Chapitre 7

ETUDE VII

LA LOI DE LA NOUVELLE-CRÉATION

Donner une loi implique qu’on peut l’observer. — La loi divine telle qu’elle fut écrite à l’origine. — Une loi de vie ne pouvait être donnée à la race déchue. — La rédemption ne vient pas de la loi mais de la grâce. — L’Alliance de la Loi accomplie et la Nouvelle Alliance scellée par le sacrifice unique de Christ. — La loi du Sinaï donnée à Israël selon la chair seulement. — La Loi de la Nouvelle Alliance. — Le commandement sous lequel sont développés les saints. — La Nouvelle-Création séparée et distincte dans ses relations et son alliance avec Dieu. — La croissance dans l’appréciation de la Loi parfaite. — Courir vers le but et s’y tenir ferme. — La Règle d’or. — — La loi parfaite de la liberté.

QUAND une autorité compétente quelconque promulgue une loi, cela implique la capacité pour celui qui la reçoit de l’observer, ou que des dispositions ont été prises pour régler les cas d’infraction. Le fait de promulguer une loi présuppose la possibilité de sa violation ; c’est pourquoi une loi comporte toujours des pénalités. Dans le cas de père Adam qui, nous dit-on, fut créé à l’image et à la ressemblance de Dieu, et sur qui vint une sentence ou malédiction à cause de sa désobéissance à la volonté divine, nous déduisons qu’il faut qu’une loi lui ait été donnée et qu’elle ait été suffisamment explicite, autrement il n’aurait pu être justement condamné comme transgresseur par son Créateur. Nous sommes clairement informés que le péché commis en Eden fut la désobéissance à un commandement divin. L’équité de la sentence de mort qui frappa Adam, et par lui, s’étendit d’une manière naturelle à sa postérité, implique qu’il avait compris la loi à laquelle il était soumis, et qu’il la transgressa en connaissance de cause, sinon la faute en aurait été au dispensateur de la loi. Il est également évident

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qu’Adam était en état de recevoir la loi divine et de s’y soumettre, du fait qu’il n’y avait aucune disposition prise pour régler les infractions à cette loi — aucun médiateur — mais comme résultat de la violation de la loi, le plein châtiment le frappa.

Aucun récit ne nous rapporte que le Créateur présenta à père Adam et à mère Eve un code de lois gravé sur la pierre ou de quelque autre façon ; comme une telle codification des lois est commune aujourd’hui à cause des faiblesses humaines, nombreux sont ceux qui ne peuvent comprendre de quelle manière Adam possédait une loi parfaite sous laquelle fut éprouvé, trouvé en faute et condamné. C’est une erreur de supposer qu’il faut que des lois soient écrites d’une manière apparente — sur du papier, de la pierre, etc. — et de ne pas discerner qu’il existe une forme plus élevée encore d’écrire la loi divine : celle de créer l’homme en un tel accord avec les principes de droiture qu’il serait à propos de dire que la loi divine (l’appréciation du bien et du mal) fut écrite dans son parfait organisme. C’est de cette manière que la loi de Dieu est écrite dans son propre être et dans celui de toutes les multitudes angéliques, et de cette manière aussi la loi divine fut écrite dans la constitution même d’Adam et d’Eve. Ils n’étaient pas enclins au péché. Ils étaient, au contraire, portés à la droiture. Ils ‘étaient droits, dans un milieu droit et parfait, et conscients de leurs obligations envers leur Créateur, avertis de leurs responsabilités à avoir à obéir à chacun de ses commandements ils savaient, non d’une manière vague mais précise ce qu’il avait ordonné. Ils étaient donc sans excuse pour leur transgression. On pourrait, par miséricorde, leur trouver des excuses, faisant valoir leur inexpérience, etc., touchant les sanctions, mais le fait qu’ils aient pu ne pas saisir pleinement ce qui constituerait ces sanctions contre le péché ne change en rien l’autre fait qu’ils savaient distinguer la conduite droite de celle qui ne l’était pas. Ils savaient qu’il était bien d’obéir à Dieu et mal de lui désobéir, et ceci complètement en dehors de l’appréciation qu’ils pouvaient avoir des malheurs qui suivraient la désobéissance.

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L’Apôtre confirme le récit de la Genèse dans tous ses détails en disant qu’« Adam ne fut pas séduit », qu’il transgressa en connaissance de cause, volontairement, et qu’ainsi il s’attira la malédiction, ou le châtiment du péché volontaire que son Créateur lui avait signifié auparavant : la mort.

Si nous regardons autour de nous aujourd’hui, nous trouvons que le monde en général a perdu, dans une très grande mesure, cette ressemblance originelle avec Dieu dans laquelle nos premiers parents furent créés. Les hommes ont perdu beaucoup plus qu’une appréciation intuitive du bien et du mal. La loi divine qui avait été clairement et distinctement gravée dans la nature humaine a été, dans une grande mesure, effacée au cours des six mille ans passés du « règne du péché et de la mort ». Par ses relations avec quelques membres de la famille humaine, Dieu a, dans une importante mesure, ranimé la loi originelle dans bien des cœurs, retraçant plus ou moins profondément les divers traits caractéristiques de la droiture, et cependant, même chez les plus civilisés et les plus christianisés, personne n’ose se fier sans réserve à son propre jugement sur diverses questions, quant à ce qui est droit ou non. Nous avons donc encore besoin d’avoir devant nous certains modèles divins auxquels nous pouvons aller, et d’après lesquels nous pouvons corriger nos estimations du bien et du mal, et les rapprocher de plus en plus du modèle divin. Néanmoins, même parmi les peuples les plus dégradés du monde païen, nous trouvons fréquemment des rudiments de conscience et certaines conceptions plus ou moins grossières du bien et du mal. Ce sont là les restes pervertis et tordus de la loi originelle de l’existence de l’homme, selon laquelle il fut à l’origine créé à « l’image de Dieu ». L’Apôtre fait allusion à cet état de choses parmi les païens, disant : « leurs pensées s’accusent entre elles, ou ainsi s’excusent ». Il déclare qu’ils « montrent ainsi l’œuvre de la loi écrite dans leurs cœurs » — des restes de la loi originelle, des preuves fragmentaires qu’elle fut autrefois inhérente à la nature humaine. — Rom. 2 : 15.

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Parmi les hommes, des lois sont faites concernant les criminels, d’autres concernant ceux qui n’en sont pas : (1) des lois civiles qui garantissent la vie, la paix, la liberté, etc., à ceux qui s’y conforment, mais qui, par contre, menacent ceux qui les violent de la prison où ils perdent liberté et privilèges. (2) Des lois régissant les coupables avec une plus grande sévérité à moins qu’une amélioration n’intervienne dans la conduite ; toutefois, en aucun sens du mot, elles ne leur offrent des libertés.

Ainsi en est-il également avec la loi divine. Nous avons, d’abord, la loi originelle sous laquelle Adam fut mis à l’épreuve. Pour commencer, il avait des privilèges et des bénédictions : vie, paix, bonheur, et tout ce qui lui était nécessaire, et la loi les lui garantissait aussi longtemps qu’il resterait obéissant à son Créateur ; par contre, la désobéissance lui vaudrait la peine de mort : « Mourant, tu mourras », et cette peine s’étendit à sa postérité d’une manière naturelle. En conséquence, dès le moment de sa transgression, Adam fut un coupable, un condamné, privé des espérances de la vie dont il avait joui, privé de sa demeure en Eden, privé de la communion qu’il avait auparavant avec son Créateur. La terre non préparée devint son grand pénitencier, et la tombe sa prison perpétuelle. La loi qui le régissait antérieurement était maintenant abrogée dans le sens que, désormais, elle ne lui offrait plus aucune espérance ou perspective de vie, mais l’avait déjà condamné à mort. Désormais, il n’était plus sous la loi de vie, aucun de ses enfants n’était né sous cette loi de vie, ou avec quelque espérance ou perspective de parvenir à la vie éternelle : ils étaient tous des prisonniers. En langage figuré, le péché et la mort les ont capturés, sont leurs bourreaux et leurs geôliers.

Pourtant, si la loi originelle ne pouvait plus désormais s’appliquer à eux puisqu’elle avait déjà exprimé sa ven­geance contre eux, ils se trouvaient néanmoins sous certaines lois naturelles. Ils trouvèrent ainsi la loi suivante opérant dans leur condition de prisonniers : toute violation de leur conscience, tout engagement plus profond dans ce qu’ils reconnaissaient être un péché, leur apportaient

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plus rapidement la dégradation et la mort ; au contraire, plus ils cherchaient avec soin à suivre ce qu’ils recon­naissaient être droit, plus ils trouvaient favorable leur condition de prisonniers, sans toutefois la moindre allu­sion à une libération quelconque.

L’Apôtre suggère qu’il n’était pas possible que Dieu dût donner une loi de vie à notre race déchue. Elle fut condamnée selon la justice, et aussi longtemps que cette condamnation demeurait, aucune loi ne pouvait lui être donnée dont l’observance pût lui assurer la libération de la mort. Avant qu’aucune loi de ce genre puisse être donnée à la famille humaine, il faut que la sentence de la première loi soit satisfaite, et que sa malédiction ou condamnation soit levée ; alors d’autres dispositions pourraient être prises, y compris des offres de vie éternelle sous conditions, mais pas avant que cette expiation pour la première transgression et cette annulation de la sentence eussent été accomplies. L’Eternel a fait des allusions à son intention d’opérer quelque expiation de ce genre pour le péché, à seule fin de donner à l’humanité une autre occasion de vie éternelle, au lieu de celle qui fut donnée à Adam et perdue par lui-même et pour tous ses descendants. Toutefois, les promesses divines étaient extrêmement vagues, tout juste suffisantes pour faire naître l’espérance ; c’est pourquoi l’on parle de la famille humaine, des hommes, comme de prisonniers du Péché et de la Mort, comme de « prisonniers de l’espérance » [Zach. 9 : 12 — D].

L’une de ces allusions faites à une expiation etc., se trouve dans les paroles de l’Eternel au moment où il prononça la sentence, lorsqu’il déclara que la postérité de la femme écraserait à la fin, la tête du .serpent (Gen. 3 : 15). C’est dans ce langage obscur et figuré que l’Eternel annonça le renversement des puissances du mal, la victoire qui devait venir à la famille adamique et par elle. Cette postérité de la femme, comme nous le savons tous, parvint à son accomplissement en Christ. Quatre mille ans après la chute, Dieu envoya son

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Fils, « né d’une femme », et ainsi membre de la race condamnée et s’identifiant avec elle, « afin que par la grâce de Dieu, il goûtât la mort pour chacun », subît la peine pour chacun, renversât de chacun le cours de la malédiction, ou sentence de mort, accordant ainsi à chaque homme une position juridique telle qu’elle pût permettre de nouveau qu’une loi de vie pût être donnée dont l’observance apporterait comme récompense la vie éternelle.

Cependant, avant que le temps ne vînt pour Dieu d’envoyer son Fils, et d’accomplir par son moyen la rédemption de la race, la sauvant de la malédiction de la mort, il traita spécialement avec Abraham et sa famille connue plus tard sous le nom d’Israélites. Tout d’abord, à Abraham, Isaac et Jacob, Dieu fit des promesses plus ou moins explicites, les informant de ses intentions bienveillantes de bénir toutes les familles de la terre. Pareil message venant du grand Juge qui avait condamné la race avait une grande signification : il s’agissait ou bien d’une violation de la Justice pour la levée de la malédiction, de la sentence, ou alors de ce que le grand Tribunal suprême de l’Univers avait un plan par lequel il pouvait être juste et, néanmoins, exercer la miséricorde à l’égard de ces membres de la race qui s’en montreraient dignes, en venant en accord avec ses justes arrangements. Les Patriarches se réjouirent de ces promesses et discernèrent plus ou moins clairement une vie future par une résurrection des morts qui, non seulement, leur profiterait à eux et à leur postérité, mais serait finalement une bénédiction pour chaque créature de la race.

C’est en raison de cette promesse faite à Abraham que l’Eternel donna une Loi spéciale à ses enfants les Israéli­tes, au Mont Sinaï. Cette Loi fut le fondement d’une Alliance qu’il fit avec eux. S’ils observaient cette Loi alors toutes les promesses seraient pour eux. Cette Loi fut reconnue comme étant parfaite, juste et bonne dans tous ses détails, mais comme les Israélites étaient tombés, déchus, imparfaits, il était donc nécessaire qu’un média­teur fût établi, savoir Moïse, et ensuite qu’un moyen fût trouvé par lequel les transgressions du peuple contre

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cette Loi pourraient être typiquement remises une fois l’an, et qu’ainsi les Israélites pussent persévérer dans leurs efforts à observer la Loi de génération en génération. L’institution de cet office de médiateur de Moïse et des sacrifices typiques pour les péchés, etc., tout cela montre que le peuple à qui furent données cette Alliance et cette Loi, était bien reconnu incapable d’une obéissance absolue. Cela contraste nettement avec le don originel de la Loi en Eden, où ne fut établi aucun médiateur et où aucune disposition ne fut prise pour les faiblesses de la chair. Ce fait à lui seul nous dit, d’une manière irréfutable, que le premier Adam était parfait à l’image et à la ressemblance de son Créateur, et qu’il était capable d’une obéissance absolue à la Loi divine. Il nous informe également que, dans l’intervalle, la race avait grandement dégénéré, car les dispositions de la Loi mosaïque étaient prises pour convenir à des hommes déchus, dépravés.

En outre, nous avons l’assurance donnée par l’Apôtre qu’aucun Juif excepté notre Seigneur Jésus ne put jamais observer la Loi, et que seul, Jésus, a obtenu, ou aurait pu obtenir les récompenses de cette Alliance de la Loi faite avec Israël. L’Apôtre déclare : « Nul ne sera justifié devant lui par les œuvres de la loi » [Rom. 3 : 20 — Seg.]. Cette Loi servit donc le double dessein (1) de montrer que personne, parmi la race déchue, ne pouvait observer la Loi divine, ou ne pouvait être acceptable aux yeux de Dieu ; et (2) de déclarer notre Seigneur Jésus parfait puisqu’il observa la Loi, ce qu’aucune personne imparfaite ne pouvait faire. En observant ainsi la Loi, il devint le seul héritier de l’Alliance faite avec Abraham. Ainsi était-il désigné comme étant la postérité (semence) prédite d’Abraham, en qui toutes les familles de la terre seraient bénies. Cette alliance, ayant ainsi atteint son accomplissement en Christ Jésus, se terminait, en ce qui concernait la postérité promise qui doit bénir. Néanmoins, si jetant un regard en arrière, nous examinons de près la promesse, nous trouvons qu’à cer­tains égards, tout au moins, elle était double : elle comprenait une postérité spirituelle et également une postérité

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terrestre comme l’implique la promesse : « Ta semence sera comme les étoiles des cieux, et comme le sable qui est sur le bord de la mer ». — Gen. 22 : 17.

Notre Seigneur Jésus, ayant accompli l’Alliance, dispose désormais de tout ce qui concerne la bénédiction des familles de la terre ; mais selon le plan divin sous lequel il agit et agira, il lui plaira, à la fin, d’employer certains membres de la postérité terrestre, Israël naturel, comme ses instruments ou agents terrestres dans cette œuvre de bénédiction. C’est pourquoi l’Alliance, en ce qui concerne Israël selon la chair, n’est pas entièrement mise de côté, mais, comme le déclare l’Apôtre, une bénédiction attend Israël naturel après l’établissement du Royaume céleste au second avènement du Seigneur. Comme le dit l’Apôtre : « Les dons de grâce et l’appel de Dieu sont sans repentir ». « En ce qui concerne l’élection, ils sont bien-aimés à cause des pères » : « Afin que, par la miséricorde qui vous [l’Eglise] a été faite, ils obtiennent aussi miséricorde ». « Dieu a renfermé tous, dans la désobéissance, afin de faire miséricorde à tous ». La pensée suggérée est que « le Libérateur qui viendra de Sion pour bénir le monde entier détournera d’abord de Jacob l’impiété », et qu’ainsi Jacob — Israël selon la chair puisse coopérer finalement à la bénédiction du monde.- — Rom. 11 : 26-32.

Nous voyons donc que, jusqu’au premier avènement de notre Seigneur, le monde était sans loi, sauf la loi géné­rale de la nature, la loi de notre condition de chute et de captivité, celle qui déclare que nous pouvons accélérer nos difficultés sans pouvoir les éviter, la loi qui déclare que si la mort est certaine à cause de la sentence originelle, et si nous ne pouvons espérer y échapper, néanmoins, il nous est possible, dans une certaine mesure, de retarder pour un temps son exécution, et en atténuer quelque peu les rigueurs. Nous avons vu que la seule autre Loi ou Alliance fut celle donnée à Israël, au sujet de laquelle Moïse déclare formellement qu’elle n’ap­partenait à aucun autre peuple, à aucune autre nation, disant : « Ce n’est pas avec nos pères que l’Eternel a

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fait cette alliance, mais avec nous, avec nous qui sommes ici aujourd’hui tous vivants » (Deut. 5 : 3). Nous avons vu que tant s’en faut que cette Loi ait justifié les Israélites, et qu’ils aient obtenu les bénédictions attachées à cette Loi, que tous faillirent à l’exception d’un seul — l’homme Christ Jésus, notre Seigneur et Rédempteur. Poursuivons notre examen, et voyons comment opère maintenant la Loi divine.

Notre Seigneur Jésus observa — c’est-à-dire accomplit par sa mort les stipulations de la Loi divine donnée au Sinaï. Les exigences de la Loi du Sinaï se résument ainsi : « Tu aimeras l’Eternel, ton Dieu, de tout ton cœur, et de toute ta pensée, et de toute ton âme, et de toute ta force ; et tu aimeras ton prochain comme toi-même ». Le Père céleste arrangea les choses de telle manière que son Fils bien-aimé ayant quitté la gloire de la condition spirituelle, devint un homme parfait parmi des hommes imparfaits et apprécia en premier lieu la volonté du Père, à savoir qu’il devait devenir le rédempteur de l’homme. Il n’y était pas contraint ; il était tout à fait libre de choisir comme bon lui semblait, mais en agissant ainsi,  il n’aurait pas accompli la Loi qui déclare que tous ceux qui sont , régis par elle doivent aimer Dieu au suprême degré — plus qu’eux-mêmes — trouver leurs délices à faire la volonté divine au point de sacrifier joyeusement leur propre volonté, et même la vie elle-même.

C’est ce qu’impliquent les paroles suivantes : « Tu aimeras l’Eternel de tout ton cœur, de toute ta pensée, de toute ton âme et de toute ta force ». Un tel amour pour Dieu n’hésiterait pas à déposer sa vie, son être, sa force en sacrifice volontaire pour le plan divin. Et ainsi, comme l’explique l’Apôtre, « étant trouvé en figure comme un homme » [Phil. 2 : 8], et discernant clairement le programme divin, notre Seigneur Jésus se donna sans réserve pour être le sacrifice de l’homme. Oui ! il est déclaré qu’il le fit avec joie, comme nous le lisons : « C’est mes délices, ô mon Dieu, de faire ce qui est ton bon plaisir, et ta loi est au dedans de mes entrailles » (Ps. 40 : 8 — D). L’amour pour les hommes auxquels il était devenu apparenté de

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par sa naissance terrestre, fut également un facteur ici ; cependant, s’il les avait aimés comme lui-même, cela n’impliquerait pas qu’il se sacrifiât pour eux. Un tel sacrifice impliquait qu’il les aimait plus que lui-même. C’était l’obéissance à la première partie de cette Loi qui engageait le sacrifice de l’homme Christ Jésus. Tout ceci, nous le voyons, était presque inséparable de l’Alliance de la Loi, car il était né sous l’Alliance de la Loi, et soumis à ses conditions. Il n’aurait pu devenir héritier de la promesse abrahamique sans cette obéissance, jusqu’à la mort même.

Cependant, il accomplit une autre chose par sa mort, une autre chose que de prouver qu’il était digne d’être la Postérité promise d’Abraham, compétent et digne de bénir le monde. Cette autre chose fut la rédemption d’Adam et de sa race de la sentence de mort originelle. Dans l’arrangement divin, les deux choses eurent lieu simultanément, par le même sacrifice ; néanmoins, nous avons besoin de faire la distinction entre les deux. Non seulement notre Seigneur accomplit l’Alliance de la Loi par son obéissance jusqu’à la mort, mais encore il garantit une Nouvelle Alliance par la même mort. Comme nous l’avons vu, l’Alliance de la Loi prouva sa dignité personnelle, mais la Nouvelle Alliance se rapporte à l’humanité. La sentence de mort pesait sur la race et une bénédiction permanente ne pouvait lui être dispensée que si, d’abord, la sentence originelle avait été satisfaite et annulée. Jusque-là, personne ne pouvait bénir la race ou avoir autorité pour la bénir et la relever de la mort à la vie, parce que, jusque-là, la sentence divine de mort était contre elle, et Dieu ne pouvait par aucun moyen acquitter le coupable aux dépens de sa propre Loi. Comme est admirable l’organisation divine qui, en un seul acte, non seulement a éprouvé le Rédempteur quant à sa dignité pour être le libérateur et celui qui relèvera la race, mais paya la rançon pour Adam le père et, ainsi, incidemment pour tous ses enfants qui, d’une manière naturelle, avaient hérité du péché et de la mort ! Nous avons déjà traité ce sujet (Voir Vol. V, Chap. 14 et 15.), et n’entrerons pas ici dans d’autres détails.

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Notre étude ici concerne la Loi divine. Nous avons vu que la Loi du Sinaï ne s’étendait qu’à la postérité naturelle d’Abraham, et que le reste du monde était laissé sans Dieu, sans espérance, sans stimulation, sans encouragement, sans promesses, — des étrangers, (Eph. 2: 12). Nous voyons que l’Alliance du Sinaï a pris fin en ce qui concerne la grande épreuve et son prix. Nous avons vu également qu’une nouvelle Alliance a été garantie (Héb. 7 : 22), rendue efficace par le sang de Christ ; et maintenant, nous nous demandons si, oui ou non, cette Nouvelle Alliance est entrée en application, et, dans l’affirmative, si oui ou non, une nouvelle Loi l’accompagne, comme la Loi du Sinaï accompagna l’Alliance de la Loi. Nous répondons que la Nouvelle Alliance n’est pas encore en vigueur en ce qui concerne le monde, qu’elle n’entrera pas en vigueur pleinement et complètement avant le second avènement de Christ, et que, comme nous venons de le voir, Israël selon la chair sera parmi les premiers humains à profiter de la Nouvelle Alliance.

La Nouvelle Alliance ne parlera pas seulement de paix en ce qui concerne la malédiction originelle, déclarant qu’elle est pleinement satisfaite par le Rédempteur, et que tous ceux qui viennent au Père par lui, peuvent par une obéissance possible, avoir la restitution de ce qui fut perdu par la condamnation originelle, mais, en outre, elle parlera de miséricorde à l’égard d’Israël selon la chair, condamné en plus sous l’Alliance de la Loi. Elle fera connaître à chaque créature que, non seulement la rédemption a été pourvue en ce qui concerne les péchés du passé, mais que toutes les faiblesses et imperfections sous lesquelles la race continue à peiner, seront pardonnées ; désormais, les hommes seront traités selon ce qu’ils sont réellement et seront aidés par les lois du Royaume de Christ médiateur, pour s’élever de plus en plus des conditions présentes de mort mentale, morale et physique, plus haut, encore plus haut, toujours plus haut jusqu’à la perfection complète de la nature humaine dans laquelle ils seront capables de soutenir l’épreuve devant le Tout-Puissant, de manifester leur caractère et de démontrer qu’ils

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sont dignes de la vie éternelle sous les lois de son Royaume. Cette nouvelle Alliance, par conséquent, comprend toute la miséricorde et la faveur de Dieu destinées au monde entier des humains pendant l’Age millénaire. C’est l’Alliance du pardon, de la bénédiction et du rétablissement pour tous ceux qui, une fois leurs yeux et leurs oreilles, ouverts, profiteront de cette grâce de Dieu en Christ Jésus.

LA LOI DE LA NOUVELLE ALLIANCE

On adjoindra une Loi à cette Nouvelle Alliance. Ce sera la même Loi de Dieu qui ne change pas, mais qui a eu divers exposés plus ou moins explicites à des époques différentes. Ce sera encore la Loi qui proclame l’opposition divine au péché, et la faveur et la bénédiction divine pour les justes. Cette exigence absolue sera toujours maintenue à l’égard du monde durant l’Age millénaire, et il faudra que chacun se rapproche le plus possible du modèle parfait ; toutefois, on tiendra le plus grand compte pour chacun des efforts qu’il fera pour obéir, selon la mesure de ses faiblesses, lesquelles, sous ces conditions bénies du rétablissement, disparaîtront graduellement au fur et à mesure qu’il progressera pas à pas dans la voie de l’obéissance. Ainsi, il est écrit : « Car c’est ici l’Alliance que j’établirai pour la maison d’Israël après ces jours-là, dit le Seigneur : En mettant mes lois dans leur entendement, je les écrirai aussi sur leurs cœurs et je ne me souviendrai plus de leur péché ». — Héb. 8 : 10 ; Jér. 31 : 33,34 — D.

Dans ces textes, nous avons l’effacement des péchés et iniquités passés, une œuvre graduelle de l’Age millénaire et également l’œuvre graduelle qui consistera à retracer, à écrire de nouveau la Loi divine dans le cœur des hommes, de quiconque le voudra. Cette réimpression de la Loi divine dans le caractère des hommes est simple­ment une autre méthode de nous annoncer « le rétablissement de toutes choses dont Dieu a parlé par la bouche de tous ses saints prophètes », et qui doit s’accomplir dans ce grand jour du règne de Christ. Nous ne devons pas non plus oublier cette déclaration explicite : « Il arrivera

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que toute âme qui n’écoutera pas ce prophète [l’âme qui ne se soumettra pas à cette réimpression de la Loi divine dans son caractère] sera exterminée d’entre le peuple ». — Actes 3 : 23.

Cependant, revenons en arrière : nous venons de considérer l’application de la Nouvelle Alliance durant l’Age millénaire, durant le temps où celui qui racheta [« rachète » — Edit.] le monde exercera son pouvoir et son autorité de grand Prophète, de grand Maître, bénissant le monde par les opérations du rétablissement, écrivant de nouveau le caractère divin dans le cœur des hommes. A présent, cependant, nous allons chercher ce qui s’est passé dans la période intermédiaire — entre la cessation de l’Alliance de la Loi dans son accomplissement en Christ Jésus notre Seigneur, et l’inauguration des conditions de la Nouvelle Alliance de l’Age millénaire — qu’y a-t-il dans cette période intermédiaire ? Y a-t-il une Alliance quelconque qui opère maintenant, et si oui, y a-t-il une Loi quelconque qui lui soit associée ? Nous répondons que durant cette période intermédiaire de l’Age de l’Evangile, le Seigneur choisit les membres de la Nouvelle-Création, et qu’une Alliance opère maintenant et qu’elle a une Loi. Pour le comprendre, nous devons nous souvenir des paroles de l’Apôtre : « La Loi a été ajoutée à cause des transgressions jusqu’à ce que vînt la semence ». Nous voyons donc que l’Alliance de la Loi donnée au Sinaï fut une addition à une Alliance antérieure, et en nous reportant en arrière, nous voyons que l’Alliance abrahamique fut l’Alliance originale, et qu’elle existait depuis quatre cent trente années avant que l’Alliance de la Loi ne lui fût ajoutée. L’Apôtre attire l’attention sur ceci, disant que « la Loi, qui est survenue quatre cent trente ans après », ne pouvait pas annuler l’Alliance originale ou la rendre sans effet. Gal. 3 : 19, 17. Ainsi, nous voyons que lorsque l’Alliance de la Loi fut accomplie par notre Seigneur Jésus, elle laissa l’Alliance abrahamique originale exactement comme elle était avant que l’Alliance de la Loi ne lui fût ajoutée. Cette Alliance abrahamique est celle sous laquelle la Nouvelle-Création est en train de se développer. En voici les termes : « En

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toi et en ta postérité toutes les familles de la terre seront bénies ». L’Apôtre explique que cette Semence d’Abraham dont il est question dans la promesse est Christ — Christ Jésus notre Seigneur, et il ajoute : « Si vous êtes de Christ [si vous devenez des membres en particulier du corps de Christ], vous êtes donc [la] semence d’Abraham, héritiers selon [la] promesse » ou Alliance. — Gal. 3 : 16, 29.

Et maintenant, nous connaissons notre propre position, car, de nouveau, l’Apôtre déclare : « Or vous, frères, com­me Isaac, vous êtes enfants de la promesse » [Gal. 4 : 28], dans un sens totalement différent que ne l’étaient les Juifs sous la Loi. Il indique clairement la distinction entre cet Israël selon l’Esprit et Israël naturel, en nous informant que les enfants de Jacob selon la chair ne sont pas les enfants d’Abraham dont il est question dans la promesse, mais que les enfants de la foi sont considérés comme étant la Postérité (Semence). Il explique qu’Abraham typifiait le Père céleste ; que Sara, sa femme, typifiait cette Alliance originale, de laquelle doit finalement provenir tant de bénédictions, mais que de même que Sara fut stérile pour un temps et ne porta pas la postérité de la promesse, ainsi l’Alliance de Dieu fut stérile pendant près de deux mille ans, et ne commença seulement à produire la Postérité de la promesse que lorsque notre Seigneur ressuscita des morts. C’est alors que naquit la Tête de la Postérité d’Abraham, et finalement le corps entier de Christ, l’Isaac-antitype, sera délivré (« né d’entre les morts ») dans la condition spirituelle. Alors, la Postérité étant complète, la promesse, ou Alliance, aura son accomplissement : toutes les familles de la terre seront bénies ».

Ce fut au cours de la stérilité de l’Alliance originale que fut ajoutée une autre Alliance, l’Alliance sinaïtique ou judaïque, ou Alliance de la loi. Elle produisit des enfants, une postérité charnelle, mais non selon la promesse, ne pouvant accomplir la promesse originelle. L’Apôtre indique que cette Alliance de la Loi fut typifiée par la servante de Sara, Agar, et que les Juifs sous cette Alliance de la Loi furent typifiés par Ismaël, son fils. Comme Dieu dit

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que le fils de l’esclave (Agar) ne serait pas le cohéritier du fils de la femme libre (Sara), ainsi, dans l’antitype, les Juifs sous l’Alliance de la Loi n’hériteraient pas de la promesse abrahamique originale, laquelle doit aller à la Postérité spirituelle. Ce sujet est tout entier admirablement traité en détail par l’Apôtre dans sa lettre aux Galates (Chap. IV). L’argumentation de l’Apôtre porte contre le faux enseignement que les Chrétiens doivent se faire Juifs, et se soumettre à la Loi de Moïse afin d’être des héritiers sous la promesse abrahamique originale.

Paul, au contraire, montre que tous ceux qui sont sous la Loi sont sous un joug de servitude, et que la Postérité spirituelle d’Abraham doit être libre, comme l’était Israël, alors qu’Ismaël ne l’était pas. Un autre de ses arguments est que si un Gentil quelconque, qui, à l’origine, n’était pas sous la Loi, se place de lui-même sous l’Alliance de la Loi du Sinaï, il se sépare ainsi de lui-même de la véritable Postérité d’Abraham, et se fait Ismaélite-antitype. L’Apôtre déclare textuellement : « Voici, moi Paul, je vous dis que si vous êtes circoncis, Christ ne vous profitera de rien ; et je proteste de nouveau à tout homme circoncis qu’il est tenu d’accomplir toute la Loi. Vous vous êtes séparés de tout le bénéfice qu’il y a dans le Christ, vous tous qui vous justifiez par la Loi ; vous êtes déchus de la grâce ». Au contraire, il engage ceux des Juifs qui sont devenus libres de la servitude de l’Alliance de la Loi par la mort de Christ, et les Gentils qui n’ont jamais été soumis à l’Alliance de la Loi, mais ont maintenant accepté Christ et l’Alliance de la Grâce, disant : « C’est pour la liberté que Christ nous a affranchis. Demeurez donc fermes, et ne vous laissez pas mettre de nouveau sous le joug de la servitude ». — Gal. 5 : 1-4.

Nous voyons donc que c’est la « Nouvelle-Création » avec Christ pour tête (chef), qui constitue la Postérité d’Abraham selon cette Alliance originale ou abrahamique, et qui est appelée à bénir le monde par la rédemption et le rétablissement. Nous ne sommes donc pas surpris que, dans le type, comme dans les images employées par le Seigneur et par les apôtres, cette Nouvelle-Création soit

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représentée parfois comme un homme fait — la tête représentant Christ Jésus,- et les membres représentant l’Eglise, membres en particulier de son corps (Eph. 4 : 13 ; Col. 1 : 18). Ainsi, « Vous frères, comme Isaac, vous êtes enfants de la promesse » — des membres d’Isaac-antitype, dont Jésus est la Tête (Chef). Notre Seigneur également se représente comme le fiancé et sa fidèle Eglise comme sa fiancée, attendant le mariage pour devenir son Epouse.

L’Apôtre emploie la même figure déclarant : « Je vous ai fiancés à un seul mari, pour vous présenter au Christ comme une vierge chaste » (Apoc. 21 : 2 ; .2 Cor. 11 : 2). Et cette même image du mariage entre Christ et l’Eglise est également représentée dans le type, car Abraham envoya son serviteur Eliézer (qui typifiait le saint Esprit), pour chercher une fiancée à Isaac ; Rébecca, acceptant l’offre avec joie, fut conduite finalement vers Isaac et devint sa femme ; ainsi sommes-nous appelés à devenir des héritiers de Dieu et des cohéritiers de Jésus Christ notre Sauveur, dans l’héritage incorruptible, sans souillure et qui ne peut se flétrir. Quelle que soit celle de ces figures que nous examinions, la leçon est la même, savoir que le Christ, Tête et corps, Epoux et Epouse unis, est l’héritier de l’Alliance abrahamique, et de toutes les promesses et les bonnes choses y comprises.

L’Apôtre déclare que le Mont Sinaï et la Jérusalem terrestre symbolisaient et typifiaient Israël naturel qui ne réussit pas à obtenir la bénédiction spirituelle. Le reste de l’Israël naturel, trouvé digne de cette bénédiction spi­rituelle, fut séparé d’Israël selon la chair, et constitua des membres du véritable Israël de Dieu, des cohéritiers du Christ ressuscité dans les choses célestes que Dieu a encore en réserve pour ceux qui l’aiment. Ce reste d’Israël selon la chair, et les autres de la même classe spirituelle que Dieu a appelés du milieu des Gentils, ont des symboles supérieurs à Sinaï et Jérusalem : la Montagne de Sion et la Jérusalem céleste, dont la figure symbolique dans la gloire est fournie par Apoc. 21.

Ayant clairement établi le fait que la Nouvelle-Création est dans l’organisation et les alliances divines séparée

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et distincte, non seulement du monde en général, mais aussi séparée et distincte d’Israël selon la chair, et ayant établi également le fait que la Nouvelle-Création n’est pas soumise à l’Alliance de la Loi ou du Sinaï, mais qu’elle l’est à l’Alliance première, nous nous demandons : Quelle Loi, donc, est associée à l’Alliance abrahamique, quelle Loi régit la Nouvelle-Création ? L’Apôtre en disant : « Vous n’êtes pas sous la Loi, mais sous la grâce ». Quoi ! Est-ce possible ! Les nouvelles-créatures en Jésus ne sont-elles soumises à aucune Loi de commandements ? Les dix commandements du Décalogue ne leur sont-ils pas imposés ? En réponse, nous posons une autre question : Les Dix commandements liaient-ils Abraham ou Isaac ? Si la réponse est : Non, ils ne leur furent pas donnés à eux et, par conséquent, Abraham ou Isaac ne furent pas soumis à la Loi, notre réponse est que ces commandements ne furent point donnés à la Nouvelle-Création non plus, et que tous ceux qui viennent en parenté avec Dieu comme membres de la classe spirituelle appelée « le Corps de Christ » et « Nouvelles-Créatures en Christ Jésus » sont libres de la condamnation et libres de l’Alliance de la Loi.

La position de cette Nouvelle-Création à l’égard de Dieu, à l’égard de sa Loi, etc., est séparée et distincte de celle des autres. Les Nouvelles-Créatures ont une position nouvelle et considérée comme telle avec et par Dieu — par la foi — une position de justification ou de droiture considérée comme telle, ainsi que nous l’avons déjà vu. Cette droiture considérée comme telle, qui leur est imputée par le mérite du sacrifice de Christ, non seulement couvre les imperfections du passé, mais elle continue à le faire telle une robe de justice qui couvre et justifie, dont le mérite couvre chaque défaut et faute involontaires, en paroles, en pensées ou en actions. Comme Nouvelles-Créatures, elles sont toutes figurativement vêtues de vêtements blancs — la justice des saints, la justice imputée du Rédempteur, leur Tête (Chef). Ces Nouvelles-Créatures sont acceptées dans leur position et leur parenté

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comme membres du Corps de Christ à cause de leur profession d’Amour. Le fait de leur consécration affirme qu’elles apprécient tant la miséricorde et la grâce de Dieu, manifestées dans la mort de son Fils, et leur justification par lui, et qu’elles aiment tant le Donateur de toutes leurs faveurs, qu’elles prennent plaisir à offrir leurs corps en sacrifice vivant, en accord avec l’invitation divine.

Cette consécration, ou sacrifice des intérêts, espérances, buts et ambitions terrestres, est inspirée non par la crainte ou par un amour égoïste de récompense, mais par un amour pur, par l’appréciation de l’amour divin, et par un amour sensible qui désire se manifester envers Dieu et coopérer avec son merveilleux plan tout entier. Ces confessions d’amour et de dévotion étant acceptées par l’Eternel, son Esprit leur est accordé, et dès lors ces consacrés sont regardés comme des fils de Dieu, engendrés du saint Esprit. « Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons [le changement que nous expérimenterons lorsque nous recevrons, à la résurrection, le nouveau corps que le Seigneur nous a promis] n’a pas encore été manifesté, mais nous savons que quand il sera manifesté, nous lui serons semblables, car nous le verrons comme il est [et cette pensée nous satisfait] ». — 1 Jean 3 : 2.

Le Père céleste a-t-il soumis ses fils angéliques à la Loi du Sinaï ? Les prévient-il de n’avoir pas d’autres dieux, de ne pas se tailler d’images ni de les adorer, de ne pas convoiter, ni voler, ni porter de faux témoignage, ni tuer, etc. ? Nous répondons : non ; il n’a assurément pas imposé une telle loi à ses fils angéliques. Alors, pourquoi nous attendrions-nous à ce qu’une telle loi soit donnée à la Nouvelle-Création ? Le Père céleste n’a-t-il pas accepté ces Nouvelles-Créatures comme ses fils ? Et ne leur a-t-il pas donné de son Esprit, et pouvait-il être nécessaire de donner de telles lois à ceux qui ont reçu le saint Esprit au lieu de leur propre disposition (ou volonté), égoïste naturelle ? Nous pouvons comprendre qu’il soit sage de soumettre des serviteurs à des lois parce qu’ils ne sont pas

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essentiellement intéressés à la prospérité générale, et qu’ils puissent ne pas avoir pleinement l’esprit ou la disposition de leur maître, mais si nous supposons un maître parfait et des fils parfaits, entièrement imbus de, son esprit, prenant plaisir à faire sa volonté, et se réjouissant de collaborer avec lui dans tous ses bienveillants desseins, comment pourrait-il être nécessaire qu’un tel père impose de telles lois à de tels fils ?

« Moïse a bien été fidèle dans toute sa maison, comme serviteur », et cette maison de serviteurs était à juste titre placée sous la loi de Moïse, « ajoutée à cause des transgressions, jusqu’à ce que vînt la Semence à laquelle la promesse est faite ». Jésus, en tant qu’homme, s’est dépouillé lui-même, et devint un serviteur, soumis à la Loi, afin qu’il pût démontrer non seulement que la Loi était juste, mais qu’il était parfait selon la chair et qu’il pouvait racheter le monde. Ce fut lorsqu’il ressuscita d’entre les morts, et qu’il devint « le premier-né d’entre les morts », qu’il devint le premier-né de beaucoup de frères — la Tête (Chef) de la Nouvelle-Création. Selon la chair, il était sous la Loi, mais la Nouvelle-Créature, le Seigneur ressuscité, n’est pas sous la Loi, et c’est lui qui est devenu la Tête (Chef) de la nouvelle maison des fils ; « Christ, comme fils, sur sa maison [de fils] ; et nous sommes sa maison, si du moins nous retenons ferme, etc. ». Et, bien que nous soyons encore dans la chair, comme Nouvelles-Créatures, nous ne sommes pas de la chair, et ne sommes pas traitées comme si nous étions « chair » : Dieu ne nous traite pas comme il traite le reste du monde, mais comme de Nouvelles-Créatures qui, pour le présent, séjournent dans la chair comme dans un tabernacle ou une tente, attendant l’adoption, à savoir la délivrance de notre corps entier pour être avec notre Chef (Tête) déjà glorifié et semblables à lui. « Vous n’êtes pas [considérés par Dieu comme étant] dans la chair, mais dans l’esprit, si du moins l’esprit de Dieu habite en vous. » — Rom. 8 : 8, 9

Personne ne peut discerner clairement ce sujet s’il ne l’envisage pas de ce point de vue, du point de vue divin. Ces Nouvelles-Créatures, toutes engendrées du saint Esprit,

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ne pourraient pas s’aviser d’avoir un autre Dieu ; elles ne pourraient penser à se faire des images taillées ou à les adorer, ni à blasphémer le nom de Dieu, ou à voler les autres — au contraire, elles préféreraient donner ; elles ne pourraient penser à porter de faux témoignage contre un autre — bien plutôt l’amour qui est en eux chercherait à couvrir et à cacher les défauts, non seulement des frères, mais du monde en général ; elles ne pourraient penser à tuer un de leurs semblables, mais bien plutôt à donner la vie aux autres en abondance ; oui, leur saint Esprit les pousserait plutôt à laisser leur vie pour les frères, comme le même saint Esprit a poussé le Chef de notre salut à se donner en rançon pour tous. Dès lors, ne voyons-nous pas que si Dieu avait donné une loi à la Nouvelle-Création, à la maison des fils, semblable à celle qu’il donna à la maison des serviteurs, cela aurait été tout à fait mal approprié ? Les membres de cette « maison des fils » ne pourraient être justifiables d’une telle loi qu’en perdant le saint Esprit, qu’en cessant d’appartenir à la Nouvelle-Création ; « Si quelqu’un n’a pas l’esprit de Christ, celui-là n’est pas de lui ». — Rom. 8 : 9.

Pourtant, comment ces Nouvelles-Créatures peuvent-elles être sans aucune loi, sans quelques règlements ? Nous répondons que l’expression la plus élevée de la Loi divine est l’Amour. Les commandements de Dieu sont d’une telle portée, d’une telle pénétration, divisant d’une telle façon entre les jointures et les moelles qu’ils ne peuvent être accomplis dans le sens complet, absolu, que par l’Amour. Si nous pouvions supposer que chaque détail de la Loi soit strictement accompli et que, cependant, l’esprit de dévotion aimante envers Dieu soit absent, la Loi divine ne serait pas satisfaite. Au contraire, l’Amour est l’accomplissement de la Loi, et là où règne l’Amour, chaque détail et chaque trait de l’arrangement divin seront recherchés et observés de tout cœur et au mieux de la capacité de la créature, non par contrainte, mais avec joie, avec amour.

A la consécration, la Nouvelle-Créature a confessé un tel amour pour Dieu et pour sa droiture, et là, l’Amour

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devint sa Loi, et elle est fermement liée par cette Loi, d’Amour — même jusqu’à la mort. Toute défaillance dans l’obéissance à cette loi est une violation, dans cette mesure, de l’Alliance de parenté. L’obéissance à cette Loi d’Amour, dans la mesure de la connaissance et de la capacité, signifie l’abnégation et la victoire sur l’esprit du monde, les faiblesses de la chair et les oppositions de l’Adversaire, la grâce du Seigneur compensant les faiblesses involontaires et rendant vainqueur par son propre nom et par son propre mérite. Mais, par contre, la désobéissance opiniâtre à cette Loi d’Amour, la violation délibérée et persistante de cette même Loi, signifieraient la perte de l’esprit d’adoption, l’extinction du saint Esprit, signifieraient que la Nouvelle-Créature est morte, qu’elle a cessé d’exister.

L’Apôtre reprend ce point de savoir comment la grâce compense toutes nos imperfections et il pose une question supposée à laquelle il répond, disant : « Que dirions-nous donc ? Demeurerions-nous dans le péché afin que le péché abonde ? Qu’ainsi n’advienne ! Nous qui sommes morts au péché, comment vivrons-nous encore dans le péché ? » (Rom. 6 :1,2). En acceptant le pardon en Christ, nous avons con­fessé que nous étions fatigués du péché, et qu’en ce qui concernait notre volonté, elle était morte au péché et avait commencé une nouvelle vie de droiture. De même que notre vie envers Dieu et la droiture, comme Nouvelles-Créatures, impliquait notre mort au péché, ainsi si jamais nous vivions de nouveau pour le péché dans la mesure où notre volonté, notre cœur, notre amour seraient pour le péché et l’iniquité, cela signifierait que nous sommes morts en tant que Nouvelles-Créatures, que nous ne sommes plus considérés par Dieu ni par son peuple comme des Nouvelles-Créatures en Christ Jésus, desquelles les choses vieilles sont passées et pour lesquelles (au moins en ce qui concerne la volonté), toutes choses sont faites nouvelles [2 Cor. 5: 17].

Cependant, il est à propos que nous nous arrêtions ici pour remarquer la différence entre un simple trébuchement de la chair et une chute volontaire de la grâce, après avoir goûté la bonne Parole de Dieu et les puissances du

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siècle à venir, après avoir reçu le saint Esprit : de cette chute, il est impossible de se relever (Héb. 6 : 4-6 ; 10 : 26). Nous devons faire clairement la distinction entre ces deux chutes, car elles sont totalement différentes. Un trébuchement de la chair signifie simplement que notre corps mortel a été surpris en faute à cause d’une faiblesse qu’entraîne l’hérédité ou des attaques de l’Adversaire, mais que la volonté, le cœur, n’ont pas du tout approuvé ou n’ont pas approuvé pleinement la chair. Il est vrai que de tels trébuchements sont à déplorer et qu’on doit les combattre, etc. ; et cependant, par la grâce de Dieu, ils deviennent parfois une assistance dans le développement du caractère. Nous apprenons ainsi à ne pas mettre notre confiance en nous-mêmes, ni à nous vanter de notre propre force, mais à nous rendre compte que la victoire qui triomphe du monde s’obtient par la foi ; c’est pourquoi lorsque la Nouvelle-Créature s’aperçoit avec chagrin que dans une certaine mesure sa chair a trébuché, elle doit se fortifier contre la faiblesse ainsi révélée, et devenir plus forte dans le Seigneur et dans la puissance de sa force, et moins sujette à trébucher de nouveau sur le même point.

Ainsi, pas à pas, nous apprenons comme Nouvelles-Créatures, à ne pas placer notre confiance dans la chair, mais à nous attendre à l’Eternel d’où vient notre aide chaque fois que nous en avons besoin, en nous souvenant toujours que nous sommes encore des Nouvelles-Créatures et que, parce que nous continuons à demeurer par la foi sous le mérite du sacrifice de Christ et à nous efforcer à respecter notre Alliance d’Amour jusqu’à l’abnégation, que « Le Père lui-même vous aime » comme l’a dit le Maître. Nous devons être courageux, et nous souvenir que la Nouvelle-Créature ne pèche pas — que le péché ne lui est pas imputé, et qu’aussi longtemps donc que nous luttons contre le péché, personne ne peut intenter accusation contre des élus de Dieu, parce que : « C’est Dieu qui justifie… C’est Christ qui est mort ». — Rom. 8 : 33,34.

L’APPRECIATION CROISSANTE DE LA LOI PARFAITE

Bien que la Loi d’Amour fût le fondement de notre Alliance avec le Seigneur, sous laquelle nous devînmes une

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Nouvelle-Créature, néanmoins nous ne comprîmes pas pleinement cette Loi tout d’abord. Depuis, nous avons été à l’Ecole de Christ, apprenant le vrai sens de l’Amour dans sa plénitude, dans sa perfection, croissant en grâce et en connaissance, ajoutant à notre foi les divers éléments et qualités de l’amour : l’amabilité, la patience, la bienveillance fraternelle, etc. Nous sommes mis à l’épreuve quant à l’Amour, et l’examen final portera spécialement sur ce point. Seuls, ceux qui parviendront à l’Amour parfait, à l’Amour qui conduit au sacrifice de soi, seront estimés dignes de faire partie de la Nouvelle-Création, des membres du corps de Christ.

COURIR VERS LE BUT ET S’Y TENIR FERME

Prenant une autre comparaison, l’Apôtre représente nos expériences actuelles comme un champ de course ; il nous exhorte à nous débarrasser de tout fardeau, de tout péché qui nous obsède, de toute faiblesse de la chair et de toute ambition terrestre, afin que nous puissions courir avec persévérance dans la carrière qui nous est ouverte dans l’Evangile, c’est-à-dire afin que nous puissions parvenir au but pour le prix, et qu’ayant tout sur­monté, nous tenions ferme — fidèles à ce but, complets en Christ (Phil. 3 : 13,14 ; Héb. 12 : 1 ; Eph. 6 : 13). Cela nous fait penser à un terrain de courses à pied, avec ses première, seconde, troisième et quatrième étapes, aux obstacles, aux difficultés, aux oppositions et aux attraits du parcours, à notre départ dans cette course, avec le désir de parvenir au but de l’Amour parfait, sachant que si nous n’y parvenons pas, nous ne serons pas des copies du cher fils de Dieu, et qu’ainsi nous ne pouvons pas, dans le sens le plus élevé, plaire à Dieu, ni par con­séquent être les cohéritiers de Jésus dans le Royaume. Le parcours complet de la course, c’est l’Amour, depuis le départ jusqu’à l’arrivée. Nous franchissons la porte avec un amour reconnaissant envers Dieu pour la faveur qu’il nous accorde en

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Christ, dans le pardon de nos péchés. C’est cet amour-devoir qui, au commencement, nous conduit à offrir notre corps en sacrifice vivant. Nous nous disons que si Dieu a tant fait pour nous, nous devrions lui manifester notre appréciation : Christ a donné sa vie pour nous, et nous devrions laisser la nôtre pour les frères.

Ce « devrions », ou amour-devoir, est tout à fait convenable, raisonnable, vrai, mais il n’est pas suffisant. Il doit à son tour nous amener à un genre d’Amour plus élevé encore ; pendant la première étape de notre course, nous avons encore l’amour-devoir, mais en outre nous sommes arrivés à une appréciation de l’amour. Nous apprenons à mieux apprécier l’Amour divin, à comprendre que l’Amour de Dieu n’est en aucun sens du terme égoïste, mais qu’il est l’expression, de son caractère sublime et noble. Nous en venons à apprécier quelque chose de la justice divine, de la sagesse divine, de la puissance divine, de l’amour divin, et alors que nous contemplons ces qualités de notre Créateur, nous en venons à les aimer, et dès lors nous pratiquons la droiture, non pas simplement parce que c’est notre devoir, mais parce que nous aimons ce qui est droit.

Poursuivant notre course, nous atteignons la seconde marque, et nous trouvons alors que nous avons non seulement appris à aimer la droiture, mais que dans la même proportion nous sommes en train d’apprendre à haïr le péché. En outre, nous sentons dans notre cœur une sympathie croissante pour le programme divin, celui de refouler la grande vague du péché qui a submergé le monde et apporté avec elle son salaire, la mort. Cette seconde étape engendre en nous une énergie, un « stimulant », une activité en faveur de la droiture et contre le péché.

Notre Amour se développe, et nous poursuivons la troisième étape. Au moment où nous atteignons la troisième marque, notre amour-devoir, augmenté de l’amour pour les principes de droiture s’est étendu au caractère divin et a renfermé l’aversion pour toute mauvaise chose qui fait du tort au genre humain et qui

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s’oppose au caractère et au plan divins. Mais en outre, à cette étape, nous avons atteint une position de plus grande sympathie pour les autres ; nous commençons à partager le sentiment de Dieu, non seulement d’opposition au péché, mais aussi d’amour et de sympathie pour tous ceux qui recherchent le chemin de la droiture et de la sainteté. Alors, nous sommes capables de voir les frères sous un jour quelque peu différent qu’auparavant. A présent, nous pouvons les voir comme de Nouvelles-Créatures, et nous pouvons faire la distinction entre elles et leur corps mortel dont les imperfections nous sont évidentes. Nous apprenons à aimer les frères comme de Nouvelles-Créatures et à sympathiser avec eux dans les diverses faiblesses, dans les jugements erronés, etc., de leur chair. Notre Amour pour eux devient si ardent que nous prenons plaisir à déposer notre vie, chaque jour et à chaque heure, sacrifiant nos propres intérêts ou plaisirs ou commodités terrestres, donnant de notre temps, de notre influence, etc., pour les aider ou pour les servir.

Cependant, nous poursuivons toujours notre course vers le « but », car il y a un Amour plus élevé encore qu’il nous faut atteindre : la quatrième et dernière étape — « au but pour le prix ». Quel est cet Amour ? Comment peut-il dépasser l’amour qui se sacrifie pour les frères, en pleine dévotion à Dieu et aux principes de droiture et d’Amour ? Nous répondons que cet Amour plus grand encore est celui dont a fait mention le Seigneur lorsqu’il dit qu’il nous faut apprendre à aimer également nos ennemis. C’est alors que nous étions des ennemis, des étrangers pour Dieu, en raison de nos mauvaises œuvres, que « Dieu a tant aimé le monde » ; ce fut pendant que nous étions encore des pécheurs qu’il donna pour nous son Fils unique-engendré. Tel est le modèle de l’amour parfait et il ne faut pas nous arrêter avant de l’avoir atteint. Quiconque veut être accepté par le Seigneur comme membre de la Nouvelle-Création doit parvenir à cet amour des ennemis.

Il n’est pas question d’aimer ses ennemis comme on aime les frères, car tel n’est pas le modèle qui nous est donné : Dieu n’aime pas ses ennemis comme il aime ses

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fils, ses amis, et Jésus n’aima pas ses ennemis comme il aimait ses disciples ; mais Dieu a aimé ses ennemis au point d’être prêt et disposé à faire pour eux tout ce qui pouvait être fait avec justice, et Jésus a aimé ses ennemis de telle façon qu’il était disposé de bon cœur à leur faire du bien : il ne leur garde aucune inimitié ou rancune pour leur haine, mais il est prêt à répandre sur eux au temps convenable ses bénédictions du Millénium, afin qu’ils puissent tous parvenir à la connaissance de la vérité, et que même ceux qui l’ont percé puissent regarder vers lui et pleurer lorsque Dieu répandra sur eux un esprit de grâce et de supplications au temps marqué (Zach. 12 : 10). Nous devons avoir pour des ennemis l’amour que notre Seigneur décrit, disant : « Aimez vos ennemis, bénissez (ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous font du tort et vous persécutent » (Matt. 5 : 44). Nous ne devons permettre à aucune amertume, aucune animosité ou rancune d’aucune sorte d’habiter dans notre cœur. Il doit être si plein d’Amour que même un ennemi ne pourrait éveiller Zen lui un sentiment mauvais ou malveillant.

Oh ! quelle longanimité et quelle bienveillance fraternelle il faut pour atteindre un caractère tel que rien, même chez un ennemi, ne pourrait éveiller en lui de la malice, de la haine ou de la querelle ! Et c’est là le « but » pour lequel nous devons courir en tant que Nouvelles-Créatures. Nous avons confessé que nous apprécions cet esprit d’Amour ; nous avons confessé que nous y sommes dévoués ; nous avons consacré notre vie en accord avec ses principes, et à présent, nous sommes mis à l’épreuve pour voir à quel point notre confession était sincère. Avec beaucoup de bonté, l’Eternel nous donne le temps de courir cette course, de développer ce caractère. « Il sait de quoi nous sommes formés, il se souvient que nous sommes poussière. » Néanmoins, il est essentiel pour nous de nous conformer à ces arrangements si nous voulons être des cohéritiers du cher Fils de Dieu, comme membres de la Nouvelle-Création.

Notre Seigneur Jésus, le Chef de notre salut, n’eut pas besoin de courir cette course ; il n’eut pas besoin de

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développer ces divers aspects de l’amour, car étant parfait il les possédait tous dans la perfection dès le début de sa carrière. Il fut mis à l’épreuve pour savoir s’il soutiendrait ou non fermement ces principes, ces caractéris­tiques, s’il continuerait à aimer Dieu et la droiture au suprême degré, à aimer les frères au point de déposer sa vie pour eux, et à aimer ses ennemis au point de prendre plaisir à leur faire du bien, s’il resterait ferme au niveau de l’amour parfait. Nous savons comment il a démontré sa fidélité à l’Amour à tous ses degrés, en ce qu’il donna sa vie, non seulement pour ses amis, mais aussi pour ses ennemis qui le crucifièrent. Il faut que cette expérience soit aussi la nôtre. Il nous faut parvenir à ce niveau de l’Amour parfait dans notre cœur, même si dans notre chair nous ne pouvons pas toujours être capables d’exprimer entièrement les sentiments de notre cœur.

Il est possible que certains courent la course très vite ; passant l’une après l’autre ces bornes jalonnant les étapes, ils peuvent atteindre rapidement la position de l’Amour parfait. D’autres, pénétrés de moins de zèle, ayant moins fortement recours à l’Auteur de notre foi, font des progrès plus lents dans la course, et pendant des années se contentent de l’amour-devoir, ou peut-être vont un peu plus loin, jusqu’à aimer le caractère divin et les principes de droiture. Il y en a remarquablement peu qui soient allés au-delà de ce stade pour atteindre l’amour des frères qui les ferait se réjouir dans des sacrifices personnels s’ils pouvaient par ce moyen servir la famille de la foi ; et il y en a moins encore qui parviennent au point de l’Amour parfait, l’amour pour leurs ennemis qui, non seulement, les empêcherait de leur faire du tort, en parole ou en action, mais en plus, prendrait plaisir à les bénir. Si l’Eternel a été très patient avec nous, en nous donnant pleinement l’occasion favorable pour atteindre le « but », nous devrions nous réjouir de sa compassion et avoir d’autant plus d’énergie maintenant pour atteindre le « but pour le prix », en nous souvenant que le temps est court, et que rien de moins que ce caractère d’amour parfait ne sera accepté du Père dans la Nouvelle-Création.

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De même que notre Seigneur fut mis à l’épreuve au « but » de l’Amour parfait, ainsi le serons-nous lorsque nous l’aurons atteint. En conséquence, nous ne devons pas attendre simplement les derniers moments de notre vie pour atteindre ce « but », mais aussi vite que possible. Le degré de notre zèle et de notre amour sera indiqué à Dieu et aux frères par la rapidité avec laquelle nous atteindrons ce « but ».

Les paroles de l’Apôtre « Après avoir tout surmonté, tenir ferme » (Eph. 6 : 13), semblent impliquer qu’après avoir atteint le « but » de l’Amour parfait, il y aura encore (beaucoup d’épreuves pour nous : épreuves de foi, épreuves de patience, épreuves de tous les divers éléments de l’Amour. Le monde n’est pas un ami pour nous encourager à la vertu, pour nous aider à avancer dans la bonne direction ; Satan est toujours notre Adversaire, et sera capable de susciter beaucoup d’opposition pour nous faire reculer de la position atteinte. Telle est notre épreuve. Il nous faut tenir ferme tout ce que nous avons obtenu et « courir droit au but » jusqu’à ce qu’il nous en coûte notre vie terrestre, en la donnant au service de Dieu pour les frères, et en faisant le bien à tous les hommes comme nous en avons l’occasion. « Celui qui nous a appelés est fidèle », et nous promet le secours et l’aide chaque fois que nous en avons besoin dans ce chemin. Sa grâce nous suffit. — 1 Thess. 5 : 24 ; 2 Cor. 12 : 9.

Cette Loi d’Amour, nous l’avons déjà vu, est la loi des fils angéliques de Dieu également : leur obéissance à la loi divine et l’harmonie qui règne entre eux reposent sur elle. Bien que, durant l’Age millénaire, des lois et des ordonnances, des règlements et des exigences seront imposés sur les humains pour les soumettre aux arrangements bénis du Royaume millénaire, néanmoins, ceux qui, à la fin de l’Age millénaire, seront estimés dignes de la vie éternelle, seront allés — nous pouvons en être sûrs — au-delà de la pure et simple obéissance à des lois et à des exigences : ils auront écrit dans leur cœur la loi originelle de Dieu, l’obéissance, et la Loi d’Amour qui fait partie du caractère divin. Ces fils de Dieu du rétablissement, sur le plan humain, acceptés

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alors de lui, auront aussi tous cet esprit d’Amour, sans lequel il leur serait impossible de plaire à Dieu, car il ne recherche que des adorateurs en esprit et en vérité. Ainsi voyons-nous que s’il faut que le ciel aussi bien que la terre aient une Loi, et exigent qu’on y obéisse, cependant le modèle divin d’obéissance est tellement supérieur à nos idées et modèles terrestres et’ imparfaits que le seul terme, Amour, exprime la Loi tout entière de Dieu à laquelle tous ses fils, sur tous les plans de la vie seront assujettis. Comme le caractère et le plan de Dieu sont merveilleux et glorieux ! L’Amour est l’accomplissement de sa Loi, et nous ne pouvons concevoir de Loi supérieure à celle-là.

Jusqu’ici, nous avons traité le sujet d’une manière abstraite. Nous désirons maintenant remarquer que la Nouvelle-Création, tout en demeurant encore dans la chair, et assujettie plus ou moins à ses faiblesses, oppositions, etc., doit régler sa conduite envers les autres membres et envers le monde, par cette Loi d’Amour (le Nouveau Commandement) que le Seigneur a donné à tous ceux qui deviennent ses disciples. On l’a appelé à juste titre.

LA REGLE D’OR

Comme nous l’avons déjà vu, l’or symbolise ce qui est divin ; la Règle d’or est donc la règle divine. Elle est réellement une règle de justice plutôt que l’amour. L’idée la plus voisine de cette Loi de Justice que l’homme naturel peut maintenant apprécier — le modèle le plus élevé connu de l’homme naturel, est « Ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas qu’il te fît ». Cette bonté est négative, tout au plus, mais la Règle d’or que le Seigneur donne maintenant à la Nouvelle-Création, qu’elle seule peut apprécier ou même comprendre à présent, est positive : « Fais aux autres ce que tu voudrais qu’ils te fissent ». Voilà la bonté positive, Mais la simple Justice. Si des membres

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de la Nouvelle-Création manquent parfois de se soumettre à chaque trait de cette Règle d’or, la simple loi de la Justice, ils doivent en avoir beaucoup de regret et de chagrin à moins qu’ils ne Soient encore que « de petits enfants » sur la nouvelle voie. Si toute violation de cette règle provoque de la peine et du regret, c’est une indication certaine que la violation n’était pas volontaire, avec le consentement du cœur ; elle n’était pas une violation de principe de la Nouvelle-Création, mais tout au plus une violation due plus ou moins directement à la chair, contrairement aux désirs de l’esprit ou de l’intention. Cependant, dans la proportion où le nouvel esprit est vivant pour Dieu et zélé à faire sa volonté, dans cette même proportion il sera vif, alerte, énergique pour garder le « vase de terre » dans lequel il réside. Il se revêtira de l’armure de Dieu afin de pouvoir combattre un bon combat contre les faiblesses de la chair. S’il a commis une erreur, soit en parole soit en action, il exigera qu’une réparation soit promptement faite avec, si possible, un bon intérêt. De cette manière, le « vase de terre » se trouvant contrecarré et rendu honteux, peut devenir moins actif dans son opposition au nouvel entendement.

Cette loi de la Nouvelle-Créature influence ses rapports avec Dieu. Le membre de la Nouvelle-Création se rend compte de la signification de l’expression «Aime l’Eternel de tout ton cœur, de toute ta pensée, de toute ton âme, de toute ta force ». Il n’y trouve aucune place pour lui-même, sauf s’il est pleinement en harmonie ‘avec Dieu. Ceci influence ses rapports avec les frères, car comment pourrait-il aimer Dieu qu’il n’a pas vu (sauf avec les yeux de la foi), s’il n’aime pas les frères qui ont l’Esprit de Dieu, et qu’il a vus de ses propres yeux ? (1 Jean 4 : 20,21). A mesure qu’il apprend à réfléchir avec soin dans ses rapports avec eux, afin de faire pour eux et envers eux comme il voudrait qu’ils fissent pour lui et envers lui, il se rend compte que cela opère une grande transformation dans sa vie, et que ce n’est pas du tout la règle ou la loi sous laquelle lui

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et d’autres ont été habitués à vivre, à penser, à agir, à parler.

Il se rend compte que s’il veut que les frères agissent avec bienveillance à son égard et lui parlent aimablement, lui-même doit leur parler aimablement et agir avec bienveillance à leur égard. De même qu’il aimerait les voir supporter ses imperfections et ses faiblesses et couvrir ses défauts humains du manteau de la charité, ainsi devrait‑il faire à leur égard. Il se rend compte que de même qu’il n’aime pas que les frères disent du mal de lui, même si ce mal est vrai, ainsi doit-il avoir une douce affection pour eux et « ne dire du mal de personne », mais « faire du bleu à tous les hommes, spécialement à la maison de la foi ». Comme il n’aime pas que les autres attendent de lui plus que raisonnablement il peut faire, ainsi il n’attendra pas des autres plus que raisonnablement ils peuvent faire. Le même principe opérerait également à l’égard du monde et de ses affaires. Tout le cours de la vie est ainsi graduellement changé, et comme le suggère l’Apôtre, ce changement se fait à mesure que nous « contemplons la gloire de l’Eternel » — à mesure que nous en venons à apprécier et à apprendre à imiter la grandeur du caractère divin dirigé par cette Règle d’or de la justice parfaite, jointe à un Amour abondant. — 2 Cor. 3 : 18.

A mesure que notre nouvel entendement (notre nouvelle volonté) engendré du saint Esprit se développe, il est graduellement « changé de gloire en gloire » dans la qualité du cœur, et ainsi changé dans notre cœur, notre entendement, notre volonté, notre intention (et autant que possible dans notre comportement extérieur), nous devenons accomplis ou « convenables », selon la promesse divine, pour le grand changement final de la résurrection, quand ce qui est semé dans la faiblesse et la corruption sera relevé en puissance et en gloire, une Nouvelle-Création spirituelle — le Christ de Dieu. Les apôtres nous donnent divers bons et utiles conseils, exhortations et suggestions que divers frères répètent et confirment parce qu’ils sont profitables pour réprimander, pour corriger,

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etc. ; cependant, la Loi, la Loi bénie, sous laquelle est placée la Nouvelle-Création, est une Loi d’Amour qui surpasse la règle d’or. Après tout, la Loi, la Loi toute entière sous laquelle la Nouvelle-Création est placée par son Chef (Tête), c’est cette Loi d’Amour, cette Règle d’or. Si elle était justement appréciée, cela signifierait que beaucoup de choses faites maintenant par la Nouvelle-Création ne le seraient plus, et beaucoup de choses négligées maintenant par elles seraient accomplies avec zèle et diligence.

LA LOI PARFAITE DE LA LIBERTE

Si certains étaient d’abord enclins à penser que la Nouvelle-Création est laissée trop libre par le Seigneur, sans restrictions et sans règles convenables, ils ont sans aucun doute changé d’idée lorsqu’ils sont arrivés à discerner la longueur, la largeur et la portée générale de cette Loi de Dieu brièvement résumée dans ce seul mot, Amour. L’Apôtre l’appelle « la Loi de la liberté » (Jacques 1 : 25) ; toutefois, Dieu n’applique cette loi de la liberté qu’à la Nouvelle-Création engendrée de son Esprit. Elle n’est applicable à personne d’autre. Les autres se trouvent encore, soit sous la Loi de Moïse comme serviteurs non préparés pour « la liberté par laquelle Christ affranchit » les fils, soit sous la condamnation de la loi originelle, la condamnation à mort ; en tant que pécheurs condamnés, ils sont encore traités en étrangers, en gens du dehors, qui sont sans Dieu et qui n’ont aucune espérance dans le monde ; ils ne connaissent même pas la grâce de Dieu qui apportera définitivement le salut du monde en général, mais qui, présentement, n’a été manifesté qu’à un nombre comparativement restreint, la grande masse des humains étant empêchée par l’Adversaire d’entendre le message de l’amour divin et de la rédemption. Il aveugle les esprits et bouche les oreilles de la majorité des humains par des doctrines de démons, etc. — 2 Cor. 4 : 4 ; 1 Tim. 4 : 1.

La liberté n’est pas pour les malveillants, comme en témoigne la société lorsqu’elle les emprisonne ; de même la Loi parfaite de la Liberté convient non aux malveillants, mais à ceux qui sont bien disposés — aux parfaits. Le monde ne sera pas soumis à une Loi d’Amour durant

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le Millénium, mais il sera gouverné avec Justice et Miséricorde par une loi d’obéissance au Royaume. Ce ne sera pas avant la fin du Royaume (lorsque les méchants obstinés auront été détruits dans la Seconde Mort) que la race — trouvée parfaite et en parfait accord avec le modèle divin — sera placée sous la Loi de la Liberté — l’Amour, et sa Règle d’or. Aussi longtemps que les humains seront mineurs, ils seront plutôt traités comme des serviteurs (Héb. 13 : 17). La Nouvelle-Création, qui est maintenant soumise à la Loi de la Liberté, est ainsi traitée parce que pour elle « les choses anciennes sont passées, toutes choses sont devenues nouvelles » ; ses membres haïssent maintenant le péché et aiment la droiture ; ils se servent de leur liberté, non comme une occasion de satisfaire leur chair, mais pour la mortifier, non pour se réjouir dans le péché, mais pour sacrifier les intérêts terrestres en coopération avec l’Eternel pour rejeter le péché et en débarrasser le monde et le délivrer de la mort, salaire du péché. Ceux qui sont engendrés de nouveau à ce nouvel esprit (ou disposition) — l’Esprit de Dieu — et qui sont devenus des élèves à l’école de Christ pour être enseignés’ de lui et pour marcher sur ses pas — sont les seuls qui peuvent être en toute sécurité placés sous la Loi de la Liberté. S’ils perdent l’esprit de leur adoption, ils cessent d’être des fils, ils cessent d’être sous cette Loi de la Liberté.

Ceux qui, maintenant, apprennent à user de cette liberté par laquelle Christ affranchit, ceux qui par la consécration viennent sous cette Loi parfaite de l’Amour, et qui, sous elle, donnent leur vie pour les frères et pour la cause de la Vérité et pour la droiture, ces fidèles seront estimés dignes d’être les agents de l’Eternel et les cohéritiers de son Fils Bien-aimé dans la grande œuvre de bénédiction du monde. Comme il est nécessaire que ceux qui seront les instructeurs, les aides, les juges et les gouverneurs du monde, qui béniront toutes les familles de la terre pendant l’Age millénaire, soient pleinement développés et mis à l’épreuve dans cette qualification de l’Amour, afin d’être des Sacrificateurs royaux miséricordieux et fidèles !

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L’AMOUR divin, l’amour suprême
Reflet du ciel ici-bas,
Vint habiter notre cœur même,
De tes dons tu nous comblas.
Tu es compatissant, ô Père,
Ton amour est infini,
Tu mis fin à notre misère,
Ton nom est par nous béni.

Ta toute-puissance délivre :
Qu’en toi nous vivions toujours.
Demeure en nous, ô Dieu, viens vivre
En tes temples tous les jours.
Nous voulons sans cesse te plaire,
T’aimer comme on t’aime au ciel,
Te louer et te satisfaire,
Pour ton amour paternel.

Rends parfaite, pure et sans tache
Ta sainte création ;
Que ton grand salut nous attache,
La gloire en soit à ton nom !
Transforme-nous de gloire en gloire,
Jusqu’à ce que devant toi,
Nous célébrions la victoire,
Louant ton amour, ta loi.

(Hymne 165)