Chapitre 2

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CHAPITRE II

ISRAELITES, LEVITES ET LA SACRIFICATURE

LES CLASSES DE L’HUMANITE TYPIFIEES PAR LES ISRAELITES, LES LEVITES ET LES SACRIFICATEURS. L’ONCTION DES SACRIFICATEURS. LA SIGNIFICATION DES VETEMENTS DE GLOIRE ET DE BEAUTE » DU SOUVERAIN SACRIFICATEUR, CONSIDERES DU POINT DE VUE TYPIQUE. L’ALLIANCE ABRAHAMIQUE, L’ALLIANCE DE LA LOI ET LA NOUVELLE ALLIANCE PREFIGUREES.

IL est important que nous ayons une idée claire, non seulement sur la structure du Tabernacle, sur son ameublement, et leur signification typique, mais aussi que nous sachions quelque chose sur les acteurs qui s’y meuvent et leur signification comme types.

Israël est employé dans de nombreux exemples pour typifier l’Eglise chrétienne. Par exemple, lorsqu’il quitta l’esclavage de l’Egypte, il fut un type des enfants de Dieu qui entendent Son appel à sortir du monde et à s’engager à Son service.

La traversée du désert représente le fatigant pèlerinage par lequel plusieurs passent, cherchant le repos de la Canaan promise « Venez à moi … et je vous donnerai du repos ». Il en est de la réalité comme dans le type ; le repos de la Canaan promise n’est pas éloigné, si les enfants de Dieu avaient assez de foi pour y monter et, sans tarder, y entrer par la foi. Dieu a pourvu à d’abondantes provisions pour eux : cependant ils marchent à travers le Désert du péché, cherchant le repos et ne le trouvant pas, parce qu’ils manquent de foi dans les promesses de Dieu. Quelques-uns errent ainsi pendant un temps très long, d’autres n’entrent jamais dans le repos de Canaan à cause de leur incrédulité. Mais si Israël, selon la chair, sert ainsi, et dans d’autres manières, à typifier Israël selon l’esprit, cependant, comme nous l’examinons maintenant, par rapport

(P26) au Tabernacle, c’est un type totalement différent. Ici, Israël typifie indubitablement tous les humains. L’offrande pour le péché, le sacrifice, la réconciliation, rendus typiques, etc., pour eux (et pour eux seuls), étaient des types des « meilleurs sacrifices » et d’une réconciliation faite en faveur du monde entier, ainsi que nous lisons : « Jésus est la propitiation pour nos péchés ; et non pas seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier » (1 Jean 2 : 2 ; Héb. 9 : 23).

En un mot, Israël fut un type, aussi bien que le Tabernacle, les Sacrificateurs, les Lévites et les sacrifices. Le symbole qui fut fait d’Israël et pour Israël, s’est réalisé depuis le Premier Avènement de Christ, sur un plan plus élevé et sur une plus grande échelle, ceci étant la réalité de ce que fut le type ou ombre.

Comme Israël typifiait le monde, ainsi la tribu des Lévites typifiait la « maison de la foi », ou tous ceux qui croient en Jésus et en Sa Rançon. La Sacrificature, un seul Corps sous un seul Chef ou Souverain Sacrificateur, était le type du « Petit Troupeau », lequel avec sa « Tête » ou Souverain Sacrificateur, constitue une sacrificature royale dont les membres, après le temps actuel de sacrifice, doivent être rois et sacrificateurs à Dieu, et régner sur la terre (Apoc. 5 : 10). Sous cette lumière, nous voyons Jésus, le Souverain Sacrificateur, non un sacrificateur de l’ordre d’Aaron, lequel n’était que le type d’une profession ou ordre plus élevés, mais la Tête de la sacrificature réelle de laquelle les autres n’étaient que des figures (Héb. 3 : 1 ; 4 : 14). La sacrificature aaronique typifiait bien plus l’humiliation et les souffrances de Christ que Sa gloire future — Melchisédek étant le type du Christ comme Sacrificature Royale.

Mais avant que les sacrificateurs, les membres du Corps de Christ, la Sacrificature Royale, soient unis à leur Tête et commencent leur règne, ils doivent « souffrir avec Lui », participer aux sacrifices-antitypes, comme nous le montrerons bientôt — 2 Tim. 2 : 12.

L’Apôtre Pierre montre quels étaient ceux qui étaient typifiés par la sacrificature aaronique, quand, s’adressant à ceux qui étaient sanctifiés il dit :

(P27) « Vous êtes … une sainte sacrificature pour offrir des sacrifices agréables à Dieu par Jésus-Christ ». « Vous êtes une sacrificature royale » (1 Pierre 2 : 5, 9). Ils sont tous ministres, (serviteurs) de la Vérité, bien qu’ils ne soient pas tous prédicateurs et docteurs en théologie, et chacun doit faire sa part en se sacrifiant lui-même avant d’être trouvé digne d’être cohéritier avec Christ. Il n’y a que ceux qui souffrent avec Lui auxquels soit faite la promesse de régner avec Lui — Romains 8 : 17.

Les Apôtres ont mentionné à maintes reprises notre Seigneur Jésus comme étant la Tête ou Chef sacrificateur de cette Sacrificature, de ce « Petit Troupeau ». Nous ne ferons qu’une seule citation : « Frères saints [la sacrificature royale], participants à l’appel céleste, considérez l’Apôtre et le Souverain Sacrificateur de notre profession », [de notre ordre de sacrificateurs à venir], Christ Jésus — Héb. 3 : 1.

Si nous considérons maintenant l’inauguration de la sacrificature-type, nous remarquons que la tribu des Lévites (type de tous les croyants justifiés) existait avant que la Sacrificature fût instituée. Ainsi, dans l’antitype, la « sacrificature royale » commença avec l’onction de Jésus, le Souverain Sacrificateur (au baptême, Luc 3 : 22 ; Actes 10 : 38) ; mais il y avait eu des croyants justifiés par la foi en Christ bien avant cela. Par exemple, Abraham crut à Dieu et fut justifié par sa foi (Rom. 4 : 2, 3). Bien que même le type ne fût pas encore venu de son temps, Abraham, comme croyant justifié, fut un membre de la «maison de la foi », typifiée par les Lévites. Mais personne ne fut choisi comme membre de la « sacrificature royale » avant que le Chef ou Souverain Sacrificateur de cet ordre eût d’abord été initié et installé dans Sa charge. Depuis lors, l’initiation et l’installation des sacrificateurs a été le travail spécial de cette dispensation chrétienne ou Age de l’Evangile. Ainsi les sacrificateurs qui se consacrent maintenant, étant installés et s’offrant eux-mêmes comme sacrifices, sont préparés comme des instruments de Dieu pour la royauté dans le Royaume et ainsi pour bénir toutes les familles de la terre.

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LA SACRIFICATURE

Il est bon de remarquer que, dans chaque cérémonie pour l’ordination et le travail de la Sacrificature, le Souverain Sacrificateur était le premier : ainsi en est-il dans la Sacrificature-antitype, où Jésus fut le premier — le Conducteur, le Capitaine, le Précurseur, enseignant clairement que personne ne L’avait précédé. Nous voyons donc qu’aucun des patriarches ou des prophètes, n’est du « Petit Troupeau », de la « sacrificature royale », autrement appelée « l’Epouse », la « Femme de l’Agneau ». Bien qu’ils soient appelés à être grandement bénis comme serviteurs de l’Eternel, leur service ne sera pas aussi magnifiquement élevé que celui des sacrificateurs, ni leur honneur aussi grand ; néanmoins, comme cela est représenté pour les Lévites, leur travail et leur honneur futurs seront évidemment grands.

« Le chemin étroit qui conduit à la vie » (immortalité) ne fut pas ouvert avant la venue de Jésus. Il y marcha le premier. « Il a mis en lumière la vie et l’immortalité (incorruptibilité [Aphtarsia]) » (2 Tim. 1 : 10). Et si tous les croyants fidèles [Lévites] peuvent, dans l’avenir, devenir possesseurs de la vie éternelle, ainsi que le monde (représenté par le « Camp d’Israël ») s’il veut l’accepter durant l’Age millénaire, cependant seuls les membres de la Sacrificature, ceux qui vainquent et qui suivent leur Conducteur dans le chemin étroit de la vie — sacrifiant leurs intérêts humains — recherchant ainsi la gloire, l’honneur et l’immortalité (incorruptibilité) (Rom. 2 : 7), deviendront pour toujours possesseurs de ce degré illimité de vie, appelé immortalité, possédée à l’origine seulement par Jéhovah Dieu, et par notre Seigneur Jésus-Christ depuis Sa résurrection (Voyez Le Plan des Ages, chapitres X et XI).

L’ONCTION

Sous la Loi, l’onction était la cérémonie par laquelle les sacrificateurs étaient installés dans leur service. Ils étaient oints pour leur charge avec un onguent particulier appelé l’« Huile de l’onction sainte ». Cette huile n’était employée que pour les sacrificateurs, et

(P29) il n’était permis à personne d’autre d’en avoir ou d’en fabriquer (Ex. 30 : 25-33, 38). Cette huile typifie le saint Esprit de filiation, par lequel nous, la vraie « sacrificature royale », sommes scellés comme fils de Dieu. Les consacrés seuls, les sacrificateurs, peuvent être oints ainsi.

Aaron, le Souverain Sacrificateur type, représentait Jésus, la Tête, et l’Eglise comme membres du Corps — le grand Souverain Sacrificateur-antitype. Aaron n’étant qu’un homme pécheur comme les autres, avait besoin de se laver afin de représenter convenablement la pureté de l’antitype, Jésus qui fut sans péché, et celle de Son Eglise, purifiée par Son précieux sang, et le lavage d’eau par la Parole — Eph. 5 : 26.
Après s’être lavé, Aaron était revêtu des saints vêtements pour « gloire et pour ornement » (Ex. 28 : 2 — L.), et, en dernier lieu, l’huile d’onction était répandue sur sa tête (Ex. 29 : 7). Chaque article de ce glorieux habillement était typique des qualités et des pouvoirs du grand Libérateur — Tête et Corps — tels que Jéhovah les discernait, regardant dans l’avenir, au temps de la « manifestation des Fils de Dieu » et l’accomplissement en eux de Ses promesses.

LE SOUVERAIN SACRIFICATEUR DANS SES VETEMENTS
DE « GLOIRE ET DE BEAUTE» TYPIQUES

« Voici les vêtements : un pectoral, et un éphod, et une robe, et une tunique brodée, une tiare, et une ceinture » (Ex. 28 : 4).

La « tunique » de lin blanc représentait la pureté du Souverain Sacrificateur, tandis que les broderies montraient la croissance de ce caractère pur en œuvres de grâce.

La « tiare », une bande de fin lin blanc (type de la justice) qui se plaçait autour du front, et à laquelle la lame d’or pur, ou « couronne », était attachée par un cordon bleu, ce qui montrait que la couronne lui appartenait en justice.

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Sur la lame d’or étaient écrits ces mots : « Sainteté à l’Eternel », proclamant ainsi : Ce Souverain Sacrificateur est entièrement voué à l’accomplissement des desseins de Jéhovah. La couronne d’or proclamant aussi Sa royauté : Christ sera « un sacrificateur sur son trône » — un « sacrificateur à toujours, selon l’ordre de Melchisédek » — Zach. 6 : 13 ; Ps. 110 : 4 ; Héb. 7 : 17.

« La ceinture de lin » indiquait un serviteur juste : lin — justice »

La « robe bleue » représentait Sa fidélité. Sa frange était faite de clochettes d’or et de grenades. La grenade étant un fruit de choix, montrait que du fidèle accomplissement de l’œuvre de sacrifice du Rédempteur est sorti un riche fruit — la rédemption de la vie perdue de la race humaine. Les clochettes d’or signifient que, lorsque notre Souverain Sacrificateur apparaîtra en gloire et en splendeur, le fruit de Son œuvre de sacrifice sera rendu manifeste à tous — sera proclamé à tout le monde, comme dans le type, les clochettes le proclamaient à tout Israël. Cela est indiqué par leur proximité, les clochettes attirant l’attention sur le fruit.

« L’éphod » était fait de tissu pourpre, bleu et écarlate, de fils blancs et or, habilement et merveilleusement entrelacés. Il se composait de deux parties, l’une suspendue par devant et l’autre par derrière. Ces deux parties étaient réunies ensemble par deux agrafes d’or, qui reposaient sur les épaules. L’éphod typifie les deux grandes Alliances — l’Alliance Abrahamique est représentée par la partie placée sur la poitrine, et la Nouvelle Alliance, par celle placée derrière, ce qui montre que toutes deux sont sous la dépendance de notre Souverain Sacrificateur. Ces deux Alliances sont placées sur Lui : s’Il faillit à les soutenir, à exécuter leurs termes et conditions, elles tombent — elles échouent. Mais, Dieu merci, ces Alliances sont unies et fermement attachées sur Lui par des agrafes d’or (puissance divine), aussi bien que liées à Lui par la « ceinture artistement faite (v. note D.) » — un cordon fait avec le même tissu que l’éphod.

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Cette « ceinture artistement faite », semble dire : C’est un serviteur, et comme c’est la ceinture de l’éphod, elle nous dit que celui-ci est « le Messager [Serviteur] de l’Alliance, en qui vous prenez plaisir » — Malachie 3 : 1.

La partie de l’éphod qui représente la Nouvelle Alliance fut garantie au Calvaire ; car la mort de notre Seigneur ne fut-elle pas « le sang de la Nouvelle Alliance » en laquelle participent ses membres ? — Matt. 26 : 28 ; 1 Cor. 10 : 16.

L’autre partie est incomplète, excepté cependant que notre Père céleste la voit accomplie dans l’avenir : car l’Alliance Abrahamique promit le développement de la Semence d’Abraham, par laquelle la Nouvelle Alliance bénira tout le peuple, et cette semence n’est pas encore complète. Il est vrai que notre Seigneur Jésus est la semence, cependant Dieu avait prévu et prédit une plus grande semence spirituelle, qui doit comprendre le Corps, l’Eglise avec la Tête — (Gal. 3 : 16, 29). L’Apôtre indique aussi qu’une semence terrestre d’Abraham participerait à l’œuvre de bénédiction du monde, mais Israël selon l’esprit est la vraie semence : selon qu’il est écrit : « Le fils de la servante n’héritera point avec le fils de la femme libre » — Gal. 4 : 22-31.

Comme preuve que la semence naturelle d’Abraham ne formera pas les membres du Sacrificateur qui bénira, l’Apôtre dit : « En ce qui concerne l’Evangile [la partie spirituelle de l’Alliance], ils [la semence littérale] sont ennemis à cause de vous, mais en ce qui concerne l’élection, ils sont [encore] bien-aimés à cause des pères. Car les dons de grâce et l’appel de Dieu sont sans repentir. C’est là l’Alliance de ma part POUR EUX Le libérateur [le Grand Souverain Sacrificateur, le Serviteur de l’Alliance, Jésus, la Tête, et le « Petit Troupeau », Son Corps], viendra de Sion [l’Eglise spirituelle], il détournera de Jacob l’impiété ». Ils doivent être les premiers bénis par la vraie semence, la spirituelle, pour coopérer dans la suite à l’œuvre de bénédiction — Rom. 11 : 26-29.

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Ainsi donc, après que le Corps de Christ aura complété cette « Semence » spirituelle, cette promesse additionnelle faite à Abraham, concernant une semence terrestre, devra s’accomplir : La semence charnelle doit devenir nombreuse « comme le sable qui est au bord de la mer », — la Semence céleste étant semblable « aux étoiles des cieux » (Gen. 22 : 17). Elle devra premièrement revenir à la justice et à la vérité ; ensuite, elle deviendra un canal par lequel la Semence spirituelle distribuera les bénédictions de grâce et de vérité promises à toute l’humanité.

L’écarlate, le bleu et le pourpre, etc., qui entrent dans la composition de l’éphod, indiquent les conditions des deux Alliances. L’écarlate montre comment Dieu pourvoit à la rédemption de la malédiction adamique, par le sang de la Rançon. Le lin blanc indique la restauration de l’homme dans sa pureté originelle. Le bleu lui assure l’assistance, la capacité de maintenir fidèlement son caractère droit. Le pourpre proclame la puissance royale du Royaume coopérant. Toutes ces bénédictions entremêlées sont assurées par le pouvoir divin du sacrificateur oint, ce qui est représenté par l’entrelacement des fils d’or. Ainsi Jéhovah, en ce qui concerne les hommes, a placé ces deux Alliances sur Celui qui est à la fois puissant et bien disposé pour exécuter ce glorieux programme de bénédictions « au propre temps ».

Le « Pectoral de Jugement » était placé sur le devant de l’éphod. Il était suspendu par une chaîne d’or aux agrafes qui étaient sur les épaules et attaché à l’éphod par un cordon passé dans des anneaux d’or. Ces attaches étaient cachées en dessous de telle manière que le pectoral, pour une observation superficielle, semblait faire partie de l’éphod (Ex. 28 : 26-28). Ce pectoral représente merveilleusement la Loi : elle ne faisait pas partie de l’Alliance Abrahamique (l’éphod), mais «elle y a été ajoutée » (Gal. 3 : 19) de sorte que l’Israélite les considérait, l’Alliance Abrahamique et la Loi venue 430 ans après, comme une seule et même chose (parce qu’il ne distinguait pas la relation cachée).

(P35) Mais Paul nous montre que Dieu avait dans l’esprit deux semences, la spirituelle et la naturelle, et que l’Alliance et la Loi étaient distinctes : « Pour que la promesse soit assurée à toute la semence, non seulement à celle qui est de la loi, mais aussi à celle qui est de la foi » — (Rom. 4 : 16 D).

L’emblème de la Loi (le pectoral) était un des plus beaux ornements du Souverain Sacrificateur. Il était fait des mêmes matières que l’éphod. Dessus il y avait douze pierres précieuses serties dans l’or, sur lesquelles étaient gravés les noms des douze tribus d’Israël. Il était attaché sur son cœur, ce qui indique combien il lui était précieux. « Telle une cuirasse de justice », il couvrait son cœur. Cette chose qui condamnait toutes les imperfections était son plaisir. « Je mets mon plaisir à faire ce que tu trouves bon, mon Dieu I Et ta loi est au fond de mon cœur » — Ps. 40 : 8.

Ce pectoral avait deux empans (empan : environ 10 pouces soit 0 m. 25.) de long, un empan de large, et était plié dans le milieu, c’est-à-dire qu’il avait un empan de long et de large quand il était doublé. La grandeur d’un empan indiquait que la Loi de Dieu est la pleine mesure de capacité pour un homme parfait. L’homme Christ Jésus, étant parfait, fut le seul qui garda toujours la Loi parfaite de Dieu sans la violer, tandis que ceux qui composent le « Petit Troupeau », Son Corps, ont Sa justice qui leur est imputée, et c’est ainsi qu’ils peuvent vraiment dire : « la justice de la loi est accomplie en nous ».

Le fait que le pectoral était double et que les dimensions étaient les mêmes pour les deux parties, représentait la lettre et l’esprit de la Loi. La partie qui était en dessus portait les pierres précieuses et était attachée par une chaîne d’or à l’agrafe d’or de l’éphod. La partie qui était en dessous était liée à l’éphod. Cette moitié liée à l’éphod (Alliance) semble représenter la lettre de la Loi, telle qu’elle a été donnée à l’Israël charnel. La partie de dessus paraît illustrer l’esprit de la Loi « accomplie en nous, qui marchons non selon la chair, mais selon l’Esprit » (Rom. 8 : 4). A bien considérer, les deux parties n’en forment réellement qu’une, cependant le dessus seul porte les précieux joyaux.

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L’or pur étant un symbole des choses divines, la suspension de cette partie de la Loi par une chaîne d’or aux agrafes d’or, semble enseigner que la Loi est divine ; et nous savons aussi que ce n’est que par le secours divin que nous sommes capables de marcher — non selon la chair, mais selon l’Esprit. C’est cette partie de la Loi qui porte les « joyaux » enchâssés dans l’or, représentant les « véritables Israélites », le « Petit Troupeau » de l’Eternel : « Ils seront miens, dit l’Eternel des armées, au jour où je mettrai à part mes joyaux » (Mal. 3 : 17). Ainsi enchâssés dans l’or (la nature divine), et soutenus par la chaîne d’or de ses promesses divines, qu’y a-t-il d’étonnant à ce que « la justice de la loi soit accomplie en nous » — Rom. 8 : 1, 4.

Lorsqu’Aaron était ainsi revêtu de ses beaux vêtements d’un type si significatif, et qu’il était oint avec l’huile sainte, sa tête représentait Jésus, la Tête de la Sacrificature, tandis que son corps représentait l’Eglise, complète en Christ. Combien est expressif et significatif ce type du Souverain Sacrificateur du monde, sans souillure, revêtu de puissance et d’autorité pour accomplir les Alliances de Jéhovah !

LES SACRIFICATEURS — LE « CORPS »

Nous voyons le « Corps » ou membres du Souverain Sacrificateur, typifiés individuellement encore par les sacrificateurs, portant chacun un « bonnet » qui lui couvrait la tête pour indiquer qu’il n’était pas la tête de la Sacrificature, mais simplement un membre du Corps. Dieu donna Jésus « pour être la tête sur toutes choses à l’église qui est son corps » (Eph. 1 : 22, 23 – D.). C’est pour cette raison que Paul insiste sur ce fait que la femme doit se couvrir la tête pour indiquer qu’elle n’est pas la tête ; le mari et la femme étant le type de Jésus et de Son Epouse — « l’Eglise des premiers-nés ».

Les sacrificateurs étaient revêtus de robes de lin et portaient des ceintures. Leurs robes représentaient la justice de Jésus qui leur est imputée, et leurs ceintures nous les montrent comme serviteurs de la justice.

(P37) Le Souverain Sacrificateur portait de pareils vêtements quand il officiait (le Jour de Réconciliation). Il se revêtait des riches vêtements après avoir fait la Réconciliation.

L’ONCTION DU SACRIFICATEUR

De même que l’huile sainte fut répandue sur la tête d’Aaron, ainsi, notre Tête, le Seigneur Jésus, fut oint avec l’huile-antitype le saint Esprit — au moment de Sa consécration sur les bords du Jourdain, à l’âge de trente ans. Là, Il fut « oint, d’une huile de joie, au-dessus de Ses compagnons » — comme Tête sur tous Ses cohéritiers. Une mesure de l’Esprit est donnée à chacun des membres qui se consacrent ainsi. A Jésus cependant, Jéhovah « ne lui donna pas l’Esprit avec mesure » (Jean 3 : 34). Jean vit et témoigna que notre Souverain Sacrificateur fut oint de cette manière, et Pierre y ajoute : « Comment Dieu a oint d’Esprit saint et de puissance Jésus de Nazareth » — Jean 1 : 32 ; Luc 4 : 1 ; Actes 10 : 38.

L’huile de l’onction était répandue seulement sur la tête. Les sacrificateurs ne furent pas oints individuellement (*Ex. 30 : 30 se rapporte à l’onction d’Aaron et de ses I. La pensée est que chacun des fils d’Aaron qui succédait dans l’office de Souverain Sacrificateur, devait être oint à son tour, comme Aaron lui-même le fut au commencement.). Ils furent reconnus comme membres du corps du Souverain Sacrificateur et reçurent leur onction en lui seulement comme étant leur tête. De même aussi, les sacrificateurs-antitypes sont simplement participants de l’Esprit de Christ, et seuls ceux qui sont en Christ Jésus participent à l’onction scellant tous ceux qui seront reconnus comme les héritiers des promesses de Dieu, et cohéritiers de Jésus-Christ leur Seigneur ­Eph. 1 : 13, 14 ; 4 : 30.

L’huile « descendait jusqu’à l’ouverture [au bas] de ses vêtements [ceux du Souverain Sacrificateur] » (Ps. 133: 2-L.), représentant ainsi que tous les membres du Corps de Christ doivent participer à la même onction après leur Tête. « L’onction que vous avez reçue de lui demeure en vous » (1 Jean 2 : 27).

(P38) Cette huile commença à atteindre le Corps, le jour de la Pentecôte, et coula pendant cet Age de l’Evangile, oignant tous ceux qui sont vraiment baptisés en Christ ; les constituant, avec leur Tête, rois et sacrificateurs à Dieu, pour régner mille ans — Apoc. 20 : 6.

Nous voyons ainsi qu’Aaron, vêtu et oint, représentait le Christ entier — « la Semence complète d’Abraham », par laquelle Dieu va bénir toutes les familles de la terre. Mais n’oublions pas que nous avons considéré le Grand Libérateur du point de vue de Dieu, et avec Lui, porté nos regards vers le temps de Sa manifestation — l’aurore du Jour millénaire — quand tous les membres auront été ajoutés au Corps et lorsque « l’huile sainte » aura descendu « sur le bord de ses vêtements », oignant ainsi chaque membre (Lév. 10 : 7). C’est alors qu’Il commencera l’œuvre de la bénédiction de l’humanité. Pour la venue du glorieux Règne de ce royal Sacrificateur nous prions constamment : « Ton royaume vienne, ta volonté soit faite sur la terre ».