambre du Roi » participent à la nature divine et sont immortels ou inattaquables par la mort — qu’ils ne pourront plus mourir. La Bible dit aussi que les autres qui parviendront au rétablissement complet et qui subiront victorieusement la dernière épreuve de fidélité, à la fin de l’Age millénaire, recevront la vie éternelle selon les dispositions prises par le Grand Architecte du plan de salut ; cependant ils ne posséderont pas l’immortalité qui est essentiellement un attribut de la nature divine seule. Ils vivront à toujours, à la condition de rester en harmonie avec Dieu et d’obéir à sa volonté.
La « Grande Pyramide » nous enseigne les mêmes vérités. C’est ainsi que les canaux de ventilation de la « Chambre du Roi » étaient ouverts, tandis que ceux de la « Chambre de la Reine » étaient originellement bouchés, mais d’une manière spéciale ; ils existaient entièrement achevés depuis la surface extérieure de la Grande Pyramide jusqu’à environ cinq pouces de la surface intérieure des parois de la « Chambre de la Reine » ; les pierres de chacune des parois de celle-ci avaient été sculptées à l’exception des pierres recouvrant les orifices des canaux, la chose ayant été faite à dessein par le Grand Architecte de la Pyramide ainsi que les autres détails le montrent. M. Waynman Dixon découvrit cette particularité en examinant les murs de la « Chambre de la Reine ». Il remarqua que la muraille sonnait creux à un certain endroit ; il perfora le mur et trouva un canal de ventilation. Par le même procédé, il découvrit l’extrémité de l’autre canal dans le mur opposé. La Pyramide nous déclare ainsi, en parfaite harmonie avec la Bible, que d’amples dispositions ont été prises par lesquelles la condition de la perfection humaine représentée par la « Chambre de la Reine » peut devenir une condition éternelle pour tous ceux qui se conformeront à ses ordonnances et à ses lois.
Et maintenant l’ayant entendu parler, que penserons-nous de ce « Témoin » de pierre et de son témoignage ? En vérité, un tel témoignage serait déjà étrange et frappant même si nous n’avions trouvé aucun passage des Écritures se rapportant aux divers sujets examinés, mais quand les Écritures nous ont déjà annoncé clairement et positivement ces mêmes circonstances et dates, avant que
(P374) le témoignage de la Pyramide eût été entendu, l’accord merveilleux de ces deux témoignages, ai si que leurs confirmations, sont doublement significatifs et frappants. L’attestation de ce « Témoin » de pierre venant confirmer la Bible est vraiment stupéfiante, surtout qu’au même moment les sages de ce monde rejettent la Parole de Dieu comme « démodée » et « contraire à la science ». Entendre le témoignage de la Pyramide relatif à la chute de l’homme, au moment même où les sages et les philosophes de ce monde prétendent que jamais l’homme ne fut parfait, que jamais il ne fut créé à l’image de Dieu, et que, par conséquent, il ne perdit jamais cette ressemblance n’est-ce pas remarquable ? Il est certainement agréable d’apprendre par un tel témoignage que personne ne pouvait avoir accès au haut-appel de l’Évangile conduisant à la nature divine, ou encore à la vie humaine justifiée par le moyen de son passage de l’Alliance de la Loi ; cela est vraiment remarquable à une époque où tant de gens prêchent que la. Loi de Moïse est la seule voie d’accès à la vie. E est certain que dans la Grande Pyramide « les choses [plans] invisibles de Dieu, depuis la fondation du monde se discernent par le moyen de l’intelligence, par les choses qui sont faites » (Rom. 1 : 20).
Certains peuvent se moquer du témoignage de cette pierre « Témoin », comme ils se moquent également de la Parole écrite de Dieu. A leurs sarcasmes, nous répondons : « Expliquez-nous cette étrange exactitude des choses, ou bien essayez vous-mêmes de prophétiser l’avenir, et voyez comment vos prophéties s’accompliront. Prouvez-nous qu’il n’est besoin d’aucune inspiration pour prédire des événements futurs. Montrez-nous un échantillon de la sagesse du monde « Produisez votre cause, dit l’Éternel ; apportez ici vos arguments, dit le roi de Jacob. Qu’ils les apportent et qu’ils nous déclarent ce qui arrivera. Déclarez les premières choses (les choses passées – Darby – Note – Trad.), ce qu’elles sont, afin que nous y fassions attention et que nous en connaissions le résultat ; ou faites-nous savoir celles qui viendront ; déclarez les choses qui doivent arriver dans la suite et nous saurons que vous êtes des dieux [des puissants] » (Es. 41 : 21-23).
Non seulement la Grande Pyramide couvre de confusion les savants athées, mais en outre elle réfute complètement leur théorie moderne et antiscripturale de l’« Evolution », au sujet de laquelle nous ne pouvons faire mieux que de citer les paroles suivantes du Dr Joseph Seiss, extraites de son excellent traité sur la Grande Pyramide intitulé : « Un Miracle de pierre ». Il déclare :
« Si l’homme primitif n’était qu’un simple gorille ou un troglodyte, comment dans ces temps préhistoriques, les constructeurs de ce monument gigantesque pouvaient-ils connaître ce que
(P375) nos savants les plus érudits n’ont découvert qu’imparfaitement après une vingtaine de siècles d’observations et d’expériences ? Comment pouvaient-ils connaître même la fabrication et le maniement des outils, des machines et des matériaux nécessaires à la construction d’un aussi énorme édifice, bâti avec des matériaux aussi massifs, d’une telle hauteur, d’une telle perfection d’exécution qu’il est, actuellement encore, sans rival sur la terre ? Comment ces constructeurs pouvaient-ils connaître la sphéricité, la rotation, le diamètre, la densité, la latitude, les pôles, la distribution géographique liés continents, la température ou les rapports astronomiques de la terre .dans 1:espace ? Comment pouvaient-ils résoudre le problème de la quadrature du cercle, calculer les proportions ou déterminer les quatre points cardinaux ? Comment pouvaient-ils établir des graphiques de l’histoire et des dispensations, exacts dans tous les détails et couvrant une période de quatre mille an après leur époque jusqu’à la consommation finale ? Comment pouvaient-ils connaître la date à laquelle la dispensation mosaïque devait commencer sa durée totale et la manière dont elle devait se terminer ? Comment pouvaient-ils savoir la date à laquelle le christianisme devait être inauguré, quels étaient les grands événements et les faits saillants dont il devait être marqué, quels devaient être les caractéristiques, la carrière et l’achèvement final de l’Eglise de Christ ? Comment pouvaient-ils connaître le cycle de précession des équinoxes, sa durée complète, le nombre exact de jours de l’année normale, la distance moyenne de la terre au soleil et les positions exactes des étoiles au moment où la Grande Pyramide fut bâtie ? Comment pouvaient-ils inventer un système et des unités de poids et de mesures si merveilleusement adaptées les unes aux autres, si admirablement conformes aux besoins ordinaires de l’homme, et s’harmonisant si parfaitement avec tous les faits de la nature ? Comment pouvaient-ils inventer le moyen de transcrire toutes ces choses dans un seul monument de maçonnerie, sans aucune inscription de lettres ou de dessins, à l’épreuve des ravages et des changements du temps et qui pussent être déchiffrées et comprises en totalité ?
« Les hommes peuvent ricaner, mais ils ne peuvent se moquer de cette majestueuse construction, ni railler ses angles, ses proportions, ses mesures, ses références à la nature et ses correspondances sacrées que lui donna son Constructeur. Ces choses sont là dans toute leur signification expressive, d’une éloquence inflexible et invincible, triomphant de toute puissance qui voudrait les supprimer. »
La voix de ce « Témoin » merveilleux nous rappelle avec force les paroles de notre Seigneur, lors de son
(P376) entrée mémorable et triomphale à Jérusalem lorsque, sous une forme typique, il se présenta à Israël comme son roi, au milieu des acclamations de la multitude de ses disciples, tous louant Dieu à haute voix pour les œuvres puissantes qui .avaient été accomplies et disant : « Béni soit le Roi qui vient au nom du Seigneur ! Paix dans le ciel et gloire dans les lieux très hauts ! » Lorsque les pharisiens demandèrent à Jésus de reprendre la foule, il répondit : « Je vous dis que si ceux-ci se taisent, les pierres crieront » (Luc 19 : 37-40). Il en est de même aujourd’hui : le Roi de gloire est maintenant venu et tandis que la grande majorité de ceux qui prétendent être ses témoins vivants et devraient donc se réjouir et dire : « Béni soit le Roi qui vient au nom du Seigneur ! », sont muets, certains par crainte d’être chassés de la synagogue, d’autres parce qu’ils sont assoupis, intoxiqués par l’esprit du monde qui les empêche de connaître le temps de leur visitation, voici que les pierres mêmes de cette Grande Pyramide du Témoignage crient avec force. Chaque parcelle de cette construction massive proclame éloquemment la sagesse, la puissance et la grâce de notre Dieu.
Profondément fixés dans ce solide monument de pierre, à l’abri des orages naturels ou de la main sans pitié du destructeur, les grandes lignes du grand plan de Dieu ont pendant quatre mille ans résisté, prêts à rendre leur témoignage au temps marqué, en confirmation de celui de la sûre Parole prophétique, cachée pendant des âges et révélée d’une manière analogue. Le témoignage de ce « Témoin de l’Éternel au pays d’Égypte », comme celui de la Parole écrite, annonce avec une précision parfaite et solennelle l’effondrement final de l’ancien ordre de choses dans la « Fosse » de l’oubli et l’établissement glorieux du nouvel ordre de choses sous Christ Jésus, la Pierre Principale de l’Angle de l’édifice éternel de Dieu, en conformité avec les glorieux traits de caractère desquels toutes les choses dignes de l’existence éternelle seront édifiées sous Lui. Amen ! Amen Que ton règne vienne ! Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel !