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ETUDE XII
EXPLICATION DE LA CARTE REPRESENTANT
LE PLAN DES AGES
Les Ages. — Les moissons. — Degrés d’une position réelle et d’une position considérée comme telle. — Le cours de la vie de notre Seigneur Jésus. — Celui de ses disciples. — Trais classes dans l’Eglise nominale. — La séparation à l’époque de la moisson. — La classe ointe glorifiée. — La classe de la grande tribulation. — L’ivraie brûlée. — Le monde béni. — La fin glorieuse.
COMME frontispice de ce volume, nous donnons une carte représentant le plan de Dieu pour le salut du monde. Par ce moyen visuel, nous avons essayé d’aider l’esprit à comprendre quelque chose du caractère progressif du plan de Dieu, et des pas successifs que doivent faire tous ceux qui veulent obtenir le « changement » complet de la nature humaine à la nature divine.
D’abord, nous avons une esquisse des trois grandes économies (ou dispensations), A, B, C. La première, A, comprend l’espace de temps depuis la création de l’homme jusqu’au déluge ; la seconde, B, depuis le déluge jusqu’au commencement du règne millénaire de Christ, lors de son second avènement ; et la troisième C, depuis le commencement du règne de Christ jusque dans « les siècles [ou âges] à venir » (Eph. 1 : 10 ; 2 : 7). Les Ecritures se rapportent souvent à ces trois grandes économies : A est nommée le « monde d’alors » ; B est nommée par notre Seigneur Jésus « ce monde », par Paul le « présent inonde mauvais » et par Pierre « les cieux et la terre d’à présent ». C est nommée, le « monde à venir où la justice [ou droiture] habite », en contraste avec le présent monde mauvais. Maintenant le mal règne et le juste souffre, tandis que, dans le monde à venir, cet état sera tout le contraire : la justice régnera, les ouvriers d’iniquité souffriront, finalement tout mal sera détruit.
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Dans chacune de ces trois grandes économies (époques ou « mondes »), le plan de Dieu par rapport à l’homme a une esquisse distincte et indépendante ; toutefois chacune n’est qu’une partie du grand plan unique qui, une fois achevé, démontrera la sagesse divine, quoique ces parties considérées séparément ne puissent faire voir leur profonde signification. Puisque le premier « monde » (les cieux et la terre, ou cet ordre de choses-là) passa lors du déluge, il s’ensuit qu’il faut qu’il ait été un ordre de choses différent de « ce présent monde mauvais » dont Satan est le principe selon la déclaration de notre Seigneur ; en conséquence le prince de ce présent monde mauvais ne fut point le prince du monde qui était avant le déluge, bien qu’il n’y fût pas sans influence. Plusieurs passages de l’Ecriture projettent de la lumière sur la conduite de Dieu pendant ce temps-là, et cela nous donne une connaissance claire de son plan dans son ensemble. Il ressort de ces passages que le premier « monde » ou l’économie antédiluvienne, fut sous la direction et l’administration spéciale des anges, auxquels il fut permis d’essayer de faire ce qu’ils pouvaient pour relever la race déchue et dégénérée. Ils étaient sans doute désireux d’en faire l’essai avec la permission de Dieu, car leur intérêt se manifesta par des cris de joie et des chants de triomphe à l’égard des œuvres de la création (Job 38 : 7). Les anges furent les gouverneurs autorisés de cette première époque, mais échouèrent ; cela n’est pas seulement indiqué par tous les passages parlant de cette époque, mais cela peut être déduit raisonnablement de la remarque de l’Apôtre lorsque, en opposant la présente économie à celle du passé et à celle à venir, il dit (Héb. 2 : 5) : « Car ce n’est point aux anges qu’il a assujetti le monde habité à venir dont nous parlons ». Non ; ce monde doit être sous le pouvoir du Seigneur Jésus et de ses cohéritiers ; aussi, non seulement ce sera une administration plus juste que celle du « présent monde mauvais », mais elle sera également plus couronnée de succès que celle du premier monde ou dispensation sous le « ministère des anges », dont l’incapacité à ramener l’homme dans la bonne voie est manifeste
(P221) en ce que l’iniquité de l’homme devint si grande que Dieu, dans sa colère et dans sa juste indignation, détruisit par un déluge la race entière qui vivait alors, à l’exception de huit personnes. — Gen. 7 : 13.
Durant le « présent monde mauvais » il est permis à l’homme de faire l’essai de se gouverner lui-même ; mais à cause de la chute il est sous la domination de Satan, le « prince de ce monde », et lutte en vain contre ses intrigues et ses machinations secrètes pour conserver l’empire sur soi-même durant la longue période qui s’étend depuis le déluge jusqu’au temps présent. Cette tentative de l’homme de se gouverner lui-même sous Satan, doit se terminer dans le temps de la plus grande détresse que le monde ait jamais connue. Et cela aura démontré la futilité, non seulement du pouvoir des anges de sauver l’espèce humaine, mais aussi des propres efforts de l’homme pour parvenir à une condition satisfaisante.
La seconde de ces grandes économies, B, est composée de trois Ages distincts ; chacun d’eux constitue une étape progressive menant plus haut et plus en avant dans le plan de Dieu.
L’Age D fuit celui durant lequel Dieu agit spécialement à l’égard des patriarches tels que : Abraham, Isaac et Jacob.
L’Age E est l’Age judaïque, ou la période qui suivit la mort de Jacob, durant laquelle toute sa postérité fut traitée par Dieu comme sa charge spéciale, « son peuple ». A ce peuple Dieu montra des faveurs spéciales, et déclara : « Je n’ai connu (reconnu avec faveur) que vous d’entre toutes les familles de la terre » (Amos 3 : 2). Comme nation, les Israélites servirent de type à l’Eglise chrétienne, « la nation sainte, le peuple particulier ». Les promesses qui leur furent faites furent les types de « meilleures promesses » qui nous sont faites. Leur voyage à travers le désert, vers la Terre promise, fut un type de notre voyage à travers le désert du péché vers Canaan céleste. Leurs sacrifices les justifiaient d’une manière typique et non réelle : « car il est impossible que le sang des taureaux et des boucs ôte les péchés » (Hébr. 10.: 4). Mais dans l’Age de l’Evangile, F, nous avons les « sacrifices plus
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L’Age de l’Evangile, F, est la période durant laquelle les membres du corps de Christ sont appelés hors du monde, et à qui sont montrées, par la foi, la couronne de vie et les plus grandes et les plus précieuses promesses par lesquelles ils peuvent (par l’obéissance à l’appel et à ses exigences) devenir participants de la nature divine (2 Pierre 1 : 4). Il est encore permis au mal de, régner sur le monde ou de le gouverner, afin que, à son contact, ces membres puissent être éprouvés, pour voir s’ils veulent renoncer à la nature humaine avec ses privilèges et ses bénédictions — en sacrifice vivant – par la conformité à la mort de Jésus, afin de pouvoir être comptés dignes de se réveiller à sa ressemblance, lors de la résurrection. — Ps. 17 : 15.
La troisième grande économie, C, doit être composée de nombreux Ages, — « les Ages à venir ». Le premier d’entre eux, l’Age millénaire, G, est le seul sur lequel nous ayons quelques renseignements formels. Ce sont les mille ans durant lesquels Christ régnera sur toutes les familles de la terre, tout en les bénissant et en accomplissant de ce chef « le rétablissement de toutes choses, dont Dieu a parlé par la bouche de ses saints prophètes de tout temps » (Actes 3 : 19-21). Durant cet Age, le péché et la mort seront extirpés pour toujours ; « car il faut que Christ règne jusqu’à ce qu’il ait mis tous les ennemis sous ses pieds… Le dernier ennemi qui sera détruit, c’est la mort », — la mort adamique (1 Cor. 15 : 25, 26). Ce sera la grande période de reconstruction. L’Eglise (l’épouse et le corps de Christ Jésus) sera alliée avec lui dans ce règne comme il le promit, en disant : « Celui qui vaincra, je lui donnerai de s’asseoir avec moi sur mon trône, comme moi
(P223) aussi j’ai vaincu et je me suis assis avec mon Père sur son trône ». Apoc. 3 : 21.
Les « Ages à venir », H, qui suivent la grande période de reconstruction, seront des Ages de perfection, de béatitude et de prospérité. Les Ecritures sont silencieuses à l’égard du travail qui s’y fera. Il suffit jusqu’ici de savoir que ce seront des Ages de gloire et de bénédiction sous la faveur divine.
Chacune de ces économies a ses saisons distinctes pour le commencement et le développement de son œuvre, et chacune se termine par une moisson qui manifeste ses fruits. La moisson de la fin de l’Age judaïque fut une période de quarante ans, qui s’étendit depuis le commencement du ministère de Jésus, lorsqu’il fut oint de Dieu par l’Esprit (Actes 10 : 37, 38), en l’an 29 ap. J. C., jusqu’à la destruction de Jérusalem, en l’an 70 ap. J. C. Dans cette moisson l’Age judaïque finit et l’Age de l’Evangile commença. Il y eut un chevauchement des deux dispensations comme le représente le diagramme.
Dans un certain sens l’Age judaïque se termina lorsqu’à la fin des trois ans et demi de son ministère Jésus rejeta cette nation, disant : « Voici, votre maison vous est laissée déserte » (Matth. 23 : 38). Cependant les Juifs bénéficièrent encore de trois ans et demi de faveur : en effet l’appel de l’Evangile ne fut adressé pendant cette période qu’à eux et cela conformément à la déclaration du prophète (Dan. 9 : 24-27) touchant les soixante-dix semaines (d’années) de faveur envers eux, au milieu de la dernière desquelles le Messie serait retranché [mourrait], mais non pour lui-même ». « Christ est mort [non pas pour lui-même, mais] pour nos péchés », ce qui causa la cessation du sacrifice et de l’oblation au milieu de la semaine, — trois ans et demi avant l’expiration des soixante-dix semaines conventionnelles de faveur judaïque. Il va de soi que lorsque le vrai sacrifice fut accompli, les sacrifices typiques ne pouvaient plus être reconnus désormais par l’Eternel.
Dans un sens plus large, l’Age judaïque se termina donc avec la fin de la soixante dixième semaine, ou des trois ans et demi
(P224) après la croix, — après quoi l’Evangile fut aussi prêché aux Gentils, en commençant par Corneille (Actes 10: 45). Cela termina l’Age judaïque en ce qui concerne la reconnaissance par Dieu, de l’église judaïque et la faveur de Dieu à son égard. Leur existence nationale se termina plus tard, dans le grand temps de détresse qui suivit.
C’est dans cette période de la moisson judaïque que prit naissance l’Age de l’Evangile. Le but de cet Age fut l’appel, le développement et l’épreuve « du Christ de Dieu » — Tête et corps. C’est la dispensation ou l’économie de l’Esprit ; il est donc convenable de dire que l’Age de l’Evangile commença par l’onction de Jésus « du saint-Esprit et de puissance » (Actes 10 : 38 ; Luc 3 : 22 ; 4 : 1, 18) à l’époque de son baptême. En ce qui concerne l’Eglise, son corps, il ne commença que trois ans et demi plus tard.
C’est par une « moisson » également que se constitue la période de la fin de l’Age de l’Evangile : c’est pendant cette période qu’il y a, de nouveau, un chevauchement de deux Ages, — l’Age de l’Evangile se terminant et le rétablissement ou Age millénaire commençant. L’Age de l’Evangile se clôt par étapes, ainsi que son modèle ou son « ombre », l’Age judaïque. De même qu’à cette époque les sept premières années de la moisson furent consacrées dans un sens spécial à un travail pour Israël selon la chair et en lui et furent des années de faveur, de même ici, nous trouvons la mention de sept ans ayant la même signification et la même importance pour l’Eglise évangélique, que doit suivre une période d’affliction (« de feu ») sur le monde, comme punition de l’iniquité et comme préparation du règne de justice ; nous en dirons davantage plus tard.
LE SENTIER QUI CONDUIT A LA GLOIRE.
K, L, M, N, P, R, représentent des degrés différents. N est le degré ou la position de la nature humaine parfaite. Adam fut à ce degré avant de pécher, mais, dès qu’il eut désobéi, il tomba au degré de la dépravation et du péché, R, qui fut également le sort de tous ses descendants dès leur naissance. Cela correspond au « chemin spacieux » qui mène
(P225) à la destruction. P représente le degré de justification type considérée comme étant produite par les sacrifices de la Loi. Ce n’était point une perfection réelle « car la loi n’a rien amené à la perfection ». — Hébr. 7 : 19.
N représente non seulement le degré de perfection humaine, qu’occupait jadis l’homme parfait, Adam, mais aussi la position de toutes les personnes justifiées. « Christ est mort pour nos péchés selon les Ecritures » et, en conséquence, tous les croyants en Christ — tous ceux qui acceptent d’être justifiés par son œuvre parfaite et accomplie — sont, par la foi, considérés par Dieu comme justifiés, comme des hommes parfaits, qui n’auraient jamais péché. Ainsi, aux yeux de Dieu, tous ceux qui acceptent Christ comme leur Rédempteur sont donc considérés comme étant au degré de perfection humaine, N. C’est là la seule position par laquelle l’homme puisse s’approcher de Dieu, ou par laquelle il puisse avoir quelque communion avec Lui. Dieu nomme fils (fils humains) tous ceux qui sont à ce degré. C’est dans ce sens qu’Adam fut un fils (Luc 3 : 38), et eut communion avec Dieu avant d’avoir désobéi. Tous ceux qui acceptent l’œuvre accomplie de la rançon de notre Seigneur Jésus sont comptés ou considérés comme rétablis dans la pureté première, et en conséquence ils ont part à la communion avec. Dieu.
Durant l’Age de l’Evangile, Dieu a fait une offre spéciale aux êtres humains justifiés, leur disant que sous certaines conditions ils peuvent changer de nature, qu’ils peuvent cesser d’être des êtres humains, terrestres, pour devenir des êtres spirituels, célestes, comme Christ leur Rédempteur. Certains croyants — des personnes justifiées — se contentent de la joie et de la paix qu’ils possèdent par la foi dans la rémission de leurs péchés ; ils ne font point attention à la voix qui lés invite à monter plus haut. D’autres, émus de l’amour dont Dieu fait preuve à leur égard en les rachetant du péché et sentant qu’ils n’appartiennent point à eux-mêmes, mais à celui qui les racheta à un prix disent : « Seigneur, que veux-tu que je fasse ? » A ceux-ci le Seigneur répond par Paul : « Je vous exhorte donc, frères, par les
(P226) compassions de Dieu, à offrir vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de votre part un culte raisonnable » (Rom. 12 : 1). Que veut dire l’Apôtre par l’exhortation de nous offrir en sacrifice vivant ? II veut dire que nous devrions consacrer chaque faculté et chaque talent que nous possédons au service de Dieu, que désormais nous ne vivions plus pour nous-mêmes, ni pour nos amis, ni pour notre famille, ni pour le monde, ni pour aucune autre chose, mais pour celui qui nous a rachetés par son propre sang et à son service.
Cependant, puisque Dieu n’accepterait point de sacrifices typiques imparfaits ou qui aient des défauts, et que nous sommes tous devenus des pécheurs par Adam, comment pouvons-nous être des sacrifices agréables ? Paul montre que c’est seulement en étant saints que nous pouvons être des sacrifices agréables. Nous ne sommes point saints comme Jésus, qui n’a point commis de péché, car nous sommes de la race condamnée ; ni même parce que nous aurions réussi à atteindre à une conduite parfaite, car nous ne prétendons point être parvenus déjà à cette perfection à laquelle nous sommes appelés ; mais nous avons ce trésor dans des vases de terre (fragiles et percés), afin qu’on puisse savoir que la gloire de notre perfection définitive vient de la faveur de Dieu et non pas de notre capacité personnelle. Cependant, notre sainteté et notre acceptabilité par Dieu, comme sacrifices, viennent de ce que Dieu nous a justifiés gratuitement de tous péchés par notre foi dans le sacrifice de Christ en notre faveur.
Tous ceux qui apprécient cet appel et lui obéissent, se réjouissent d’être trouvés dignes de souffrir des opprobres pour le nom de Christ, et ne regardent point aux choses visibles, mais aux choses invisibles — à « la couronne de vie » « le prix de notre haut-appel dans le Christ Jésus » et à « la gloire à venir qui doit être révélée en nous ». Tous ceux-là, dès l’instant qu’ils se consacrent à Dieu, ne sont plus considérés comme des hommes, mais comme ayant été engendrés de Dieu par la parole de vérité — désormais ils ne sont plus des enfants humains, mais des enfants spirituels. Ils sont maintenant d’un degré plus près du prix que lorsqu’ils avaient cru. Toutefois, leur être spirituel est encore imparfait ; ils sont seulement engendrés et non pas
(P227) encore nos de l’esprit. Ils sont des enfants spirituels à l’état embryonnaire sur le degré M, le degré d’engendrement spirituel. Comme ils sont engendrés de l’esprit, ils ne sont plus considérés comme humains, mais comme spirituels ; car leur nature humaine, d’abord justifiée, ils l’ont maintenant abandonnée ou considérée comme morte — un sacrifice vivant, saint, acceptable et accepté par Dieu. Ils sont maintenant de nouvelles-créatures dans le Christ Jésus : Les choses vieilles (espérances, volonté et ambitions humaines) sont passées ; voici, toutes choses sont devenues nouvelles ; « or, vous n’êtes point en la chair, mais en l’esprit, si toutefois l’Esprit de Dieu habite en vous » (2 Cor. 5 : 17 ; Rom. 8 : 9). Si vous avez été engendrés de l’Esprit, « vous êtes (comme êtres humains) morts, et votre vie est cachée avec Christ en Dieu ».
Le degré L représente la condition de l’être spirituel parfait ; mais .avant que le degré L puisse être atteint, les conditions de notre alliance doivent être exécutées. Faire alliance avec Dieu, vouloir être mort à toutes choses terrestres, c’est bien ; mais autre chose est de garder cette alliance à travers toute notre carrière terrestre — de tenir « le corps assujetti » (mort), de perdre de vue sa propre volonté et d’accomplir uniquement la volonté de l’Eternel. L’entrée au degré L est appelée naissance, ou pleine entrée dans la vie comme être-esprit. L’Eglise entière parviendra à ce degré sitôt qu’elle sera rassemblée (choisie) du monde dans la « moisson » ou fin de l’Age de l’Evangile. « Les morts en. Christ ressusciteront premièrement. » Puis nous, les vivants qui serons restés, nous serons changés en un clin d’œil — faits êtres spirituels parfaits, avec des corps semblables au corps glorieux de Christ (car « il faut que ce mortel revête l’immortalité »). Alors, quand ce qui est parfait sera venu, ce qui est partiel (la condition de l’être dans l’état embryonnaire avec les divers empêchements de la chair auxquels nous sommes assujettis maintenant) disparaîtra.
Cependant, il y a encore un pas de plus à faire, au-delà de la perfection d’êtres spirituels, c’est celui de la « gloire qui suivra »— au degré K. Nous ne parlons point ici d’une gloire de la personne, mais d’une gloire de puissance ou de position. Le fait de parvenir au degré L,
(P228) nous procure la pleine gloire personnelle, c’est-à-dire nous transforme en êtres glorieux semblables à Christ. Mais après être ainsi rendus parfaits, et rendus entièrement semblables à notre Seigneur et Chef, nous devons être aussi associés avec lui à la « gloire » de puissance et de position — il nous sera donné de nous asseoir avec lui sur son trône ; de même que lui, après avoir été rendu parfait lors de sa résurrection, fut élevé à la droite de la Majesté dans les lieux très hauts. De cette manière nous entrerons dans la gloire éternelle, au degré K.
Etudions maintenant soigneusement la carte, et notons ce qui éclaircit les diverses parties du plan de Dieu.- Dans cette intention, nous employons pour représenter la perfection la figure d’une pyramide qui convient fort bien, et parce que les Ecritures y font allusion d’une manière évidente.
Adam était un être parfait, voyez pyramide a ; remarquez sa position au degré N, qui représente la perfection humaine. Sur le degré R, degré du péché et de l’imperfection ou de la corruption, la pyramide tronquée, b, figure imparfaite, représente Adam déchu et ses descendants — dépravés, pécheurs et condamnés.
Abraham et d’autres personnages de cette époque, autorisés à communier avec Dieu à cause de leur foi, sont représentés par une pyramide (c) sur le degré N. Abraham était un membre de la famille humaine déchue et, de nature, il appartenait au degré R comme le reste ; mais Paul nous dit qu’Abraham fut justifié par la foi, c’est-à-dire qu’a cause de sa foi il fut considéré par Dieu comme un homme pur et parfait. L’estimation de Dieu l’éleva, au-dessus du monde des hommes pécheurs et dépravés, au degré N ; et quoique effectivement imparfait encore, il fut reçu dans la faveur qu’Adam avait perdue, c’est-à-dire dans la communion avec Dieu comme avec un « ami » (Jacq. 2 : 23). Tous ceux qui sont sur le degré de perfection (sans péché) N, sont des amis de Dieu, et Dieu est leur ami ; mais les pécheurs (sur le degré R) sont en minutie à regard de Dieu — « ennemis par leurs mauvaises œuvres ».
L’humanité après le déluge, représentée par la figure d, était encore sur le degré R — en inimitié, et elle y reste
(P229) jusqu’à ce que l’Eglise de l’Evangile soit choisie et que l’Age millénaire commence.
Durant l’Age judaïque, où les sacrifices typiques des taureaux et des boucs le purifiaient (non réellement, mais typiquement, « parce que la loi n’a rien amené à la perfection » Héb. 7 : 19), « l’Israël selon la chair » fut justifié d’une manière typique ; nous plaçons donc ce peuple (e) sur le degré P, position de justification-type, s’étendant de la proclamation de la loi sur le mont Sinaï jusqu’à ce que Jésus y mit fin en la clouant à sa croix. Là, la justification-type finit par l’institution de « sacrifices plus excellents » que ceux des types judaïques, sacrifices qui, d’une manière effective, « ôtent les péchés du monde » et rendent [réellement] parfaits ceux qui s’approchent. — Héb. 10 : 1. ‘
Le feu de l’épreuve et de l’affliction par lequel l’Israël selon la chair passa lorsque Jésus, présent, le cribla en enlevant le froment, les « véritables Israélites » de l’église judaïque nominale et spécialement lorsque, après la séparation du froment, il brûla « la balle [le rebus de ce système], au feu inextinguible », est illustré par la figure f. Ce fut un temps d’affliction auquel ce peuple ne put échapper. Voyez Luc 3 : 17, 21, 22; 1 Thess. 2 : 16.
A l’âge de trente ans, Jésus était un homme parfait, mûr (g). Ayant quitté la gloire de la condition spirituelle il devint homme, afin que (par la grâce de Dieu), il pût goûter la mort pour tous. La justice de la loi de Dieu est absolue : œil pour œil, dent pour dent et vie pour vie. Il était nécessaire qu’un homme parfait mourût pour l’humanité, parce que les exigences de la justice ne pouvaient être satisfaites d’aucune autre manière. La mort d’un ange ne pouvait pas plus payer le châtiment et libérer l’homme que ne le pouvait la mort « des taureaux et des boucs », laquelle ne peut jamais ôter les péchés. C’est pourquoi, celui qui est appelé « le Commencement de la création de Dieu» est devenu homme, « a été fait chair », afin de pouvoir donner cette rançon (le prix correspondant) qui rachèterait l’humanité. Il fallait
(P230) qu’il fût un homme parfait, sans quoi il n’aurait pu faire plus qu’un membre quelconque de la race déchue pour payer le prix. Il était « saint, innocent, sans souillure et séparé des pécheurs ». Il prit la même forme que celle des pécheurs — prenant « la forme de chair de péché » la ressemblance humaine. Mais il prit cette ressemblance dans sa perfection : il ne prit point part au péché, ni à l’imperfection, sauf que, durant son ministère, il partagea volontairement les afflictions et les douleurs de quelques-uns, se chargeant de leurs douleurs et de leurs infirmités et leur communiquant de sa vitalité, de sa santé et de ses forces, selon qu’il est écrit : « Il s’est chargé véritablement de nos langueurs, et il a porté nos douleurs » (Esaïe 53 : 4), et « il sortait de lui une vertu [vie, force ou vigueur] qui les guérissait tous ». — Marc 5 : 30 ; Luc 6 : 19 ; Matth. 8 : 16, 17.
« Ayant paru comme homme (parfait), il s’est abaissé lui-même, s’étant rendu obéissant jusqu’à la mort ». Il se présenta lui-même à Dieu, disant : « Voici, je viens (dans le rouleau du livre, il est écrit de moi), ô Dieu, pour faire ta volonté »— et symbolisa cette consécration par un baptême dans l’eau. En se présentant ainsi consacrant son être, son offrande était sainte (pure) et agréable à Dieu qui manifesta son acceptation en le remplissant de son Esprit et de sa puissance, — lorsque le saint-Esprit descendit sur lui et qu’ainsi il fut oint.
Cette effusion de l’Esprit constitua l’engendrement à une nouvelle nature — la nature divine — qui devait se développer complètement ou naître lorsqu’il aurait pleinement accompli son sacrifice — le sacrifice de la nature humaine. Cet engendrement fut un pas l’élevant au-dessus de la condition humaine ; il est représenté par la pyramide h, au degré M, position de ceux qui sont engendrés spirituellement. Jésus passa trois ans et demi de sa vie sur ce degré, jusqu’à ce que son existence humaine se terminât à la croix. Alors, après avoir été mort trois jours, il fut ressuscité à la vie — à la perfection d’un être-esprit (i, degré L), né de l’Esprit — « le premier-né d’entre les morts ». « Ce qui est né de l’Esprit est esprit.» Par conséquent, Jésus fut un esprit (un être-esprit) lors de
(P231) sa résurrection et après sa résurrection, et n’est plus désormais en aucun sens, un être humain.
Il est vrai qu’après sa résurrection, Jésus avait la puissance d’apparaître, et qu’il apparut bien, sous la forme humaine, afin, de pouvoir instruire ses disciples et leur prouver qu’il n’était plus mort ; mais il n’était pas un homme et n’était plus entravé par les liens de la nature humaine, il pouvait aller et venir comme le vent (même quand les portes étaient fermées), et personne ne pouvait dire d’où il venait ni où il allait. « Il en est ainsi de tout homme qui est né de l’Esprit ». — Jean 3 : 8 ; comparez 20 : 19, 26.
A partir du moment où il s’était consacré en sacrifice, à l’époque de son baptême, ce qui était humain en lui avait été considéré comme mort — et c’est là que la nouvelle nature fut comptée comme ayant commencé, qu’elle se compléta à la résurrection, quand il atteignit le degré spirituel parfait, L, — et ressuscita corps spirituel.
Quarante jours après sa résurrection, Jésus monta vers la Majesté dans les lieux très hauts, — sur le degré de la gloire divine, K (pyramide k). Pendant l’Age de l’Evangile il a été dans la gloire (l), « s’asseyant avec le Père sur son trône », et il a été durant tout ce temps le chef de l’Eglise sur la terre — la dirigeant et la guidant. Durant cet Age de l’Evangile entier, l’Eglise a été en cours de développement, de discipline et d’épreuve, afin que, à la clôture ou à la moisson de cet Age, elle puisse devenir son épouse et sa cohéritière. C’est pour cela qu’elle participe à ses souffrances, afin qu’elle puisse aussi être glorifiée avec lui (degré K), quand le temps convenable sera venu.
Les degrés que l’Eglise doit parcourir jusqu’à sa glorification sont les mêmes que ceux de son Conducteur et Seigneur qui « nous laissa un exemple afin que nous suivions ses traces », avec cette différence que l’Eglise part d’une position inférieure. Comme nous l’avons vu, notre Seigneur vint au monde au degré de perfection humaine, N, tandis que nous tous, de la race adamique, nous sommes à un degré inférieur, R — le degré du péché, de l’imperfection et de l’inimitié contre Dieu. Nous devons donc d’abord être justifiés et parvenir ainsi au degré
(P232) N. Comment cela s’accomplit-il ? Est-ce par les bonnes œuvres ? Non ! des pécheurs ne peuvent accomplir de bonnes œuvres. Nous ne pourrions nous recommander nous-mêmes à Dieu, c’est pourquoi « Dieu constate son amour envers nous en ce que, lorsque nous étions encore pécheurs, Christ est mort pour nous » (Rom. 5: 8). Ainsi la condition grâce à laquelle nous arrivons à la justification ou à l’humanité parfaite, est que Christ mourut pour nos péchés, qu’il nous racheta et que « par la foi en son sang » il nous rétablit au degré de perfection, duquel nous tombâmes en Adam. « Nous sommes justifiés [élevés au degré N] par la foi ». Et « étant donc justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu » (Rom. 5 1), et nous ne sommes plus considérés par Dieu comme des ennemis, mais comme des fils humains justifiés, au même degré qu’Adam et notre Seigneur Jésus le furent, sauf que ceux-ci étaient parfaits en réalité, tandis que nous sommes simplement considérés comme tels par Dieu. Nous nous approprions cette justification (considérée comme telle), par la foi dans la parole de Dieu, qui dit : « Vous êtes achetés », « rachetés », « justifiés gratuitement de toutes choses ». Aux yeux de Dieu nous sommes irréprochables, sans tache et saints dans les robes de la justice de Christ qui nous est imputée par la foi. Il se ‘laissa imputer nos péchés, afin de porter notre châtiment pour nous ; et il mourut pour nous, comme s’il eût été le pécheur. En conséquence sa justice est imputée à tous ceux qui acceptent sa rédemption, et avec elle tous les droits et toutes les bénédictions reçus avant l’entrée du péché. Elle nous rétablit dans la vie et dans la communion de Dieu. Nous pouvons jouir sur le champ de cette communion par la foi, et nous savons qu’une communion plus parfaite encore ainsi que la vie et la joie, nous sont assurées au « propre temps » de Dieu.
Cependant, n’oublions pas que la justification, toute précieuse qu’elle est, ne change aucunement notre nature (Le mot NATURE est mal employé lorsqu’on dit d’un homme qu’il est d’un MAUVAIS NATUREL. Au sens strict, aucun homme n’est mauvais de nature. La nature humaine est « très bonne » ; elle est une IMAGE TERRESTRE de la nature divine. Ainsi, chaque homme est de bonne nature ; la difficulté est en ce que cette bonne nature s’est corrompue. C’est donc contre la nature d’un homme- d’être méchant, brutal, etc., et c’est naturel pour lui d’être semblable à Dieu. C’est dans ce sens originel que nous employons le mot NATURE ci-dessus. Nous sommes justifiés par Christ à un plein recouvrement de tous les privilèges et de toutes les bénédictions de notre nature humaine — L’IMAGE TERRESTRE de Dieu.) : nous restons des êtres humains.
(P233) Nous sommes sauvés de l’état pitoyable du péché et de l’éloignement de Dieu, et au lieu de pécheurs humains nous sommes des fils humains ; maintenant, parce que nous sommes des fils, Dieu nous parle comme à des fils. Durant l’Age de l’Evangile, il a appelé le « petit troupeau » de « cohéritiers », disant : « Mon fils, donne-moi ton cœur », c’est-à-dire donne-toi, donne-moi toutes tes forces terrestres, ta volonté, tes talents et tout ton être à moi, de même que Christ t’a laissé un exemple ; et je te ferai fils à un degré plus élevé que celui de l’humanité. Je te changerai en fils spirituel, avec un corps spirituel semblable à celui de Jésus ressuscité — qui est « l’image empreinte de la substance du Père ». Si tu renonces à toutes les ambitions, les visées, les espérances terrestres, etc., si tu te consacres entièrement, en employant ta nature humaine tout à fait à mon service, je te donnerai une nature plus élevée que celle du reste de ta race ; je te ferai « participant de la nature divine », « héritier de Dieu et cohéritier de Christ ; si toutefois tu souffres avec lui, afin que tu sois aussi glorifié avec lui ».
Celui qui apprécie à sa juste valeur le prix qui nous est offert dans l’évangile, rejette avec plaisir tout fardeau et court avec patience ou « poursuit constamment la course qui nous est proposée », afin d’obtenir cette récompense. Nos œuvres ne sont pas destinées à assurer notre justification : notre Seigneur Jésus a accompli toute l’œuvre qui était nécessaire à cette fin, et si nous acceptons par la foi son œuvre accomplie, nous sommes justifiés, élevés au degré N. Mais si nous voulons aller plus loin, nous ne le pouvons sans des œuvres. Evidemment, il ne faut pas perdre la foi, sans cela nous perdrions aussi notre justification ; mais si, une fois justifiés, nous restons dans la foi, nous sommes capables (au moyen de la grâce dont nous avons été dotés lors de notre engendrement de l’Esprit) de faire des œuvres et de porter des fruits agréables à Dieu. Et Dieu s’attend à cela de notre part ;
(P234) car c’est le sacrifice que nous avons, par notre alliance, convenu d’accomplir. Dieu demande que nous prouvions notre appréciation du grand prix en donnant tout ce que nous avons et tout ce que nous sommes ; non aux hommes, mais à Dieu — en sacrifice saint et agréable par Christ — ce qui est de notre part un culte raisonnable.
Lorsque nous lui présentons toutes ces choses, nous disons : Seigneur, comment veux-tu que je te remette ma vie, mon temps, mes talents, mon influence, etc. ? Puis, examinant la Parole de Dieu pour trouver la réponse, nous entendons sa voix qui nous enseigne à donner notre tout comme le fit notre Seigneur Jésus lui-même, en faisant du bien à tous les hommes, suivant l’occasion qui se présente, principalement à la maison de la foi, — leur servant de la nourriture spirituelle ou naturelle, les revêtant de la justice de Christ ou de vêtements terrestres, d’après notre capacité ou d’après leurs besoins. Ayant tout consacré, nous sommes engendrés de l’Esprit, nous avons atteint le degré M ; et maintenant, si nous nous servons de la force qui nous a été donnée, nous serons capables de remplir toutes les conditions de notre alliance et de sortir victorieux, et même plus-que-vainqueurs, par (la puissance ou l’Esprit de) celui qui nous a aimés et nous a rachetés par son propre sang précieux. Mais, en suivant ainsi les traces de Jésus,
« Au repos content ne t’adonne,
Ni ne te crois victorieux ;
Tu n’es certain de la couronne,
Qu’après le combat glorieux. »
La couronne sera remportée quand, semblables à notre fidèle frère Paul, nous aurons combattu le bon combat et achevé la course, mais pas avant. Jusque-là la flamme et l’encens de notre sacrifice, de labeur et service, doivent monter journellement, comme un sacrifice de bonne odeur devant Dieu, et agréable par Jésus-Christ notre Seigneur.
Les membres de cette classe de vainqueurs qui « dorment » seront ressuscités comme êtres-esprits au degré L, et ceux de la même classe qui vivront et resteront jusqu’à la venue du Seigneur, seront
(P235) « changés » au même degré d’être-esprit et ne « dormiront » pas même un moment, bien que ce « changement » nécessitera la perte du vase terrestre. Ils ne seront plus des êtres faibles terrestres, mortels et corruptibles, mais ils seront alors pleinement nés de l’Esprit — des êtres célestes, spirituels, incorruptibles et immortels. – 1 Cor. 15 : 44, 52.
Nous ne savons pas combien de temps après leur « changement » ou perfectionnement en êtres-esprits (degré L), ceux-ci, comme une troupe entière et complète, seront glorifiés (degré K) avec le Seigneur, et unis avec lui en puissance et en grande gloire. Cette union et cette pleine glorification du corps entier de Christ avec le Chef sont, selon notre compréhension, les « noces de l’Agneau » avec son épouse et le festin des noces, quand elle entrera entièrement dans la joie de son Seigneur.
Regardez de nouveau la carte — n, m, p, q, sont quatre classes distinctes qui représentent ensemble l’Eglise évangélique nominale comme un tout, et prétendent être le corps de Christ. Les deux classes n et m sont sur le degré M — degré de ceux qui sont engendrés de l’esprit. Ces deux classes ont existé ensemble durant l’Age entier de l’Evangile ; toutes deux ont conclu avec Dieu une alliance d’après laquelle elles deviendraient des sacrifices vivants ; toutes deux ont été « rendues agréables dans le Bien-aimé » et engendrées de l’Esprit comme « nouvelles-créatures ». La différence entre elles consiste en ce que n représente ceux qui sont fidèles à leur alliance et qui sont morts avec Christ à la volonté terrestre, aux ambitions et prétentions humaines, tandis que m représente le plus grand nombre des croyants engendrés de l’Esprit qui ont contracté une alliance mais qui, hélas ! reculent tremblants devant sa pleine exécution. La classe n est la classe des vainqueurs, l’épouse de Christ, qui s’assiéra avec le Seigneur sur son trône en grande gloire (degré K). C’est le « petit troupeau » auquel il plaît au Père de donner le royaume (Luc 12: 32). Les membres de la classe m tremblent devant la mort de la volonté humaine, mais Dieu les aime encore, aussi les amènera-t-il par la voie de la détresse et de l’affliction au degré L, le degré de perfection spirituelle. Ils auront perdu
(P236) le droit au degré K, le trône de gloire, parce qu’ils n’auront pas été des vainqueurs. Si nous estimons l’amour de notre. Père, si nous tenons à l’approbation de notre Seigneur, si nous désirons devenir des membres de son corps, son Epouse, et nous asseoir sur son trône, il faut que nous accomplissions fidèlement et volontairement notre alliance de sacrifice.
La majorité des membres de l’église nominale est représentée par la section p. Remarquez qu’ils ne sont pas sur le degré M, mais sur le degré N : ils sont justifiés, mais non sanctifiés. Ils ne sont pas entièrement consacrés à Dieu et ne sont pas, par conséquent, engendrés comme êtres-esprits. Ils sont toutefois supérieurs au monde parce qu’ils acceptent Jésus comme leur rançon pour le péché ; mais ils n’ont pas accepté l’appel céleste de cet Age qui les invitait à devenir membres de la famille spirituelle de Dieu. S’ils continuent dans la foi et se soumettent complètement aux justes lois du royaume de Christ, dans le rétablissement, ils parviendront finalement à la ressemblance de l’homme parfait, terrestre, Adam. Ils recouvreront complètement tout ce qui fut perdu par ce dernier. Ils atteindront la même perfection humaine, mentale, morale et physique, et seront de nouveau à l’image de Dieu, comme le fut Adam ; car ils. ont été rachetés pour tout cela. Leur position de justification, degré N, comme de ceux qui entendirent parler du salut par Christ et y crurent, est une bénédiction spéciale dont ils jouissent, par la foi, plus tôt que le monde en général (car, dans l’Age millénaire, tous parviendront à une connaissance exacte de la Vérité). Ils auront eu, au moins, l’avantage d’avoir fait de bonne heure quelques pas et quelques progrès dans la bonne direction. Mais la classe p ne met pas à profit dans le temps présent le bénéfice réel de la justification par la foi qui est accordée maintenant dans le but spécial d’en mettre un certain nombre à même de faire le sacrifice agréable, et de devenir la classe n comme membres du « corps de Christ ». Ceux de la classe p reçoivent la grâce [justification] de Dieu « en vain» (2 Cor 6 : 1) : ils manquent de l’utiliser pour aller de l’avant dans la sanctification et pour se présenter en sacrifices agréables, durant ce temps
(P237) où Dieu accepte les sacrifices. Bien qu’ils ne soient pas des « saints », ni des membres du « corps » consacré, l’Apôtre les appelle « frères » (Rom. 12 : 1). C’est dans ce même sens que la race entière, une fois rétablie, sera composée pour toujours de frères du Christ et d’enfants de Dieu, quoique d’une nature différente. Dieu est le Père de tous ceux qui sont en harmonie avec lui, peu importe leur nature et le degré qu’ils occupent.
La section q, au-dessous du degré N, représente une autre classe unie à l’Eglise nominale, dont les membres ne crurent jamais en Jésus comme le sacrifice pour leurs péchés, et qui, par conséquent, ne sont pas justifiés, ne sont pas sur le degré N. Ce sont « les loups en habits de brebis », ils se nomment cependant chrétiens et sont considérés comme des membres de l’Eglise nominale. Ce ne sont pas de vrais croyants en Christ comme leur Rédempteur ; ils appartiennent au degré R ; ils font partie du monde et ne sont pas à leur place dans l’Eglise, ils lui font plutôt un grand tort. C’est dans cette condition mêlée, avec ces diverses classes confondues, n, m, p et q, dont les membres se nomment tous chrétiens, que l’Eglise a subsisté à travers l’Age de l’Evangile. Ainsi que notre Seigneur l’avait prédit, le royaume nominal des cieux (l’Eglise nominale) a été semblable à un champ ensemencé de blé et d’ivraie. Et il déclara qu’il « laisserait croître ensemble l’un et l’autre jusqu’à la moisson », à la fin de l’âge. A l’époque de la moisson, il dira aux moissonneurs (« aux anges », aux messagers) : Arrachez d’abord l’ivraie, et liez-la en gerbes pour la brûler, mais amassez le blé dans mon grenier ». — Matth. 13 : 38, 41, 49.
Ces paroles de notre Seigneur nous montrent que s’il a voulu que les deux classes croissent ensemble durant l’Age de l’Evangile et soient reconnues comme membres de l’Eglise nominale, il a aussi résolu qu’un temps de séparation entre ces différents éléments viendrait, où ceux qui forment vraiment l’Eglise, les saints (n) approuvés de Dieu et lui appartenant, seraient manifestés comme tels. — Matth. 13 : 39.
(P238).
Durant l’Age de l’Evangile, la bonne semence crût ainsi que l’ivraie ou l’erreur. « La bonne semence, ce sont les fils du royaume », les enfants spirituels, les classes n et m mais l’ivraie, ce « sont les fils du malin ». Toute la classe q et beaucoup de la classe p sont donc de « l’ivraie » ; car « nul ne peut servir deux maîtres », et « vous êtes esclaves de celui à qui vous obéissez ». Comme ceux de la classe p ne consacrent point leur service et leurs talents au Seigneur qui les racheta — un service raisonnable — ils emploient sans doute une grande partie de leur temps et de leurs talents en opposition réelle à Dieu, et partant au service de l’ennemi.
Remarquez maintenant sur la carte l’époque de la moisson ou fin de l’Age de l’Evangile : remarquez les deux parties en lesquelles elle est divisée— sept ans et trente-trois ans, l’époque parallèle exacte de la moisson de l’âge judaïque. Cette moisson, comme celle de l’âge judaïque, doit être d’abord un temps d’épreuve et de criblage pour l’Eglise, ensuite, un temps de colère et d’application des « sept dernières plaies » sur le monde, y compris l’Eglise nominale, L’Eglise judaïque était « l’ombre » ou le modèle sur le plan charnel de tout ce dont l’Eglise de l’Evangile jouit sur le plan spirituel. Ce qui mit Israël selon la chair à l’épreuve dans la moisson de leur âge, ce fut LA VERITE qui lui fut présentée à l’époque de sa visitation. La Vérité du temps convenable constitua la faucille qui sépara les « vrais Israélites » de l’Eglise judaïque nominale ; et le vrai froment n’était qu’un petit fragment en comparaison de ceux qui faisaient profession de lui appartenir. Il en est de même de la moisson de cet Age. La moisson de l’Age évangélique, comme celle de l’Age judaïque, est sous la surveillance du moissonneur en chef, notre Seigneur Jésus qui doit donc être présent (Apoc. 14 : 14). Le premier travail de notre. Seigneur dans la moisson de cet Age, sera de séparer le vrai du faux. Le Seigneur nomme l’Eglise nominale
(P239) « Babylone » (confusion), à cause de sa condition mixte ; et la moisson est l’époque de la séparation des différentes classes dans l’Eglise nominale, de la maturation et du perfectionnement de la classe n. Le blé sera séparé de l’ivraie, et le blé mûr de celui qui n’est pas mûr,. etc. Ceux de la classe n sont des « prémices », et après avoir été séparés, ils deviendront en leur temps l’épouse de Christ, seront avec lui à jamais et lui seront semblables.
La séparation de ce petit troupeau d’avec Babylone est indiquée par la figure s. L’Eglise est sur le point de devenir une avec le Seigneur, de porter son nom et de participer à sa gloire. Le Christ (Tête et corps) glorifié est représenté par la figure w. Les figures t, u et v représentent Babylone (l’Eglise de nom), qui tombe en pièces durant le « temps de détresse » dans « le jour de notre Seigneur ». Quoique cela puisse paraître effroyable, ce sera en réalité un grand avantage pour tout le vrai froment. Babylone s’écroule parce qu’elle n’est point ce qu’elle prétend être. L’Eglise de nom contient beaucoup d’hypocrites qui se sont joints à elle à cause de sa position honorable eaux yeux du monde et qui, par leur conduite, ont rendu Babylone puante au monde. Le Seigneur a toujours connu son vrai caractère, mais, conformément à sa résolution, il la laisse ainsi jusqu’à la moisson où il doit « arracher, de son royaume [la vraie Eglise], tous les scandales et ceux qui commettent l’iniquité, et les jeter dans la fournaise ardente [d’affliction, pour la destruction de leur système nominal et de leur fausse profession]… Alors les justes [la classe n] reluiront comme le soleil dans le royaume de leur Père » (Matth. 13 : 41-43). La détresse qui va s’abattre sur l’Eglise proviendra, dans une large mesure, de l’accroissement de l’incrédulité et du spiritisme sous différentes formes qui constitueront dé Sévères épreuves parce que Babylone soutient tant de doctrines contraires à la Parole de Dieu. Et, comme dans la moisson de l’Age judaïque, la croix de Christ fut une pierre d’achoppement pour les Juifs avides de gloire et de puissance, et une folie pour les Grecs sages selon le monde, il en sera de même dans la moisson
(P240) de l’Age évangélique où la croix sera de nouveau la pierre d’achoppement et le rocher de scandale.
Celui qui a bâti sur Christ autre chose que l’or; l’argent et les pierres précieuses de la vérité, et un caractère correspondant, se trouvera lui-même douloureusement affligé durant le temps de colère (« feu ») ; car tout le bois, le foin et le chaume de doctrine et de pratique seront consumés. Ceux qui ont bâti d’une manière convenable et qui, en conséquence, possèdent le caractère approuvé, sont représentés par la figure s, tandis que t représente la « grande multitude » engendrée de l’Esprit, mais qui a bâti avec du bois, du foin, du chaume, — du blé mais qui’, au moment de la récolte des prémices (y) n’était pas encore arrivé complètement à maturité. La classe t, elle, perd le prix du trône et de la nature divine, mais elle parviendra finalement à la naissance de l’être spirituel, d’un ordre inférieur à la nature divine. Il est vrai que les membres de cette classe sont vraiment consacrés, mais ils sont vaincus à tel point par l’esprit mondain, qu’ils oublient de donner leur vie en sacrifice. Même « à l’époque de la moisson », pendant que les membres vivants de l’Epouse sont séparés des autres par la vérité, les autres croyants, y compris ceux de la classe t, seront sourds. Ils seront lents à croire et lents à agir clans ce temps de séparation. Ils seront, sans aucun doute, fortement consternés lorsque, dans la suite, ils reconnaîtront que l’Epouse est complétée et unie avec le Seigneur, et qu’eux ont perdu le grand prix pour avoir été négligents et surchargés des soucis de ce siècle ; mais la beauté du plan de Dieu qu’alors ils commenceront à discerner comme étant un plan d’amour, tant pour eux que pour tous les humains, triomphera complètement de leur chagrin, et avec des cris de joie, ils s’écrieront : « Alléluia ! Car le Seigneur notre Dieu, le Tout-Puissant est entré dans son règne. Réjouissons-nous et tressaillons de joie, et donnons-lui gloire ; car les noces de l’Agneau sont venues ; et sa femme s’est préparée » (Apoc. 19 : 6, 7). Remarquez, aussi, les amples provisions du Seigneur : le message leur est envoyé : — Bien que vous ne soyez pas l’Epouse de l’Agneau, vous pouvez être présents au festin des noces. — « Bienheureux ceux qui
(P241) sont appelés au banquet des noces de l’Agneau! » (verset 9). Grâce aux châtiments du Seigneur, ceux qui composent cette multitude viendront, au temps voulu, en plein accord avec lui et avec son plan ; ils laveront leurs robes afin d’atteindre en dernier lieu la position y, sur le degré spirituel l, — le plus rapproché de l’Epouse. — Apoc. 7 : 14, 15.
Le temps de détresse, en ce qui concerne le monde, viendra après que Babylone aura commencé à tomber et à se dissoudre. Ce sera un bouleversement de toute la société et de tous les gouvernements humains, pour préparer le monde au règne de justice. Durant le temps de détresse, Israël selon la chair (e), qui a été rejeté jusqu’à ce que la plénitude des Gentils soit entrée, sera rétabli dans la grâce de Dieu, et 1’Eglise chrétienne, ou l’Israël selon l’esprit, sera complétée et glorifiée. Durant l’Age millénaire, Israël sera la principale nation de la terre, en tête de toutes sur le degré terrestre dans l’unité et l’harmonie par lesquelles tous ceux qui obéiront seront graduellement attirés.
Son rétablissement à la perfection de la nature humaine, comme aussi celui du monde en général, s’accomplira peu à peu et exigera l’Age millénaire tout entier pour son plein accomplissement. Durant ces mille ans du règne de Christ, la mort adamique dans ses effets sera peu à peu engloutie ou détruite. Ses diverses étapes, — maladies, douleurs et faiblesses, ainsi que la tombe fléchiront devant la puissance du grand Restaurateur jusqu’à ce que, à la fin de cet Age, la grande pyramide de notre carte soit complète. Le Christ (x) sera le chef de toutes choses — de la grande multitude, des anges et des hommes — le plus proche du Père ; ensuite d’après l’ordre ou le rang sera la grande multitude des êtres-esprits (y) et ensuite les anges ; puis viendra Israël selon la chair (z), mais seulement les vrais Israélites, à la tête des nations de la terre ; et finalement le mondé des hommes (w) rétablis dans la perfection d’existence, semblables à Adam, le chef de la race humaine, avant qu’il péchât. Ce rétablissement s’accomplira graduellement durant l’Age millénaire — « les temps du rétablissement » (Actes 3 : 21). Il y en aura, toutefois, qui seront exterminés du
(P242) milieu du peuple ; d’abord ceux qui, après avoir eu cent ans durant, pleine occasion et pleine lumière, refuseront de faire des progrès vers la justice et la perfection (Esaïe 65 : 20) ; et ensuite, ceux qui, ayant fait des progrès en perfection, se montreront déloyaux et infidèles lors de l’épreuve finale, lors de la clôture de l’Age millénaire (Apoc. 20 : 9). Ceux-là mourront de la seconde mort de laquelle aucune résurrection ni aucun rétablissement ne sont promis. Une seule pleine épreuve individuelle est prévue. Une seule rançon est à jamais donnée. Christ ne meurt plus.
Si nous contemplons le glorieux plan de notre Père pour l’exaltation de l’Eglise et la bénédiction d’Israël et de toutes les familles de la terre par elle, au moyen d’un rétablissement de toutes choses, l’hymne des anges nous revient en mémoire : « Gloire soit à Dieu au plus haut des cieux ! Paix sur la terre ! bonne volonté envers les hommes ! » « Réunir toutes choses en Christ », tel sera l’achèvement du plan de Dieu. Qui dira alors que le plan de Dieu fut un projet manqué ? Qui dira alors qu’il n’a pas maîtrisé le mal de sorte qu’il en résulte finalement du bien et que la fureur de l’homme et des démons tourne à sa louange ?
La figure d’une pyramide non seulement sert fort bien au dessein de représenter des êtres parfaits, mais elle continue à répondre aux fins d’illustration en représentant l’unité de la création tout entière, car dans l’accomplissement du plan de Dieu elle sera une, lorsque l’harmonie et la perfection de toutes choses seront atteintes sous la direction de Christ, la Tête, non seulement de l’Eglise qui est son corps, mais aussi de toutes les choses dans le ciel et sur la terre — Eph. 1 : 10.
Christ Jésus fut le « commencement », la « tête », la « pierre de sommet », la « pierre principale (plus élevée) de l’angle » de cet édifice grandiose qui, jusqu’ici, n’est que commencé ; -et chaque pierre au-dessous doit y être édifiée en conformité exacte avec les lignes et les angles de la pierre angulaire. Peu importe combien de sortes de pierres il peut y avoir dans cet édifice, peu importe combien de natures distinctes se trouvent parmi les fils de Dieu, terrestres et célestes ; il faut que tous
(P243) se conforment à l’image de son Fils pour lui être éternellement agréables. Tous ceux qui veulent faire partie de cet édifice doivent participer à l’esprit d’obéissance envers Dieu et d’amour envers lui et envers toutes ses créatures (manifesté d’une manière si sublime en Jésus), l’accomplissement de la loi : Tu aimeras le Seigneur ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force et de toute ta pensée, et ton prochain comme toi-même.
Dans le cours du développement de cette réunion de toutes choses ‘terrestres et célestes sous un chef (ainsi que la parole de Dieu en donne, un aperçu), Christ Jésus, le chef, fut choisi le premier ; ensuite, l’Eglise qui est son corps. Viennent ensuite les anges et d’autres classes spirituelles puis les dignes d’Israël et le monde. En commençant par le plus élevé, l’incorporation continuera jusqu’à ce que tous ceux qui le veulent aient été amenés en harmonie et en unité.
Il peut paraître singulier que cette précieuse pierre du sommet, pierre angulaire et éprouvée, soit posée la première et qu’elle soit appelée la pierre fondamentale. Cela illustre le fait que le fondement de toute espérance en Dieu et en la justice, n’est pas posé sur la terre, mais dans les cieux. Et ceux ‘qui s’édifient en dessous et s’unissent à ce fondement céleste, sont soutenus par des attractions et des lois célestes. Et quoique cet ordre soit tout le contraire de celui d’un édifice terrestre, n’est-il pas infiniment plus convenable que la pierre, à l’image de laquelle tout l’édifice doit être fondé, soit posée la première ? Il convient aussi que Jésus, le fondement, soit posé en haut et non en bas ; et que nous, pierres vivantes, soyons édifiés en lui pour toutes choses. C’est de cette manière que l’œuvre progressera durant l’Age millénaire jusqu’à ce que toute créature de chaque nature, au ciel et sur la terre, loue et serve Dieu, et cela conformément à la règle de parfaite obéissance. L’univers sera alors purifié, car « il arrivera que toute personne qui n’aura point écouté ce prophète [dans ce jour-là], sera exterminée d’entre le peuple» — dans la seconde mort. — Actes 3 : 22, 23.
(P244 ).
LE TABERNACLE DANS LE DESERT
Le même enseignement qui nous est exposé dans la « Carte des âges » est également donné ici dans ce type divinement construit, dont la signification sera examinée plus à fond par la suite. Nous le plaçons à côté afin qu’on puisse dûment remarquer ou apprécier que les divers degrés ou « pas » jusqu’au lieu très saint (ou saint des saints) enseignent les mêmes pas que ceux que nous avons déjà examinés en détail. Hors du parvis du tabernacle se trouve le monde entier, plongé dans le péché, sur le degré de dépravation R. En entrant par « porte » dans «le parvis » nous devenons des croyants et nous occupons le degré de justification, N. Ceux qui vont de l’avant dans la consécration marchent vers la porte du tabernacle, et, en y entrant (degré M) deviennent des sacrificateurs. Ils sont fortifiés par les « pains de proposition », illuminés par le « chandelier » et sont mis à même d’offrir de l’encens agréable à Dieu par Jésus-Christ à « l’autel d’or ». Finalement, dans la première résurrection, ils entrent dans la condition spirituelle parfaite, dans le « Très-Saint » (degré L), où ils sont alors unis avec Jésus dans la gloire du royaume, degré K.