ETUDE X
LE BAPTEME DE LA NOUVELLE-CREATION
Le baptême au second siècle. — Parrain et marraine dans le baptême. — Les cérémonies du baptême dans l’église de Rome. — Le baptême des enfants : pourquoi a-t-il été introduit ? — Le témoignage scriptural concernant le baptême. — Le point de vue des « disciples ». — Le point de vue des « baptistes ». — Le vrai point de vue. — Le baptême dans la mort de Christ. — « Nous avons tous été baptisés d’un seul Esprit pour être un seul corps ». — Le baptême de feu. — Le baptême symbolique dans l’eau. — Le baptême symbolique est-il nécessaire ? — Le symbole exact. — Qui peut l’administrer ? — Formule à employer ? — Répétition du symbole. — « Baptisés pour les morts ».
LES chrétiens comprennent tous que le Nouveau Testament enseigne le baptême, bien qu’il y ait dans les idées concernant son administration et sa signification une grande diversité et une grande confusion.
La grande apostasie de la foi, à laquelle les apôtres font allusion dans le Nouveau Testament, avait fait tant de progrès au second siècle que des idées très superstitieuses touchant le baptême faisaient autorité dans l’église nominale à cette époque. On supposait non seulement que le baptême d’eau remettait le sujet en rapport avec Dieu en effaçant les péchés du passé, mais également qu’il lui conférait certaines grâces ou faveurs de Dieu au titre de membre de l’Eglise de Christ, comme il ne pourrait les obtenir d’une autre manière. C’est pourquoi, dans cette période primitive de l’Eglise, non seulement les croyants cherchèrent à se faire baptiser, mais ils firent baptiser leurs enfants ; or, comme des enfants ne pouvaient ni croire, ni s’engager dans des -promesses d’alliance, on fit en sorte que d’autres personnes que les parents pourraient
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devenir garantes pour ces enfants, c’est-à-dire des « parents spirituels ». Elles devaient promettre que les enfants croiraient au Seigneur et marcheraient dans ses voies, et elles-mêmes s’engageaient à veiller à leur éducation religieuse. On les appela des parrains et des marraines.
A cette période, ceux qui enseignaient aussi bien que ceux qui étaient enseignés firent de rapides progrès vers le formalisme, l’élaboration des symboles et leur signification. Au troisième siècle, on construisit des baptistères en dehors des églises. Ils consistaient en une pièce particulière qui communiquait avec l’extérieur par un portail. Ce dernier était ouvert au public qui pouvait entendre prononcer les vœux de baptême ; après quoi l’enfant était baptisé en privé sur les fonts baptismaux. L’officiant exorcisait le candidat au baptême pour chasser les démons, en lui soufflant trois fois au visage, comme représentant le Père, le Fils et le saint Esprit. L’eau baptismale était consacrée par une formule compliquée qui en faisait une eau sacrée, une partie de la formule servant à exorciser ou à chasser de l’eau des esprits mauvais. Le candidat était dévêtu pour représenter le dépouillement complet du vieil homme, puis baptisé trois fois : une fois au nom du Père, une fois au nom du Fils et un fois au nom du saint Esprit. Tout cela avait lieu en dehors de l’Eglise, pour faire savoir que le candidat n’était pas encore un membre de l’église et qu’il ne pourrait en faire partie qu’après avoir été baptisé. Après le service du baptême, le futur membre de l’église portait des vêtements blancs jusqu’au dimanche suivant. Plus tard, on ne sépara plus le baptistère de l’Eglise et les fonts baptismaux furent construits à l’intérieur des églises.
Les catholiques romains et les catholiques grecs conservent presque intact le cérémonial compliqué du troisième siècle, avec de légères modifications adaptées à notre époque. Voici le rite des cérémonies du baptême suivi par l’église de Rome, bien qu’il ne soit pas universellement appliqué.
« (1) On tient d’enfant en dehors de l’église pour montrer son exclusion réelle du ciel que symbolise l’Eglise
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« (2) Le prêtre souffle trois fois sur le visage de l’enfant, ce qui signifie que le démon ne peut être chassé que par l’Esprit de Dieu.
« (3) Le prêtre fait le signe de la croix sur le front et sur la poitrine de l’enfant.
« (4) Le prêtre, ayant exorcisé le sel, le place dans la bouche de l’enfant, indiquant par-là que la sagesse le préservera de la corruption.
« (5) L’enfant est exorcisé.
« (6) Le prêtre met sur la bouche et les oreilles de la salive, en prononçant le mot ephphata.
« (7) L’enfant est dévêtu, ce qui signifie qu’il abandonne le vieil homme.
« (8) Il est présenté par les parrain et marraine qui représentent l’Eglise.
« (9) La renonciation au diable et à ses œuvres est faite.
« (10) L’enfant est oint d’huile.
« (11) On exprime la profession de foi.
« (12) On demande à l’enfant s’il veut être baptisé.
« (13) On lui donne le nom d’un saint qui sera son exemple et son protecteur.
« (14) On le trempe trois fois dans l’eau, ou bien l’on répand l’eau trois fois sur la tête.
« (15) Il reçoit le baiser de paix.
« (16) Il est oint sur la tête pour montrer que, par le baptême, il devient roi et prêtre.
« (17) Il reçoit le cierge allumé pour indiquer qu’il est devenu un enfant de lumière.
« (18) Il est enveloppé dans l’aube (robé blanche) pour montrer sa pureté baptismale ».
(Description du Romanisme par Elliott, Vol. 1 p. 240. Voir aussi le catéchisme catholique romain, p. 252).
Pendant plus de 1 200 ans avant l’organisation des diverses dénominations protestantes d’aujourd’hui, on a maintenu ces déformations du baptême. Il y eut sans aucun doute certains enfants de Dieu qui virent ce sujet d’une manière plus claire, mais nous pouvons raisonnablement
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dire qu’ils furent extrêmement rares et que, pratiquement, rien à leur sujet et concernant leurs divergences de vues ne nous est parvenu dans les pages de l’histoire. Il n’est pas surprenant que les Protestants des 15e et 16e siècles, ayant hérité de ces traditions et y ayant participé, subirent fortement leur influence, et que tout en se débarrassant d’une grande partie de son cérémonial excessif, ils conservèrent d’une manière générale les mêmes vues et les mêmes coutumes. Même de nos jours, des gens par ailleurs intelligents ont une crainte superstitieuse sur ce que pourrait être l’avenir éternel de leurs enfants mourant en bas âge sans avoir été baptisés, par conséquent sans avoir reçu la rémission des péchés et sans avoir été acceptés comme membres de l’église. En accord avec ces superstitions, nous trouvons que si, dans toutes les dénominations, tous les efforts sont faits pour que tous les pouvoirs, privilèges et autorité restent dans les mains du clergé et non des laïcs, néanmoins on admet que dans des cas extrêmes où on s’attend à la mort d’un enfant et où l’on ne peut s’assurer à temps les services d’un ecclésiastique, n’importe qui peut baptiser, l’idée étant qu’il faut à tout prix sauvegarder le bonheur éternel de l’enfant. Dans de telles circonstances, le privilège des laïques est clairement admis même dans les églises catholiques, romaine et grecque, et au temps d’Edouard VI, la chose avait été réglée de la manière suivante dans la rubrique anglicane : « Les pasteurs et les vicaires rappelleront souvent aux laïcs que, sans raison ni nécessité absolue, ils ne baptisent pas des enfants dans leurs maisons, mais qu’en cas de force majeure, ils le fassent ».
Nous citons l’explication suivante du Baptême d’après le catéchisme catholique romain autorisé (p. 248) :
« Le baptême, est le premier et le plus nécessaire des sacrements », « parce qu’aucun autre sacrement ne peut être reçu avant le baptême » et « que sans le baptême personne ne peut être sauvé ». « Dans le baptême, le péché originel et tous les péchés commis avant le baptême sont pardonnés : le châtiment temporel aussi bien que le châtiment éternel sont remis par le baptême ». « Dans le baptême, nous sommes non seulement purifiés de tout péchés, mais nous sommes aussi transformés,
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d’une manière spirituelle, nous sommes faits saints, enfants de Dieu et héritiers du ciel ».
L’église luthérienne fait une déclaration presque identique sur ce sujet.
L’église anglicane, bien qu’avec un cérémonial légèrement modifié, attache la même signification au baptême des enfants. Les extraits suivants du Livre de Liturgie le montrent :
« Sanctifie cette eau pour le lavage mystique du péché, et permets que cet enfant qui va y être baptisé, reçoive la plénitude de ta grâce, et demeure à jamais au nombre de tes enfants fidèles et élus ».
« Nous recevons cet enfant dans l’assemblée du troupeau de Christ et le marquons du signe de la croix ».
« Puisque maintenant, frères bien-aimés, cet enfant est régénéré et entré dans le corps de l’Eglise de Christ, rendons grâces au Dieu Tout-puissant pour ces bienfaits ».
« Nous te remercions de tout notre cœur, ô Père très miséricordieux, qu’il t’ait plu de régénérer cet enfant par ton Saint Esprit ».
La conception des Presbytériens est moins absolue. La confession de Westminster, Art. 28, dit : « Le baptême est un sacrement… un signe et un sceau de l’alliance de grâce, de son greffage en Christ, de la régénération, de la rémission des péchés, etc. Elle déclare que le baptême est applicable aux enfants dont l’un des parents ou les deux sont chrétiens, mais pas aux autres. Elle ajoute : « Bien que ce soit un grand péché de mépriser ou de négliger cette ordonnance, cependant la grâce et le salut n’en dépendent pas d’une manière étroite à un point tel que personne ne puisse être régénéré ou sauvé sans lui, ou que tous ceux qui sont baptisés soient sans aucun doute régénérés ».
Tout en attachant moins d’importance au baptême, les règles presbytériennes ne permettent qu’à des ministres de l’administrer, et comme ses ministres sont relativement peu nombreux à connaître la dernière phrase citée plus haut, il s’ensuit que les Presbytériens, tout comme les autres, craignent ce qui adviendrait si leurs enfants mouraient sans être baptisés. Les Méthodistes et l’Eglise protestante
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épiscopale des Etats-Unis, ainsi que la plupart des institutions modernes acceptent cette dernière vue modérée touchant l’importance du baptême des enfants.
Pour illustrer ce sujet, on raconte qu’un certain docteur fut appelé tard dans la nuit au chevet d’un enfant mourant. Il arriva un peu avant un ecclésiastique appelé en même temps que lui. Se rendant bien compte qu’il ne pouvait rien faire pour l’enfant, le docteur se mit tout de suite de côté, tandis que le ministre de culte prenait à la hâte un bol d’eau et en aspergeait quelques gouttes sur le visage de l’enfant en disant : « Je te baptise au nom du Père, du Fils et du saint Esprit ». Quelques instants après, l’enfant mourut, et comme le docteur et le prêtre quittaient ensemble la maison, le premier dit à l’autre : « Vous êtes arrivé juste à temps ; deux minutes de plus, il était trop tard. Puis-je vous demander quel genre de chaussures vous portez ? » « Des souliers à élastiques » répondit l’ecclésiastique. « Ah ! quelle chance ! » dit le docteur. « Si vous aviez porté des chaussures à lacets, vous ne seriez pas arrivé à temps, et pensez quel malheur c’eût été pour l’enfant ».
En vérité, bon nombre de chrétiens plus éclairés rejetteraient une telle idée fausse, superstitieuse, selon laquelle Dieu remettrait un enfant non baptisé à des démons qui le tortureraient éternellement ou lui feraient subir quelque chose d’autre à son détriment. Néanmoins, beaucoup de ces mêmes personnes manifesteraient une grande anxiété si, de manière ou d’autre, un de leurs enfants devait mourir sans être baptisé ; si forte est l’influence qui nous vient des siècles de fausses doctrines (des siècles de ténèbres) que quelques-uns des plus illettrés ont certainement une croyance positive dans la nécessité de ce rite et une crainte terrible des conséquences s’il n’était accompli.
On peut trouver dans l’Histoire des doctrines (paragraphe 72) de Hagenbach, les preuves que ces conceptions erronées de la nature, de la nécessité et de l’efficacité du baptême s’étaient déjà développées dès le second siècle. Plus tard, au temps de Constantin, Tertullien (De Bapt. 18)
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soutint l’idée que le baptême ayant un tel pouvoir magique de purifier des péchés commis avant et non après, on devait le retarder jusqu’au moment le plus proche de la mort. Plus tard encore, l’« extrême onction » devint la consolation des mourants, et l’on s’efforça de faire entrer tout le monde dans l’église le plus tôt possible. Ce fut « St Augustin » qui mit en avant la doctrine « Hors de l’église, point de salut » ; ensuite, comme conséquence, vint l’enseignement que les enfants seraient « perdus » s’ils ne devenaient pas membres de l’église, et c’est de cette époque et de cette théorie que date le baptême général des enfants. Dès le début même, l’esprit de la Chrétienté a été de n’arrêter devant rien pour augmenter son influence et le nombre de ses membres. Le caractère et le gouvernement de notre Créateur ont été ainsi souillés, le témoignage de sa Parole a été vidé de son sens, et la vraie Chrétienté (le « froment ») endommagée par cette semaille abondante d’« ivraie » faite par l’adversaire.
LE BAPTÊME DES ENFANTS EST REJETÉ PAR CERTAINS
Parmi ceux qui reconnaissent que le baptême est prescrit aux croyants, et qu’une personne ne peut croire pour une autre, le baptême de l’enfant est rejeté comme n’étant pas conforme aux Ecritures. En outre, les mêmes personnes soutiennent en général que l’immersion dans l’eau constitue, seule, le baptême ordonné par notre Seigneur et les apôtres. Ceux-ci appellent l’attention sur le fait que le mot grec baptizo (baptême) signifie immerger ou couvrir ou plonger ou mouiller complètement, et que dans le texte grec on emploie des mots entièrement différents quand on parle d’asperger ou de verser ou d’arroser.
Ceux qui croient à l’immersion dans l’eau, pratiquent en général une seule immersion, en arrière, au nom du Père, du Fils et du saint Esprit, bien que quelques-uns la pratiquent face en avant trois fois, une fois au nom du Père, une fois au nom du Fils et une fois au nom du saint Esprit. On explique cette dernière méthode du fait
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que Christ pencha la tête en avant lorsqu’il mourut et que, par conséquent, ses disciples devraient être immergés sous l’aspect de sa mort, savoir face en avant. Il ne vient pas à l’idée de ces amis chrétiens que Christ ne fut pas enseveli face en dessous et que le Père et le saint Esprit ne moururent pas du tout ni ne furent ensevelis que, par conséquent, de telles symbolisations sont tout à fait inconséquentes, et que l’expression « au nom du Père et du Fils et du saint Esprit » signifie proprement :
par l’autorité du Père et du Fils et du saint Esprit — que le Père, le Fils et le saint Esprit s’accordent pour enjoindre le baptême aux croyants.
Parmi ceux qui pratiquent une seule immersion en arrière, il y a deux grandes dénominations, celle des « Baptistes » et celle des « Disciples », lesquelles, néanmoins, accomplissent le service en y attachant des sentiments différents quant à sa signification et à ses résultats. L’opinion des « Disciples » qui se désignent eux-mêmes sous le nom de « chrétiens » (souvent désignés sans leur assentiment comme « Campbellistes ») est que le baptême (l’immersion dans l’eau) est pour la rémission des péchés, et que ceux qui n’ont pas encore été immergés dans l’eau sont encore dans leurs péchés — des « enfants de colère ». D’après cette manière de comprendre le sujet, serait exclue la grande masse des humains à l’exception des enfants (dont on paraît ignorer le péché originel) et même ceux qui se déclarent chrétiens dans presque toutes les dénominations (congrégationalistes, méthodistes, presbytériens, presbytériens unis, luthériens, épiscopaux, catholiques romains, catholiques grecs, etc.) seraient ainsi manifestés comme des pécheurs, non justifiés devant Dieu et, par conséquent, exposés à la colère de Dieu, quelle que soit la manière de comprendre cette expression ; pour presque tous, y compris les « Disciples », cela signifie une éternité de tourment.
Il est difficile de prendre une telle position, non pas seulement à l’égard du monde, mais à l’égard de la masse
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de ceux qui se déclarent chrétiens ; aussi ne sommes-nous pas surpris que nos « amis disciples » évitent d’une manière générale de pousser à fond la discussion jusqu’au point de faire cette déclaration extrême, bien que la logique de la proposition leur paraisse évidente à eux également, comme à tous ceux qui veulent bien y réfléchir. Nous ne pouvons pas accepter que leur vue du baptême soit correcte pour nous, elle n’est ni scripturale, ni raisonnable. Nous ne pouvons croire que l’Eternel ait fait dépendre le bonheur éternel de notre race de la connaissance de cette institution et de l’obéissance à cette institution. Néanmoins, nos amis « disciples » s’appuient sur certains textes de l’Ecriture qui ne doivent pas être ignorés : par exemple, la prédication de Jean aux Juifs pour la repentance et pour la rémission des péchés, la prédication des apôtres à la Pentecôte aux Juifs, les invitant à croire et à être baptisés pour la rémission de leurs péchés, et à invoquer le nom du Seigneur pour laver leurs péchés (Matt. 3 : 6 ; Jean 4 : 1,2 ; Actes 2 : 38,41). Nous examinerons ces passages bibliques au moment opportun, et nous verrons comment et pourquoi ils s’appliquent aux Juifs seulement et jamais aux Gentils ; nous verrons que lorsque certains Gentils de l’église d’Ephèse confessèrent qu’ils avaient été baptisés du baptême de Jean (à la repentance et à la rémission des péchés), l’Apôtre. Paul leur ordonna de se faire baptiser de nouveau au nom du Seigneur Jésus. — Actes 19 : 3-5.
Bien que nos amis baptistes ne montrent pas moins de zèle pour défendre l’immersion dans l’eau comme étant le seul baptême, ils avancent un point de vue totalement différent touchant son efficacité. Ils ne l’acceptent pas comme opérant la rémission des péchés, et affirment que celle-ci ne peut s’obtenir que par la foi au Seigneur Jésus Christ, le Rédempteur. Pourtant, ils soutiennent que le baptême est la porte pour entrer dans l’Eglise, que seuls ceux qui sont réellement immergés entrent dans l’Eglise, et que les autres ne doivent pas espérer ni recevoir les privilèges et les bénédictions qui appartiennent à l’Eglise, soit dans la vie présente soit dans la vie future. D’accord
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avec cette pensée, les Baptistes en général refusent d’accueillir à la Table de communion quiconque n’a pas été immergé dans l’eau, disant que la table de communion n’est pas pour le monde, mais seulement pour l’Eglise, et que seuls ceux qui sont passés par la porte du baptême d’eau font partie de l’Eglise. Les quelques églises baptistes qui, ces dernières années, ont appliqué moins strictement cette règle, l’ont fait en infraction avec leur théorie. Pour illustrer ce sujet, nous extrayons d’un article récent de J.T. Lloyd dans le Religious Herald, ce qui suit :
« Le baptême chrétien est l’immersion d’un croyant dans l’eau au nom du Père, du Fils et du saint Esprit, et rien d’autre. Les églises baptistes sont les seules églises chrétiennes qui existent. Ceux qui baptisent les enfants n’ont aucun droit au Souper du Seigneur. Toutes les fois qu’ils participent au Souper du Seigneur, ils le font indignement, et ils mangent et boivent leur propre condamnation ».
Si la théorie baptiste est la bonne, il s’ensuit que tous les membres des autres dénominations de chrétiens déclarés qui n’ont pas été immergés dans l’eau, se sont abusés en pensant qu’en quelque sens du mot, ils appartenaient à l’Eglise de Christ. C’est que, disent nos amis baptistes, l’immersion est la porte d’entrée de l’Eglise ; quiconque n’a pas été immergé n’est ni dans ni de l’Eglise de Christ, laquelle est le corps de Christ. Nous ne nous étonnons pas que nos amis baptistes, et spécialement ceux de niveaux effectif et intellectuel les plus élevés, hésitent à imposer au public ces conclusions, les seules conclusions logiques de leur croyance. S’ils le faisaient, ils s’attireraient l’indignation et le mépris de nombre de personnes qu’ils sont tenus de respecter comme chrétiens, malgré leur théorie les portant à faire le contraire. Mais quel serait le sens de cette vue baptiste si elle était vraie ? Nous répondons que d’après tous les différents credo de la Chrétienté, cela voudrait dire que, seules, les personnes immergées seraient sauvées, et que tout le reste, de toutes les dénominations, et le monde en dehors de toutes les dénominations, seraient perdus. N’est-ce pas,
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en effet, la doctrine de tous les credo que seule l’Eglise doit être sauvée, et que tous les autres, se pressent vers la destruction ou le tourment éternel ou quelque autre terrible avenir — la destinée, fixée à la mort ?
Nous sommes contraints de différer d’opinion avec tout ce qui précède comme étant des théories humaines imparfaites dont les inconséquences sont clairement manifestes. Le seul fait de les énoncer entraîne immédiatement, pour tout esprit intelligent et impartial, la conviction qu’elles sont erronées. Nous ne pouvons admettre que soit la dénomination « disciple », soit la dénomination « baptiste », ou les deux, constituent l’Eglise du Dieu vivant (dont les noms sont écrits dans les cieux), comprenant tous leurs membres immergés, à l’exclusion de tous ceux des autres dénominations qui n’ont pas été immergés. Nous ne pouvons admettre que lorsque le Fils de l’Homme sema la bonne semence de l’Evangile dans le champ, tout le « froment » fut amassé à l’intérieur du domaine baptiste, et que toute l’« ivraie » était toute en dehors. Nous ne pouvons admettre non plus que tout le « froment » ou que toute l’« ivraie » soient parmi ceux qui ont été immergés dans l’eau, de sorte que toutes les autres dénominations seraient exclues de la parabole du Seigneur sur la parabole du froment et de l’ivraie (Matt. 13). Nous affirmons que toutes ces théories contradictoires sont fausses, désapprouvées de Dieu. Nous soutenons que toutes les sectes et les dénominations sont contraires à l’institution divine : une seule Tête (ou Chef), un seul Corps, une seule Foi, un seul Baptême. Nous ne prétendons pas que l’Eglise de l’Eternel, la Nouvelle-Création, a de nombreux membres, mais nous admettons qu’elle forme en tout un « petit troupeau ».
Il nous faut inclure nos amis baptistes et nos amis « disciples » avec nos amis presbytériens, méthodistes, luthériens, épiscopaux et romains catholiques, comme faisant partie de la seule Chrétienté générale, que les Ecritures appellent d’une autre manière : « Babylone ». Le Fils de l’Homme et ses fidèles disciples ont semé la bonne semence qui a produit du fruit à travers la Chrétienté
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que l’on peut considérer comme le champ de froment de l’Age rie l’Evangile présent. L’Adversaire a semé de l’« ivraie » avec une telle profusion que le « froment » est presque étouffé, et qu’à certains égards, il serait plus à propos d’appeler ce champ un champ d’ivraie qu’un champ de froment. A présent et selon la promesse du Seigneur, la « moisson » de cet Age de l’Evangile étant enfin venue, il envoie ses moissonneurs rassembler son « froment » (chaque grain) dans son grenier, et il est clair qu’il trouve ces grains de vrai « froment », non pas uniquement dans les dénominations baptiste et « disciple », mais également parmi les presbytériens, les méthodistes, les épiscopaux, les luthériens, les congrégationalistes, les catholiques romains, et d’autres. C’est d’accord avec cela que le message est proclamé au peuple de l’Eternel, partout à travers Babylone : « Babylone la Grande est tombée [la sentence divine a passé sur tous ses systèmes ; ils sont rejetés par l’Eternel] : …sortez du milieu d’elle, mon peuple, afin que vous ne participiez pas à ses péchés et que vous ne receviez pas de ses plaies ». — Apoc. 18 : 2,4.
Ceci étant vrai, il est bien évident que les baptistes et les « disciples », aussi bien que d’autres, se sont gravement trompés au sujet de ce qu’est le baptême, et à propos des bénédictions et des privilèges qu’il confère. Nous avons brièvement examiné la situation complète jusqu’aux temps actuels, à l’effet qu’il apparaisse à tous que dans toutes les diverses conceptions ayant cours à présent au sujet du baptême, il y a quelque chose de radicalement faux, et que nous puissions, en conséquence, être tous mieux préparés à quitter toutes les traditions et théories humaines pour aller, dans le respect et la prière, à la Parole de l’Eternel, aux enseignements de ses apôtres inspirés sur le sujet lequel, de l’avis de tous, est une institution importante, divine. Ce n’est que lorsque nous sommes bien au clair sur la confusion renfermée dans toutes les diverses théories de la Chrétienté que nous sommes totalement préparés à apprécier la simplicité du message divin sur le sujet.
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LE TÉMOIGNAGE DES ÉCRITURES TOUCHANT – LE BAPTÊME
Le rituel judaïque contenait diverses formules concernant la purification des vases, le lavage et l’aspersion des personnes impures, etc., mais rien à propos du baptême (baptizo, immersion) tel que le prêchait Jean à la fin de l’Age judaïque. Le baptême de Jean ne s’adressait qu’aux Juifs qui étaient déjà considérés comme typiquement purifiés par les offrandes pour les péchés du Jour de Réconciliation. Pour eux, le baptême de Jean signifiait la repentance de péchés reconnus et de violations de l’Alliance de la Loi, et une purification typique de ces transgressions, un retour à une condition de droiture de cœur ou de désir. Les Juifs qui se repentaient ainsi du péché et qui étaient symboliquement purifiés, ou lavés, étaient considérés comme rétablis à une condition d’accord avec Dieu dont ils jouissaient antérieurement sous l’Alliance de la Loi. Le but de la prédication et du baptême de Jean était de préparer les gens au Royaume de Dieu et pour révéler le Messie que Jean annonçait comme étant imminent, et pour lequel il leur serait nécessaire d’avoir le cœur prêt à recevoir la bénédiction appropriée. Tout Juif sous l’Alliance de la Loi était considéré comme membre de la maison de Moïse : « Tous ont été baptisés en Moïse dans la nuée et dans la mer » (1 Cor. 10 : 2). La maison de Moïse était une maison de serviteurs, comme il est écrit : « Moïse a bien été fidèle dans toute sa maison comme serviteur » (Héb. 3: 5). Selon l’arrangement divin, tous ceux qui seraient fidèles comme membres d’Israël-type, de la maison des serviteurs sous Moïse, le Médiateur de l’Alliance de la Loi, ou Alliance-type, seraient ainsi dans une bonne disposition de cœur telle que, lorsqu’apparaîtrait le Moïse-antitype, le Messie, Christ, ils seraient prêts à le recevoir comme le Moïse-antitype. Comme ils furent baptisés en Moïse dans la mer et dans la nuée, le fait pour eux d’accepter Christ à la place de Moïse impliquerait qu’ils étaient en Christ comme membres de son corps, avec lui comme leur chef (tête) ; en
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association avec lui, ils seraient des ministres de la Nouvelle Alliance dont le Christ complet, glorifié, tête et corps, sera le Médiateur.
C’est pourquoi Jean ne baptisa pas ses croyants en Christ, mais simplement à la repentance pour les ramener en harmonie avec Moïse, etc. ; dans cette condition, étant des branches naturelles de l’olivier (Rom. 11 : 16-21) ils n’auraient pas besoin d’être entés en Christ, car Christ prendrait pour eux la place de Moïse lequel, pour le moment, typifiait simplement Christ. Qu’on se souvienne aussi que ce baptême, appelé « baptême de Jean » pour la repentance et la rémission des péchés, le « lavage du péché » ne s’appliquait qu’aux Juifs ; en effet, les Gentils, n’étant pas baptisés en Moïse, et n’étant à aucun moment de la maison-type des serviteurs, ne pouvaient pas, par la repentance du péché revenir à une condition qu’ils n’avaient jamais occupée. Il fallait donc que les Gentils, qui croyaient en Christ, soient introduits dans sa maison de fils d’une manière différente. Ainsi que l’explique l’Apôtre, ils étaient les branches de l’olivier sauvage, « par nature des enfants de colère », des étrangers à la communauté d’Israël, des « gens de dehors ». Aucune repentance, aucune réformation ne feraient de ces étrangers et « gens de dehors » des membres de la maison-type des serviteurs à qui, seuls, revenait le privilège de passer par la foi en Christ de la maison des serviteurs à la maison-antitype des fils. Si d’autres voulaient devenir des branches de l’olivier franc (Christ), dont la racine était la promesse abrahamique (Gal. 3 : 16, 29), ils devaient de toute nécessité être entés à la place des « branches naturelles » arrachées de l’olivier franc — la maison des serviteurs dont le cœur n’était pas disposé à accepter le Messie, et qui, par conséquent, ne pouvaient être acceptés par lui comme membres de sa maison de fils. « Il vint chez soi [son peuple, Israël], et les siens [comme peuple] ne l’ont pas reçu. Mais à tous ceux qui l’ont reçu, il leur a donné le droit [privilège] d’être [de devenir — note D.] enfants de Dieu ; [savoir] à ceux qui croient en son nom ; lesquels sont engendrés, non pas de sang,
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ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu ; ils devinrent ainsi membres de la Nouvelle Création, spirituellement. — Jean 1 : 12.
Dans le type, les Israélites abandonnèrent l’Egypte (symbole du monde) pour suivre les directives de Moïse, et lorsqu’ils subirent la grande épreuve à la Mer Rouge, qui aurait amené leur destruction si Dieu n’était intervenu par Moïse, ils furent tous baptisés en Moïse dans la mer et dans la nuée — la mer de chaque côté, la nuée au-dessus d’eux — et devinrent sa maison, ou sa famille, représentée par lui, leur tête (chef). Ils émergèrent de la mer, dévoués à Moïse, engagés à le suivre et à lui obéir. Ils furent plus engagés encore à lui au Mont Sinaï en tant que Médiateur de l’Alliance de la Loi, et toutes leurs espérances furent attachées à lui qui avait déclaré : « Le Seigneur, votre Dieu, vous suscitera d’entre vos frères un prophète comme moi ; vous l’écouterez dans tout ce qu’il pourra dire » (Deut. 18 : 15, 18 ; Actes 3 : 22). Pour tout « véritable Israélite » déjà consacré et lié ainsi, même jusqu’à la mort, à Moïse, avec toutes ses espérances de vie ancrées en lui, c’était peu de chose que d’accepter Christ à la place de Moïse, et comme son antitype ; et de comprendre que ses engagements sous la Loi de Moïse étaient maintenant transférés par arrangement divin à Christ, la garantie de la Nouvelle Alliance qu’ils s’engageaient à servir. — 2 Cor. 3 : 6.
Pour les Gentils, la question était toute différente et, pour eux, le fait d’accepter. Christ signifierait exactement accepter tout ce qui avait été promis par les Juifs à Moïse et transféré par la suite à Christ. Nous ne devrions donc pas être surpris de trouver que les Ecritures donnent un sens beaucoup plus large et plus profond au baptême appliqué à ces croyants non Juifs, non soumis à la Loi, qui n’étaient pas en Moïse, et, par conséquent, non transférés de Moïse à Christ. Pour eux, le baptême signifiait tout le changement radical qui est figuré par l’Apôtre Paul (Rom. 11) quand il parle du greffage des branches de l’olivier sauvage sur le bon olivier franc. Ce baptême signifierait une complète transformation.
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BAPTÊME EN LA MORT DE CHRIST
« Ne savez-vous pas que nous tous, qui avons été baptisés en Christ Jésus, c’est en sa mort que nous avons été baptisés?
« Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême qui nous unit à sa mort, et ainsi, comme le Christ a été ressuscité par la puissance glorieuse du Père, nous de même, nous vivrons d’une vie nouvelle.
« En effet, si nous avons été greffés sur lui, en reproduisant sa mort, nous resterons greffés dans la résurrection » (Rom. 6 : 3-5. — Goguel et Monnier, voir notes).
Nous qui, par nature, sommes des Gentils, nous ne pouvons mieux faire que d’accepter cette explication très complète du vrai baptême adressée par l’Apôtre Paul aux croyants de Rome dont beaucoup, sinon tous, avaient été des Gentils, des « enfants de colère ». Ici, dans les trois versets, l’Apôtre traite à fond le sujet du baptême tel qu’il s’applique à nous. On emploie très généralement ces versets pour prouver toutes les diverses doctrines du baptême, mais ils sont cités en particulier par nos frères qui admettent que le baptême signifie l’immersion dans l’eau. Qu’il soit clairement entendu, pourtant, que l’Apôtre ne dit pas un mot sur le baptême d’eau. Le baptême d’eau est purement et simplement un symbole, ou une figure du baptême réel, et dans ces versets, l’Apôtre explique, de divers points de vue, le vrai baptême, le baptême essentiel, sans lequel personne ne peut être considéré comme membre du corps, ou Eglise de Christ, tandis que tous ceux qui le reçoivent, quels que soient leur nom, leur pays, leur couleur ou leur sexe, doivent être comptés comme membres de l’Ecclésia, membres de la Nouvelle-Création.
L’Apôtre s’adresse à ceux qui sont déjà des membres de Christ. Il dit : « Ne savez-vous pas que nous tous, qui avons été baptisés en Christ Jésus » – nous arrêtons ici pour remarquer qu’il ne dit pas : nous tous qui avons été aspergés d’eau, ni, nous tous qui avons été immergés dans l’eau, mais « Nous tous qui avons été baptisés [immergés] en Christ Jésus ». Qu’est-ce qu’être immergés en Jésus Christ ? L’Apôtre développe sûrement ici la même
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pensée qu’il détaille en 1 Cor. 12 : 27 : « Or vous êtes le corps de Christ et [ses] membres chacun en particulier ». Comment entrons-nous dans le corps de Christ L’Apôtre répond que nous fûmes baptisés en lui, et en conséquence, nous sommes maintenant comptés comme membres de notre Seigneur, membres soumis à lui notre Tête (Chef), membres de « l’Eglise qui est son corps ».
Cependant, demandons-nous d’une manière précise comment nous sommes devenus des membres en Christ Jésus. L’Apôtre répond à la question dans sa déclaration suivante : « Nous tous, qui avons été baptisés en Christ Jésus, c’est en sa mort que nous avons été baptisés. » Pas un mot qui pourrait nous faire croire que nous sommes baptisés en lui quand nous sommes baptisés dans l’eau. Non, non ! Comme il est évident que si nous étions baptisés un millier de fois dans l’eau, cela ne nous ferait pas pour autant des membres du corps de Christ ! Mais, en acceptant la déclaration de l’Apôtre, nous nous rendons compte que notre union avec Christ, notre qualité de membre dans son Eglise ou Ecclésia dont les noms sont écrits dans les cieux, date du moment où nous fûmes baptisés en sa mort. Mais, quand et comment fûmes-nous baptisés en la mort du Seigneur ? Nous répondons que ce baptême en la mort avec le Seigneur, cette submersion, ou cet ensevelissement de nous-mêmes, de notre chair, qui eut pour résultat notre incorporation par lui comme membres de son corps, comme Nouvelles-Créatures, eut lieu au moment où nous lui avons complètement abandonné notre volonté — consacrant notre tout pour le suivre et lui obéir même jusqu’à la mort.
La volonté représente la personne tout entière et tout ce qu’elle possède. La volonté domine le corps, les mains, les pieds, les yeux, la bouche et le cerveau. Elle a aussi la direction de la poche, du compte bancaire, des immeubles. Elle a autorité sur notre temps, notre talent, notre influence. Il n’y a pas une seule chose que nous possédions qui ne vienne pas à juste titre sous le pouvoir de la volonté ; c’est pourquoi, lorsque nous abandonnons notre volonté au Seigneur, ou, comme le représentent parfois les
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Ecritures, notre « cœur », nous lui donnons notre tout, et cet ensevelissement de notre volonté humaine en la volonté de Christ constitue notre mort comme être humain. « Vous êtes morts, et votre vie est cachée avec le Christ en Dieu » (Col. 3 : 3). Cette mort, cet ensevelissement, est notre baptême en sa mort. Désormais, du point de de vue divin, nous ne devons pas nous considérer comme des êtres humains, de nature humaine, de la terre, terrestres, et comme ayant des buts, des objectifs et des espérances terrestres, mais comme de Nouvelles-Créatures en Christ Jésus. x
L’instant où a lieu cet ensevelissement ou cette immersion de notre volonté dans la volonté de Christ, est suivi de notre engendrement à la nouveauté de vie — à une nouvelle nature. De même que notre Seigneur consacra sa nature humaine jusqu’à la mort, en faisant la volonté du Père, et qu’il ne demeura pourtant pas dans la mort, mais fut ressuscité d’entre les morts à une nouvelle nature, ainsi nous qui, dans la consécration, devenons «morts avec lui », participant à sa consécration, nous ne sommes pas laissés dans un état de mort, mais il nous est permis par la foi de parvenir à l’instant à discerner notre parenté avec le Seigneur comme Nouvelles-Créatures. C’est ainsi que l’Apôtre déclare : « Vous n’êtes pas dans la chair mais dans l’Esprit, si du moins l’Esprit de Dieu habite en vous » (Rom. 8 : 9). Pour le monde, tout ceci est un « mystère caché » (vol. 1, Chap. V.). Il n’apprécie pas notre justification par la foi aux yeux du Père, mais il nous considère comme il considère les autres hommes qui sont encore dans leurs péchés. De même, il ne voit pas pour quelle raison nous devrions sacrifier ou consacrer notre volonté à l’Eternel — être morts comme êtres humains afin que nous puissions avoir part avec lui comme Nouvelles-Créatures. Il ne comprend pas non plus notre consécration et son acceptation, n’apprécie pas notre résurrection figurée à la nouveauté de vie, d’espérances, d’ambitions, de relation avec Dieu par le moyen de Christ. En vérité, nous espérons qu’il puisse discerner dans notre vie
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quelque fruit, mais nous ne pouvons espérer que ce changement-là lui paraîtra bon ou sage ou profitable sous les conditions présentes. « Le monde ne nous connaît pas [comme Nouvelles-Créatures] parce qu’il ne l’a pas connu ». 1 Jean 3 : 1.
Dans tout ceci, les croyants ne font que suivre les traces de Jésus : ils prennent leur croix et le suivent. Etant saint, innocent, sans souillure, et séparé de la race pécheresse, Jésus n’eut pas besoin d’attendre un sacrifice quelconque pour des péchés, car il « n’a point connu le péché », mais dès qu’il eut atteint l’âge d’homme d’après la Loi (trente ans), il se hâta de faire une pleine consécration de lui-même, un sacrifice complet de tous ses intérêts, espérances, ambitions et désirs terrestres, afin qu’il pût faire la volonté du Père et la sienne seule. Alors qu’il venait vers Jean au Jourdain, il laissa parler son cœur comme cela avait été prophétiquement prédit : « Voici, je viens ; il est écrit de moi dans le rouleau du livre — pour faire ta volonté, ô Dieu. C’est mes délices, ô mon Dieu, de faire ce qui est ton bon plaisir, et ta loi est au dedans de mes entrailles » — (Ps. 40 : 7, 8 ; Héb. 10 : 7). En se consacrant ainsi à la volonté du Père, notre Seigneur se rendait compte que ce baptême extérieur symbolisait l’abandon de sa vie et de sa nature terrestres déjà immergeés, ou ensevelies, dans la volonté du Père, jusqu’à la mort même. Son immersion dans:l’eau était simplement une représentation symbolique du baptême, ou l’ensevelissement de sa volonté qui l’avait précédée. De ce point de vue, son baptême était plein de signification, bien qu’il ne le fût pas pour Jean ; ce dernier s’étonnait grandement que celui qui « n’avait pas connu le péché » devrait être baptisé, alors que le baptême de Jean était un baptême seulement pour les transgresseurs de l’Alliance de la Loi — Jour la rémission des péchés.
Nul autre que notre Seigneur Jésus lui-même ne comprit pleinement pourquoi il lui était ainsi « convenable » d’accomplir toute justice. Lui seul comprit que si, pour lui, une telle immersion (figurant la purification du péché)
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n’était pas nécessaire, n’étant pas un pécheur, cependant il lui convenait, lui qui était la future Tête (ou Chef) du futur corps, d’être un exemple approprié, une leçon pleine de signification pour tous ses disciples, non seulement pour ces membres du «corps » qui étaient de la maison d’Israël selon la chair, mais aussi pour ces membres qui étaient encore des étrangers, des gens du dehors. Il lui convenait de symboliser la pleine consécration de sa volonté et de tout ce qu’il avait, jusqu’à la mort même, afin que nous, venant après lui, puissions suivre ses pas.
On peut démontrer rapidement que notre Seigneur ne reçut pas l’immersion dans l’eau des mains de Jean comme si elle était la vraie immersion, mais simplement comme la figure, ou l’illustration de cette vraie immersion. Comme preuve, dotez ce qu’il dit au moment du dernier Souper : « Il est un baptême dont je dois être baptisé, et combien il me tarde qu’il soit accompli ! » (Luc 12 : 50 — Seg.). Ici, notre Seigneur montre que son baptême n’était pas le baptême d’eau, mais le baptême de la mort — le baptême dans la mort, en accord avec l’arrangement divin, comme prix de la rédemption de l’homme, ou offrande pour le péché.
S’étant consacré à ce baptême de la mort aussitôt que possible, lorsqu’il eut trente ans, il exécuta avec soin, durant les trois ans et demi de son ministère, les clauses de cette consécration — « mourant chaque jour », répandant son âme jusqu’à la mort — épuisant sa vie, son énergie, sa force, au service du Père, au service de ses disciples et, dans un sens plus large, au service de ses ennemis. Finalement, il se rendit compte qu’il approchait de la fin de ce baptême de mort où tout serait accompli, ressentit le poids de plus en plus lourd des épreuves, des difficultés, n’ayant personne qui lui manifestât de la sympathie (« d’entre les peuples, pas un homme n’a été avec lui »), personne qui comprît les circonstances et les conditions, et qui pût partager son affliction en lui offrant de la sympathie, de l’encouragement ou de la consolation, désirant alors vivement la fin de l’épreuve, il s’exclama «Combien suis-je à l’étroit [en difficulté] jusqu’à ce qu’il
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[mon baptême de la mort] soit accompli ! » (Luc 12 : 50). Son baptême prit fin peu après lorsqu’il mourut en s’écriant : « Tout est accompli !»
Le monde entier est mourant, et non pas simplement le Seigneur et l’Eglise, son corps, mais le monde ne participe pas à la mort de Christ, comme le fait l’Eglise, son corps. Il y a une grande différence. Le monde entier est mort avec Adam le père sous sa sentence ou malédiction, mais notre Seigneur Jésus n’était pas du monde, n’était pas l’un de ceux qui mouraient en Adam. Nous avons déjà vu que sa -vie était sainte et séparée de celle de tous les pécheurs, malgré sa mère terrestre (vol. V, Chap. IV.), qu’il n’était pas sous la condamnation. Pourquoi donc mourut-il ? Les Ecritures répondent qu’il « mourut pour nos péchés », — que sa mort fut une mort en sacrifice. Et ainsi en est-il pour l’Eglise, son corps, baptisée en lui par le baptême dans sa mort, des participants avec lui dans sa mort en sacrifice. Etant par nature des enfants d’Adam, « des enfants de colère comme les autres », ils sont d’abord justifiés de la mort adamique pour avoir la vie, par la foi en notre Seigneur Jésus et son œuvre rédemptrice, et l’objet même de cette justification à la vie, hors de la condamnation adamique à la mort, est qu’ils puissent avoir ce privilège d’être baptisés en Jésus Christ (rendus membres de son corps, son Ecclésia en étant baptisés en sa mort — en participant avec lui à sa mort comme des co-sacrificateurs. Ah ! Quelle vaste différence il y a entre être mort en Adam, et être mort en Christ !
Ce mystère de notre parenté avec Christ dans le sacrifice, dans le baptême de la mort maintenant, et de la parenté et l’union avec lui dans la gloire à suivre, est incompréhensible au monde. Il devrait, cependant, être apprécié par les fidèles du Seigneur, et il est affirmé à maintes reprises dans les Ecritures. « Si nous mourons avec lui, nous vivrons aussi avec lui ». Nous sommes « héritiers de Dieu, cohéritiers de Christ ; si du moins nous souffrons aven. lui [si nous expérimentons le baptême
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de la mort avec lui comme membres de son corps] afin que nous soyons aussi glorifiés avec lui ». — 2 Tim. 2 : 12 ; Rom. 6 : 8 ; 8 : 17.
Au quatrième verset du texte que nous examinons [Rom. 6], l’Apôtre reprend la même pensée d’un autre point de vue, disant : « Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême, pour la mort ». Ici encore, aucune suggestion de baptême d’eau, mais une déclaration des plus positives du baptême de la mort, notre consécration jusqu’à la mort. Poursuivant, l’Apôtre développe la figure, indiquant le pourquoi ou la raison de notre baptême dans la mort de Christ : « afin que comme Christ a été ressuscité d’entre les morts par la gloire du Père, ainsi nous aussi nous marchions en nouveauté de vie ». Ce n’est que r d’une manière indirecte que l’Apôtre fait allusion ici à la part que nous prenons à la Première Résurrection, lorsque nous participerons à la gloire de notre Seigneur dans son Royaume ; c’est surtout à la vie présente qu’il se réfère. Tous ceux qui font une pleine consécration de leur vie au Seigneur, pour mourir avec lui, pour être des co-sacrificateurs dans le service de la Vérité, doivent tout en vivant dans le monde se considérer comme séparés et distincts de ceux qui vivent autour d’eux. Ils se sont engagés à mourir aux choses terrestres qui accaparent tous les autres, et en conséquence, il ne leur est permis de les employer qu’au service de la Nouvelle-Création. Grâce au Rédempteur, les Nouvelles-Créatures deviennent vivantes aux choses et aux perspectives célestes que le monde qui nous entoure ne voit pas, ne comprend pas. En accord avec cela, notre vie dans le monde devrait être nouvelle, distincte, séparée de celle des autres qui nous entourent, parce que nous sommes animés du nouvel esprit, avec de nouvelles espérances, de nouveaux buts célestes.
Abordant le cinquième verset l’Apôtre ne fait pas davantage la moindre -référence au baptême d’eau, bien que certains puissent à première vue penser autrement de ses paroles : « Car si nous avons été identifiés avec lui dans la ressemblance de sa mort, nous le serons donc aussi [dans la ressemblance] de [sa] résurrection ». Si le fait
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d’être identifiés avec la ressemblance de sa mort devrait être compris comme signifiant le baptême d’eau, ce serait donner au baptême d’eau une importance telle qu’aucun instructeur au monde ne serait disposé à lui donner. Qu’espérons-nous, nous chrétiens, avec le plus d’ardeur ? N’est-ce pas de pouvoir participer à la résurrection du Seigneur, à la Première Résurrection ? C’est ce qu’exprimait l’Apôtre comme étant à son esprit l’idéal et l’espérance sublimes, disant : « pour le connaître, lui, et la puissance de sa résurrection [comme membre de son corps, de son Eglise], et la communion de ses souffrances, étant rendu conforme à sa mort, si en quelque manière que ce soit je puis parvenir à la résurrection d’entre les morts » (Phil. 3 : 10, 11). Or, comprendre Romains 6 : 5 dans le sens qu’une immersion dans l’eau assurerait à coup sûr la participation à la résurrection de Christ serait mettre ce passage en contradiction avec tous les autres passages en même temps qu’outrager la raison. Pourquoi une « plantation » (ou ensevelissement) dans l’eau devrait-elle avoir pour résultat une participation à la Première Résurrection ? Nous pouvons affirmer avec certitude que des milliers ont été « plantés », ou ensevelis, ou immergés, dans l’eau qui n’auront jamais part à la Première Résurrection — celle de Christ.
Pourtant, lorsque nous comprenons ce verset, en accord avec les deux versets précédents, comme se rapportant au baptême dans la mort, à la « plantation » dans la mort, à la ressemblance de la mort de Christ, alors tout est clair, tout est raisonnable. Ayant été appelés par l’Eternel pour être les cohéritiers de son Fils, et pour souffrir avec lui, pour mourir avec lui, pour vivre avec lui et pour régner avec lui, nous pouvons être sûrs que si nous sommes fidèles à cet appel, si nous sommes « plantés », ou ensevelis dans sa mort, comme il fut enseveli dans la mort (comme de fidèles soldats de Dieu et serviteurs de la Vérité), alors, en fin de compte, nous obtiendrons la pleine récompense que Dieu a promise à ceux-là, c’est-à-dire une participation à la Première Résurrection — à la gloire, à l’honneur et à l’immortalité.
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Le baptême dans la mort est le vrai baptême pour l’Eglise comme il le fut pour notre Seigneur ; le baptême d’eau n’est pour nous que le symbole, ou la figure du vrai baptême, comme il le fut pour lui. Ceci est démontré d’une manière décisive par les paroles de notre Seigneur à ses deux disciples, Jacques et Jean, qui lui demandaient avec insistance qu’il puisse leur promettre que finalement ils s’assiéraient avec lui, dans le Royaume, l’un à sa droite et l’autre à sa gauche. Notre Seigneur leur répondit : « Vous ne savez ce que vous demandez — Pouvez-vous « être baptisés du baptême dont moi je serai [suis en train d’être] baptisé ? » Sur l’assurance qu’ils donnèrent de consentir à partager, non seulement son ignominie mais également son baptême dans la mort, notre Seigneur approuva en répondant : « Vous boirez bien la coupe que moi je bois, et vous serez baptisés du baptême dont moi je suis baptisé » (Marc 10 : 35-39 note D.). Tous ceux de ses appelés qui ont le cœur disposé pour faire ces expériences sont assurés d’en avoir le privilège du Seigneur et de recevoir son assistance. Ceux-là seront vraiment immergés dans la mort de Christ, et en conséquence, participeront avec lui à la Première Résurrection et aux gloires du Royaume qui s’y attachent. Il est évident que notre Seigneur ne faisait ici aucune référence au baptême d’eau, car ces deux disciples avaient été avec lui dès le début de son ministère et, comme ses représentants, avaient baptisé des foules dans l’eau, « pour la repentance et la rémission des péchés » — le baptême de Jean (Jean 3 : 22, 23 ; 4 : .1, 2 ; Marc 1 : 4). Les apôtres ne se méprirent pas au sujet de la question que leur posa notre Seigneur pour savoir s’ils désiraient prendre part à son baptême. Ils ne pensèrent pas un instant qu’il désirait qu’ils fussent baptisés de nouveau dans l’eau ; mais ils comprirent bien qu’il s’agissait du baptême de leur volonté dans la sienne et dans celle du Père, et en conséquence leur participation avec lui à son sacrifice : mourant chaque jour, laissant leur vie pour les frères jusqu’à la fin, jusqu’à la mort réelle.
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« NOUS AVONS TOUS ÉTÉ BAPTISES DANS UN SEUL ET MÊME ESPRIT POUR [FORMER] UN SEUL CORPS » — 1 Cor. 12 : 12, 13 (Goguel et Monnier) ‑
Que personne ne croie comprendre à tort que l’Apôtre, se rapportant à notre baptême dans la mort avec notre Seigneur — « dans sa mort » — entende par là le baptême du saint Esprit. La mort et le saint Esprit sont clairement séparés, et les deux baptêmes distincts et séparés. Le baptême dans la mort est une affaire individuelle, dans laquelle celui qui veut devenir membre du corps de Christ doit se consacrer individuellement et sacrifier sa volonté. Par la suite, une fois son sacrifice accepté, le Seigneur, par son Esprit, aide chacun à déposer sa vie au service de la Vérité et pour les frères — jusqu’à la mort même. Le baptême du saint Esprit fut un baptême unique pour l’Eglise entière. Il eut lieu dans la chambre haute le jour de la Pentecôte, et n’a pas eu besoin d’être répété, car il n’a pas cessé de demeurer avec l’Eglise depuis lors jusqu’à maintenant. Dans le cas de Corneille, il y eut une répétition de certaines des manifestations extérieures, mais ce ne fut là qu’une simple preuve donnée à Pierre et, depuis à tous les croyants juifs que Dieu ne fait aucune distinction ou discrimination entre Juifs et Gentils. Il nous est dit que l’immersion à la Pentecôte s’accomplit lorsque le saint Esprit remplit la chambre haute, de sorte que les 120 frères présents « furent tous immergés dans le saint Esprit », les apôtres recevant, en outre, un symbole de la faveur divine sous la forme de langues de feu qui se posèrent sur leur tête.
Cette onction du saint Esprit correspondait à celle des souverains sacrificateur ; et des rois d’Israël avec l’huile sainte d’onction. L’huile était versée sur la tête et descendait sur le corps. L’antitype de cette aspersion sur la tête fut le don du saint Esprit fait à notre Seigneur au moment de sa consécration à l’âge de trente ans, lorsque le Père lui donna l’esprit « sans mesure » (Jean 3 : 34). Quand vint le jour de la Pentecôte, que notre Tête (Chef) glorifiée eut paru en la présence du Père et
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qu’il eut fait propitiation pour les péchés de son peuple, il lui fut permis de « répandre » le saint Esprit de la Pentecôte dans lequel fut immergée son Eglise ; cela signifiait que lui et son Père l’acceptaient comme membres de son Ecclésia, son corps, comme membres de la Nouvelle-Création. Depuis, son Eglise (son corps) a continué et le saint Esprit a cautionné en elle et sur elle, et au moment où chaque membre supplémentaire s’ajoute à l’Eglise qui est son corps, il devient un participant au seul baptême de l’Esprit qui appartient au corps, à l’Eglise, et qui le pénètre.
Le texte que nous examinons lie ce baptême de l’Esprit de la Pentecôte à notre baptême individuel dans la mort, et nous montre le rapport qui existe entre eux. C’est comme hommes justifiés que nous sommes baptisés dans la mort ; c’est comme membres de la Nouvelle-Création que nous sommes oints du saint Esprit et établis membres de l’Ecclésia, le corps de Christ. Ainsi que nous l’avons déjà vu, il nous faut d’abord être justifiés [libérés] du péché et de la mort adamiques, par la foi en notre Rédempteur, avant que notre sacrifice puisse être accepté et que nous puissions être considérés comme « morts avec lui », avec notre Seigneur, notre Tête (Chef). De même aussi, il nous faut d’abord faire cette consécration, ou sacrifice, de notre moi justifié et être acceptés comme membres de, la Nouvelle-Création, avant que ne commence le processus de la mort qui aboutira, par la grâce du Seigneur, à notre baptême complet dans la mort, à la ressemblance du baptême dans la mort de notre Seigneur, et qui nous assurera une part à sa « Première Résurrection ». Ceci est en accord avec ce que nous avons déjà vu, savoir : que ce n’est pas notre justification, qui fait de nous de Nouvelles-Créatures (des membres du corps de Christ), mais notre baptême dans la mort avec lui, ainsi que le dit l’Apôtre : « Car de même que le corps est un et qu’il a plusieurs membres… ainsi aussi est le Christ. Nous avons tous été baptisés dans un seul et même Esprit pour [former] un seul corps… Et tous, nous avons bu d’un même Esprit » — 1 Cor. 12 : 12, 13.
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Cet Age de l’Evangile est « l’année favorable du Seigneur », durant lequel il est disposé à accepter les sacrifices des croyants, leur pleine consécration jusqu’à la mort. Chacun de ceux qui répondent à l’Appel de cet Age (Rom. 12: 1) a aussitôt reçu une place comme membre de l’« Eglise des premiers-nés, dont les noms sont écrits dans les cieux ». Cependant, comme nous l’avons vu, cette acceptation ne met pas fin à l’affaire : il est exigé de tous ceux qui se consacrent qu’ils « chaque jour », c’est-à-dire que leur attitude d’une entière consécration se maintienne chaque jour jusqu’à ce qu’eux aussi puissent finalement déclarer : « Tout est accompli ». La consécration exige que cette persévérance à sacrifier et à faire le bien soit maintenue avec patience et fidélité, et que la fin, pour nous comme pour notre Seigneur et Tête (Chef) soit la mort réelle. Comme il est écrit : « Moi, j’ai dit : Vous êtes des dieux [elohim — des puissants] et vous êtes tous fils du Très-Haut ; — mais vous mourrez comme un homme, et vous tomberez comme un des princes », non coupables comme le prince Adam ; mais comme le Prince Jésus, participants à sa mort (Ps. 82: 6, 7). Cette fidélité, cette mort journalière, est indispensable pour que nous assurions notre appel et notre élection. C’est à ceux qui marchent fidèlement sur les traces du Seigneur qu’il promet la gloire, l’honneur et l’immortalité réservés aux vainqueurs fidèles, à ceux qui constitueront les « Elus mêmes » membres de la Nouvelle-Création. Notre Seigneur a dit : « Sois fidèle jusqu’à la mort, et je te donnerai la couronne de vie » (Apoc. 2: 10). Nous voyons donc qu’il en est pour l’Eglise comme il en fut pour son Seigneur et Chef (Tête) : la consécration apporte les prémices de l’Esprit, la fidélité journalière maintient la bénédiction de l’Esprit avec toujours plus de joies et de fruits, tandis que l’achèvement final de l’alliance dans la mort réelle est essentielle pour recevoir le plein héritage : une participation à la Première Résurrection, à ses gloires et à ses honneurs. — Eph. 1 : 12-14 ; Rom. 8 : 16, 17.
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LE BAPTÊME DE FEU
Nous avons déjà, avec force détails (Vol. V, Chap. IX), appelé l’attention sur la déclaration que Jean-Baptiste fit aux Juifs à propos de Jésus : « Lui vous baptisera de l’Esprit saint et de feu » (Matt. 3: 11), faisant ainsi allusion à la bénédiction de la Pentecôte sur les fidèles Israélites et le feu de la colère de Dieu, « la colère de Dieu les a atteints, et définitivement » (1 Thess. 2 : 16 — Stapfer) ; elle s’abattit sur le reste de cette nation. Le baptême de feu n’est pas une bénédiction, et c’est bien inconsidérément que des chrétiens prient parfois pour l’obtenir. De même qu’il y eut un tel baptême de feu à la fin de l’Age judaïque sur la « balle » de cette nation, ainsi notre Seigneur indique qu’à la fin de cet Age-ci, un « feu » semblable s’abattra sur la classe de l’a ivraie » dans la Chrétienté — un baptême de feu, d’affliction, qui sera terrifiant, « un temps de détresse tel qu’il n’y en a pas eu depuis qu’il existe une nation ». — Dan. 12 : 1.
LE BAPTÊME D’EAU, UN SYMBOLE
Nous avons déjà appelé l’attention sur les divers baptêmes d’eau en vogue parmi les chrétiens et que presque tous prennent à tort pour le vrai baptême ; nous avons démontré combien faux et inconséquents sont les arguments basés sur ces baptêmes d’eau qui ne peuvent toucher le cœur, et qui sont tout au plus des symboles que leurs défenseurs ne voient pas comme étant des symboles parce qu’ils ne discernent pas clairement le baptême réel dans la mort avec Christ. Comme il devient simple et pourtant exact ce critérium du vrai baptême, touchant l’Eglise de Christ (le « corps », l’Ecclésia, dont les noms sont écrits dans les cieux) et ne dépendant d’aucun enregistrement terrestre ! En vérité, ce vrai baptême est la
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porte d’accès à la vraie Eglise, car nul ne peut être admis ou désigné comme membre de l’Eglise, le corps de Christ, et avoir son nom écrit comme tel dans les cieux s’il n’a pas tout d’abord expérimenté ce baptême de sa volonté, de son cœur, dans la mort avec Christ, et s’il n’a ainsi été admis comme membre dans son Eglise, qui « achève ce qui manque aux souffrances du Christ » (Col. 1 : 24). Eh oui ! Ces croyants qui font une telle consécration, un tel baptême dans la mort avec le Seigneur, doivent nécessairement être tous du vrai « froment » — aucun d’entre eux n’est de l’« ivraie ». La porte du baptême d’eau peut laisser entrer aussi bien de l’a ivraie » que du « froment » dans l’église baptiste, mais le baptême dans la mort considéré comme porte d’accès ne laissera entrer que la classe du « froment » dans la vraie Eglise parce que personne d’autre ne se souciera de se soumettre aux conditions fixées, bien que certains puissent, dans une certaine mesure, imiter cette classe comme l’ivraie » est une imitation du « froment »).
De ce point de vue, on observera qu’il peut y avoir des membres de la vraie Eglise (baptisés en Jésus Christ, parce que baptisés en sa mort), parmi les presbytériens, les méthodistes, les luthériens, les épiscopaux, les congrégationalistes, les catholiques romains, etc., aussi bien que parmi les « disciples » et les baptistes. D’autre part, la grande majorité des membres de toutes les dénominations (y compris des « disciples » et des baptistes qui ont été immergés dans l’eau) n’ont m part ni lot dans le corps de Christ, la vraie Ecclésia parce qu’ils ne sont pas passés dans l’Eglise réelle par la porte réelle, par le baptême réel en « sa mort ». Cette proposition est incontestable.
Ayant ainsi insisté comme il convenait, et comme le fait l’Apôtre, sur le vrai baptême, nous nous tournons vers le symbole, le baptême d’eau, et nous demandons en premier lieu : Le symbole est-il convenable ou nécessaire est-il convenable ou nécessaire pour ceux qui ont le baptême réel ? En second lieu : si oui, quel est le symbole qui convient ?
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LE BAPTÊME SYMBOLIQUE EST-IL NÉCESSAIRE ?
Le témoignage du Seigneur et des apôtres indique clairement la convenance du baptême symbolique ou baptême d’eau, parce que non seulement eux-mêmes furent baptisés dans l’eau, mais ils l’enseignèrent aux autres, tant aux Juifs qu’aux convertis d’entre les Gentils. Nous avons déjà montré que le baptême de notre Seigneur Jésus était séparé et distinct du baptême administré par Jean aux Juifs en général, que ce n’était pas un baptême pour la repentance et la rémission des péchés, que Jean ne comprit pas le sujet, et que notre Seigneur, en instituant ainsi un symbole de sa propre mort, n’essaya pas d’expliquer ce que ni Jean ni d’autres ne pouvaient comprendre à ce moment-là parce que le saint Esprit n’avait pas encore été donné, car Jésus n’avait pas encore accompli son sacrifice pour nos péchés, ni n’avait été glorifié pour présenter son sacrifice en notre faveur. Nous remarquons la mission que notre Seigneur donna aux apôtres, et par leur moyen à nous-mêmes, telle que nous la trouvons en Matt. 28 : 19, 20 : « Allez donc, et faites disciples [Cr. : « enseignez »] toutes les nations, les baptisant au nom [par l’autorité] du Père, et du Fils, et du saint Esprit ». Cette mission a son application dans tout l’Age de l’Evangile actuel, et c’est elle qui engage tous les ministres de la Vérité d’aujourd’hui. Ici, le Seigneur ne faisait pas allusion au baptême de l’Esprit de la Pentecôte, car les apôtres n’avaient aucun pouvoir de baptiser quelqu’un de cette manière. Le Seigneur lui-même, et lui seul, avait cette autorité et la conservait. Il fut cependant accordé aux apôtres, et à tous les fidèles instructeurs de la Parole de l’Eternel, d’instruire les gens concernant la grâce de Dieu en Christ — concernant leur justification, et concernant leur sanctification, ou consécration, ou baptême dans la mort avec Christ, s’ils voulaient avoir part à sa nouvelle nature et à sa gloire à venir. L’acte du baptême comprenait également le baptême symbolique, ou baptême d’eau, qui devait être le signe
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extérieur par lequel la consécration ou consécration de cœur du croyant serait manifestée à ses compagnons, de même que notre Seigneur lui-même fit d’abord la consécration de cœur au Père, et la symbolisa ensuite dans l’eau.
D’après tous leurs enseignements, il est manifeste que les apôtres inspirés comprirent ainsi leur mission et la nôtre. Ils enseignaient d’abord les gens au sujet de la grâce de Dieu dans l’œuvre de rédemption, en les encourageant à croire à la justification de vie. Ils préconisaient ensuite avec insistance une pleine consécration de cœur, disant : « Je vous exhorte donc, frères [et non plus des pécheurs et des étrangers, mais des justifiés par la foi en Christ, et donc des membres choisis de la « maison de la foi », ou frères »], par les compassions de Dieu [dont vous avez déjà reçu une part dans votre justification], à présenter vos corps en sacrifice vivant, saint [justifié], agréable à Dieu [ce qui est], votre service intelligent » [Rom. 12 : 1]. C’était là une invitation à la consécration, au sacrifice, ou à être « baptisés en sa mort ». Tous ceux qui entendirent la parole avec joie, dans la condition convenable de cœur, avec appréciation, furent baptisés — non seulement réellement baptisés dans leur vœu de consécration, mais baptisés également d’une manière symbolique dans l’eau, en témoignage extérieur.
Remarquez les témoignages suivants à l’effet que le baptême était la coutume de tous les apôtres, non pas simplement à l’égard des Juifs, mais également à l’égard des Gentils. A propos des habitants de Samarie, nous lisons : « Quand ils eurent cru Philippe… tant les hommes que les femmes [pas les enfants] furent baptisés » (Actes 8: 12). L’eunuque éthiopien, converti par la prédication de Philippe, fut aussi baptisé dans l’eau (Actes 8: 35-38). Après que Pierre eut prêché à Corneille et à sa maison, « Le saint Esprit tomba sur tous ceux qui entendaient [appréciaient] la parole [pas sur les enfants, par conséquent]… et il commanda qu’ils fussent baptisés »
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(Actes 10 : 44-48). Nous lisons encore : « Et plusieurs des Corinthiens l’ayant ouï, crurent et furent baptisés » (Actes 18 : 8). Nous lisons encore : « Lydie, marchande de pourpre de la ville de Thyatire, qui servait Dieu, écoutait, et le Seigneur lui ouvrit le cœur pour qu’elle fût attentive aux choses que Paul disait… elle fut baptisée ainsi que sa maison » (Actes 16 : 14, 15). Lorsqu’il eut cru, le geôlier philippien fut baptisé par Paul et Silas dans la prison (Actes 16 : 33). Nous lisons encore : « J’ai bien aussi baptisé la maison de Stéphanas ». — 1 Cor. 1 : 16.
Il est vrai que, dans ce dernier cas, l’Apôtre indique combien il avait baptisé peu, mais c’était sans nul doute à cause de son écharde dans la chair, sa vue défectueuse ; les quelques-uns qu’il baptisa le furent probablement par lui parce qu’il ne se trouvait personne d’autre à ce moment-là pour le faire. Il remerciait Dieu d’en avoir baptisé si peu, mais cela n’implique pas qu’il avait changé d’avis quant à la convenance du baptême réel, soit de son symbole. Non ! la raison est qu’une dispute s’était élevée dans l’Eglise, par suite d’un esprit sectaire ou factieux qui portait quelques-uns à dire : « Je suis de Paul », d’autres « Je suis d’Apollos », d’autres « Je suis de Pierre », etc. L’Apôtre était heureux de pouvoir dire qu’il avait baptisé un très, petit nombre d’entre eux, sinon certains auraient pu prétendre qu’il avait fait des disciples à lui, les baptisant en son nom propre au lieu de faire des disciples pour Christ, et de les baptiser au nom de Christ.
A la lumière de ces déclarations évidentes des Ecritures, concernant le précepte et la pratique du Seigneur et des apôtres, il faudrait vraiment être impudent pour déclarer que les Ecritures n’enseignent pas le baptême symbolique ou baptême d’eau, ou qu’elles enseignent qu’il n’est applicable qu’aux Juifs, ou encore qu’il n’était destiné qu’à être un travail préliminaire. Au contraire, il a été à la fois enseigné et pratiqué depuis le début de l’Age jusqu’à nos jours, même s’il l’a été sous des formes et des cérémonies différentes, et avec une conception plus ou moins inexacte de sa signification dans la confusion
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du symbole et l’oubli du baptême réel. C’est sûrement à bon droit que tous les chrétiens considèrent le baptême d’eau comme d’institution divine. Si d’aucuns sont encore enclins à controverser sur cette question, nous ne les critiquerons pas, mais nous croyons que si quelqu’un est honnête et que, dans son cœur, il a accompli le vrai baptême de sa volonté dans celle du Seigneur, s’il est devenu mort à lui-même et au monde, et vivant pour Dieu, par Jésus Christ notre Sauveur, Dieu lui révélera même ce sujet également au temps voulu. — Phil. 3: 15.
En attendant, nous nous réjouirons avec ceux qui ont trouvé le baptême réel, et y participent ; nous les en complimentons car il est de loin préférable de discerner le baptême réel et de le vivre tout en ne voyant pas le symbole que de comprendre le symbole et de ne pas discerner la réalité. A cause de cela, et bien que très favorable au baptême symbolique, nous ne pourrions pas le faire servir de base à la communion fraternelle, laquelle ne peut s’appuyer que sur le baptême réel dans la mort avec Christ. En conséquence, tous ceux qui confessent le Seigneur comme leur Rédempteur, et confessent une pleine consécration à lui du cœur et de la vie, nous les acceptons comme frères en Christ Jésus, membres de l’Ecclésia, dont les noms sont écrits dans les cieux, de Nouvelles-Créatures en Christ, qu’ils soient Juifs ou Gentils de naissance, esclaves ou libres, hommes ou femmes, baptisés dans l’eau ou non.
D’autre part, n’oublions pas que chaque parcelle de connaissance apporte non seulement un accroissement de privilège et de joie, mais également un accroissement de responsabilité. Quiconque, par conséquent, en vient à discerner la beauté et le poids du symbole de l’eau, en vient en même temps à être éprouvé quant à la mise à mort de sa volonté, concernant son baptême réel dans la mort avec son Seigneur. Dans ces circonstances, on comprendra vite que refuser d’obéir au symbole signifierait qu’on se retire du sacrifice et qu’on manque d’affermir son appel et son élection.
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LE SYMBOLE EXACT DU BAPTÊME
Nous ne voulons pas essayer de discuter au sujet des multiples arguments utilisés pour ou contre l’aspersion, l’effusion et l’immersion, afin de déterminer quel était le mode original apostolique d’administrer le baptême symbolique. Nous voulons, toutefois, suggérer qu’aucun enfant ne pouvait être dans la condition d’esprit et de cœur qui lui eût permis de faire une consécration (ou un baptême) de sa volonté dans la volonté de Christ de manière à devenir mort avec lui à soi et au monde. De plus, nous voulons insister sur le fait que le baptême symbolique ne pouvait avoir lieu avec quelque validité avant le baptême réel parce que le baptême symbolique n’a pour simple but que d’exprimer ou de confesser extérieurement__ ce qui a déjà eu lieu en secret entre notre cœur, notre volonté et le Seigneur.
Ces choses étant véritables, il s’ensuit que la grande majorité des chrétiens n’ont jamais reçu le baptême symbolique ou baptême d’eau, puisqu’ils ne pouvaient le recevoir qu’après avoir pris intelligemment leur vœu de consécration. L’immersion des adultes faite avant la consécration ne serait pas plus efficace qu’un bain ordinaire ce ne serait pas plus un baptême symbolique que ne l’est l’aspersion d’un enfant non consacré. Il est donc nécessaire que tous, nous nous demandions sérieusement quel est le vrai baptême d’eau, le vrai symbole, proposé par notre Seigneur, et de nous y conformer promptement. Tout cœur consacré, « vraiment mort » à sa volonté personnelle et à l’opinion du monde, sera sur le qui-vive pour connaître et faire la volonté du Seigneur sur ce sujet comme sur tous les autres sujets. C’est cette vigilance qui est impliquée dans l’expression : « vivants à Dieu dans le Christ Jésus notre Seigneur ». — Rom. 6 : 11.
Supposez que la confusion au sujet du mode de baptême fût si complète, et le témoignage touchant la manière de baptiser de l’Eglise primitive si confus, que nous n’aurions rien pour nous aider à déterminer si le mode apostolique du baptême d’eau était l’aspersion ou l’effusion
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ou l’immersion. Eh bien ! A présent, nous sommes en position où, voyant clairement ce qui constitue le baptême réel, il nous est possible de discerner clairement ce qui en constituerait et ce qui n’en constituerait pas les symboles ou figures. En examinant avec soin chaque forme pratiquée, une et une seulement semble figurer la mort et l’ensevelissement avec Christ. Nous ne pouvons voir un symbole quelconque de la mort au monde et à soi-même et avec Christ, dans de nombreuses ou dans quelques gouttes d’eau sur le front, ou dans un seau d’eau déversé sur la personne. S’il y a une ressemblance symbolique quelconque avec la mort dans l’une ou l’autre de ces manières de baptiser, nous sommes incapables de la discerner. Par contre, lorsque nous considérons l’immersion, nous saisissons d’un seul coup d’œil une illustration merveilleuse, frappante, remarquable, appropriée de tout ce qui est impliqué dans le baptême réel dans la mort. Non seulement le mot grec baptizo signifie submerger, couvrir, ensevelir, engloutir, mais la méthode tout entière qui consiste à immerger quelqu’un en le renversant en arrière dans l’eau au nom de Christ en fait une figure très frappante d’ensevelissement, appropriée dans tous les détails. Celui qui baptise dans le symbole représente notre Seigneur. De même que le candidat va vers celui qui va le baptiser, ainsi dans notre cœur, nous allons vers le Seigneur pour être baptisé. Confessant que nous ne pouvons de nous-mêmes mourir à soi et au monde, nous nous abandonnons entre les mains du Seigneur ; nous lui demandons d’accepter l’intention pour l’acte, et nous le prions que, notre volonté lui ayant été abandonnée, il veuille nous ensevelir dans sa mort, qu’il veuille faire en sorte que nos expériences, nos disciplines, nos aides et nos châtiments nous rendent le mieux capables d’accomplir notre alliance de consécration. Lorsque le candidat a abandonné sa volonté, le baptiseur le renverse doucement dans l’eau, et tandis qu’il est ainsi sur son dos et sans secours, il offre une illustration complète de notre impuissance à nous secourir nous-mêmes lorsque
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nous sommes dans la mort. Lorsque le baptiseur le relève sur ses pieds, nous avons là une illustration de ce que notre Seigneur nous a promis : de nous relever d’entre les morts au temps convenable par sa propre puissance. Nous n’essayons pas de forcer la conscience de ceux qui ne pensent pas comme nous, mais il nous paraît évident en voyant combien ce symbole est approprié que le Seigneur en fut l’auteur. Qui d’autre aurait pu préparer une figure (ou un symbole) aussi complète de cette institution tout entière ?
Quiconque a déjà accompli le baptême réel — quiconque s’est déjà abandonné entre les mains de Christ, pour mourir avec lui, enseveli à la ressemblance de sa mort et qui, alors, discerne la beauté de cette figure symbolique, ne peut manquer selon nous d’éprouver un profond désir de l’accomplir pour lui-même. L’expression de son cœur doit être sûrement : « C’est mes délices, ô mon Dieu, de faire ce qui est ton bon plaisir »
Quels avantages résulteront de l’obéissance au symbole ? Nous répondons que l’avantage ne résultera pas de l’accomplissement d’une partie quelconque de notre vœu de consécration, mais nous ne le recevrons que si nous remplissons toutes ses exigences, de la première à la dernière : tout ce que comprend l’abandon total de notre volonté à celle du Seigneur, et un plein effort pour marcher sur ses traces. Cependant, si l’avantage intégral sera assuré à la fin du voyage, à la Première Résurrection — sa gloire, son honneur et son immortalité — on peut, déjà maintenant, en jouir dans une certaine mesure. La satisfaction de l’esprit, la paix du cœur, le fait qu’à l’instar de notre Seigneur, nous avons fait tous nos efforts pour « accomplir toute la justice », tout cela contribue à cette paix de Dieu qui coule tel un fleuve, d’une manière régulière, constante et puissante, au travers de la vie de ceux qui lui appartiennent — la paix de Dieu qui surpasse toute intelligence, dans notre cœur.
L’Apôtre donne le témoignage qu’il y a « Un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême, un seul Dieu et
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Père de tous » (Eph. 4 : 4-6). Il s’ensuit que s’il n’y a qu’un seul vrai baptême, il -rie peut y en avoir qu’un seul vrai symbole, et d’une manière générale, les chrétiens sont d’accord que l’immersion dans l’eau correspond le plus étroitement au sens de l’expression biblique. Comme exemples de cet accord, notez les commentaires suivants de personnes qui, bien que probablement baptisées réellement dans la mort de Christ, étaient devenues si confuses qu’elles ne surent pas comment identifier son symbole dans l’eau et qu’elles conclurent qu’il était immatériel.
QUELQUES TÉMOIGNAGES A PROPOS
Jean Calvin, presbytérien, dit : « Le terme même « baptizo » signifie immerger. Il est certain que l’Eglise primitive pratiquait l’immersion. » — (Institutes, BK, IV, Chap. XV, § 19 — Institution chrétienne).
Dr Macknight, presbytérien : « Dans le baptême, la personne baptisée est ensevelie sous l’eau ». « Christ se soumit au baptême, c’est-à-dire à l’ensevelissement sous l’eau ».
Dr Philip. Schaff, presbytérien : « C’est l’immersion et non l’aspersion qui fut indiscutablement à l’origine, la forme normale. C’est ce que montre le sens même des termes grecs baptizo, baptisma, baptismos ». — Hist. of Apostolic Church, p. 568).
Dans une publication parue plus tard (1885), il écrit encore sur ces « comparaisons » que les meilleurs exégètes catholiques, protestants, anglais et allemands, sont tous en faveur de l’immersion plutôt que de l’aspersion » — Teaching of the Twelve Apostles, pp. 55, 56.
Martin Luther, luthérien : « Baptême est un terme grec qu’on peut traduire par « immersion ». « Je voudrais que tous ceux qui doivent être baptisés soient immergés dans l’eau ». — Luther’s Works, Vol. 1, p. 336.
John Wesley, méthodiste : « Ensevelis avec lui par le baptême » est une allusion à la méthode ancienne de l’immersion ».
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Wall, épiscopal : « L’immersion fut de toute probabilité la manière dont notre Sauveur béni fut baptisé, et très
certainement la manière la plus usuelle et la plus ordinaire pour les premiers chrétiens de recevoir leur baptême ».
- Infant Baptism, Vol. 1, p. 571, Oxford, 1862.
Dean Stanley, épiscopal : « Pendant les treize premiers siècles, la pratique presque universelle du baptême fut
celle que nous lisons dans le Nouveau Testament, et qui est le sens même du mot « baptiser ». Ceux qui étaient baptisés étaient plongés, submergés, immergés dans l’eau ».
- Christian Institutions, p. 17.
Brenner, catholique romain « Pendant treize cents ans, on baptisa d’une manière générale et régulière en immergeant la personne dans l’eau ». — Historical Exhibition of the Administration of Baptism, p. 306.
« La personne tout entière était immergée dans l’eau ».
- Kitto’s Encyclopaedia.
« Baptême, c’est-à-dire plonger ou immerger ». — Encyclopaedia Americana.
« Le baptême, à l’origine, était administré par l’immersion ». — Brande’s Encyclopaedia.
« Baptême signifie immersion ». — Smith’s Bible Dictionary.
« Baptizo, plonger dans ou sous l’eau ». — Liddell et Scott’s Greek Lexicon.
« Immerger, plonger ». — Robinson’s Greek Lexicon.
« Immerger, submerger, plonger ». — Greenfield’s Lexicon.
QUI PEUT ADMINISTRER LE BAPTÊME ?
Puisque tous les consacrés, tous ceux qui sont baptisés dans la mort de Christ, constituent la « Sacrificature royale », et sont des membres du corps oint du Seigneur, il s’ensuit qu’ils sont, par Matt. 28 : 19, non seulement chargés d’enseigner les gens, et ainsi de les conduire au baptême, à l’ensevelissement de leur volonté dans le Seigneur, mais également d’accomplir pour eux
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le symbole de cette consécration, le baptême d’eau. En outre, si l’on ne disposait d’aucune personne consacrée pour faire le service de ce symbole, nous ne pouvons concevoir aucune objection sérieuse que l’on pourrait soulever à ce que ce service soit accompli par un croyant non consacré ou même par une personne du monde, un incroyant, car le contrat réel est fait entre le Seigneur et l’individu qui se consacre ; d’autre part, comme le baptême d’eau n’est pas le baptême réel, mais simplement une figure, ainsi celui qui baptise ici n’est pas le Seigneur, mais simplement un homme, et qu’il soit bon ou mauvais, il agit simplement comme représentant pour la commodité et le service de celui qui est immergé. Néanmoins, il y a une préparation générale et un ordre qu’il est bon d’observer en cela comme en tout ce qui concerne l’Ecclésia : c’est que les personnes les plus qualifiées pour accomplir ce service sont les anciens qui ont été choisis.
FORMULE A EMPLOYER
Les Ecritures ne nous présentent aucune formule particulière pour ce service, et tous peuvent comprendre promptement que les mots ont ici une importance secondaire : le baptême serait tout aussi valable si l’on n’employait aucune formule, car ainsi que nous l’avons dit précédemment, le contrat réel a lieu entre la personne baptisée et le Seigneur, et l’acte du baptême d’eau en est la confession manifeste. Il ne s’agit donc pas de savoir ce que le baptiseur peut croire ou ne pas croire, mais quelles sont la pensée et l’intention du cœur de celui qui est ainsi baptisé d’une manière symbolique. Toutefois, en basant notre jugement sur les paroles du Seigneur, en Matt. 28 : 19, et les paroles de l’Apôtre en Rom. 6 : 3, nous recommandons pour la circonstance les paroles suivantes comme une formule simple :
« Frère Jean [ou tout autre prénom], au nom du Père, du Fils et du, saint Esprit, par cette autorité, je te baptise en Christ.
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RÉPÉTITION DU SYMBOLE
La vraie signification du baptême ayant été si longtemps perdue de vue, de nombreuses personnes qui ont déjà été immergées dans l’eau, nous ont demandé si leur baptême d’eau était valable, et si oui ou non il ne serait pas convenable de répéter le symbole. Nous répondons que le symbole n’a pas besoin d’être répété ; mais puisqu’il n’aurait aucune signification quelconque et aucune vertu quelconque, pas plus que n’en aurait tout autre bain ou plongeon dans l’eau, à moins qu’il ne vienne après la pleine consécration jusqu’à la Mort, c’est à chacun de décider pour lui-même s’il a ou non obéi à ce témoignage. Mais si le baptême d’eau a suivi la consécration, ou le baptême dans la mort, il n’est pas nécessaire de le répéter, même si la connaissance concernant le baptême était incomplète.
LE BAPTÊME POUR LES MORTS
« Autrement, que feront ceux qui sont baptisés pour les morts, si les morts ne ressuscitent absolument pas ? » — 1 Cor. 15 :29.
Une mauvaise compréhension de ce que l’Apôtre a voulu dire dans ce texte, a conduit, au cours des « siècles des ténèbres » au baptême par substitution : des chrétiens, dont les amis étaient morts sans être baptisés, se faisaient baptiser pour eux, comme leurs représentants. La conception exacte de ce qu’est le baptême réel nous montre rapidement l’inconséquence de cette manière de procéder. Une personne ne pourrait pas plus se consacrer à la place d’une autre personne qu’elle ne pourrait transférer soit sa propre vie naturelle, soit sa propre vie spirituelle à une autre personne. Cependant, cette incompréhension des paroles de ‘l’Apôtre a eu pour résultat de jeter la confusion dans l’esprit de beaucoup de gens qui ne réussissent pas à discerner quelle grande apostasie prit place peu après la mort des apôtres, et combien bizarres et déraisonnables étaient nombre des théories et des coutumes qui s’introduisirent alors.
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L’Apôtre exposait le sujet de la résurrection des morts, et .ici il soutient et traite avec soin cette doctrine. Il apparaît avec évidence que la foi de l’église de Corinthe touchant la résurrection des morts avait subi des assauts. Au cours de sa discussion sur le verset que nous examinons, il rappelle l’attention des membres de l’église sur le fait qu’ils avaient tous été baptisés, et que leur baptême signifiait ou symbolisait la mort, comme nous l’avons vu précédemment. Pour leur montrer l’inconséquence de leur nouvelle position, il leur demande alors en quoi consisterait la sagesse ou la valeur d’une telle consécration à la mort, ainsi que le suggérait leur baptême, si la nouvelle théorie était vraie que les morts ne ressuscitent pas du tout. Ils s’étaient consacrés pour être des membres de Christ, pour mourir l’un avec l’autre, et l’un pour l’autre dans la communion avec Christ et ainsi pour être morts avec lui, et comme membres de son corps, membres du grand sacrifice de réconciliation en faveur du monde mort parce qu’ils avaient l’espérance de la résurrection promise.
L’Apôtre pose comme argument que toute la position chrétienne ensemble demeure ou tombe. S’il »n’y a aucune résurrection des morts, alors ceux qui se sont endormis en Christ ont péri, aussi bien que le reste du monde, et s’il en est ainsi, et s’il n’y a aucune espérance future soit pour l’Eglise, soit pour le monde au moyen de l’Eglise, pourquoi consacrerions-nous notre vie jusqu’à la mort ? Nous sommes baptisés dans la mort avec Christ, baptisés pour les morts, dans le dessein que nous puissions bientôt être associés avec Christ le Donateur de vie au monde, la Postérité d’Abraham.
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Mon Sacrifice
Je suis sur ton autel, ô mon Seigneur, mon Père ;
Veuille accepter ce don pour l’amour de Jésus ;
Je n’ai pas de joyau, d’ornement de la terre
Acceptable à tes yeux, non, je n’ai rien de plus.
Mais je t’apporte, ô Dieu, d’une main bien tremblante
Toute ma volonté ; ce don paraît petit ;
Tu me comprends toujours, pensée édifiante.
Tu vois que c’est mon tout et cela me suffit.
Ton regard qui me sonde a pu voir dans mon âme
Mes luttes, mes penchants, tout ce que j’estimais,
Tu vois ce que je suis ; ma plus secrète flamme,
Mon amour est pour Toi, mon espoir à jamais.
Les yeux mouillés de pleurs je t’ai fait ma requête,
A Toi je suis venu, j’ai déposé mon tout
A tes pieds et j’ai dit : « Ta volonté soit faite,
Je te suivrai, Seigneur ; conduis-moi jusqu’au bout.
Ma volonté, Seigneur, que ce soit bien la tienne ;
Garde-la, que jamais je n’en reprenne rien.
A toute heure, en tout temps qu’à Toi mon Dieu je vienne,
Puissé-je entendre un jour : « Bon Serviteur, c’est bien ! »
Que caché, Christ en Toi, je ne puisse plus dire :
Sur cette terre encore une chose est à moi.
Qu’encouragé, Seigneur, par ton divin sourire,
Je vive auprès de Toi, désormais, ô mon Roi !
(Poème de l’Aurore N° 37)